C'est une histoire débile, au sens premier du terme, et il n'y a franchement que les League of Legends Championship Series pour nous offrir ce genre d'actualité. Après tout, en l'absence de performance, on ne devrait plus vraiment être surpris que la ligue américaine continue de meubler son quotidien et son contenu par des dramas franchement inconcevables pour le reste du monde. Cela dit, quoique l'affaire semble futile, on ne peut s'empêcher de tiquer, car Perkz est au centre de l'attention.
Quoique le MSI ne se soit pas vraiment terminé par le résultat escompté, Cloud9 a smurfé sur le Spring Split 2021, remporté le Mid-Season Showdown et se trouve actuellement en très bonne position du Summer. Bref, depuis qu'il a été volé recruté par les NA, celui qui était l'âme de G2 Esports ainsi que l'un des piliers du LEC, semble vivre sa meilleure vie.
Ou tout du moins c'est ce qu'on croyait jusqu'à ce qu'il s'épanche sur Twitter le 2 juillet, avant de rapidement effacer son message. Le problème ? Malgré la demande expresse du joueur croate, qui souffre apparemment d'une hypersensibilité à la lumière, Riot aurait mis plus d'un mois avant d'accepter de diminuer la puissance des spots lumineux sur scène...
Une histoire de lumière et de casquette
"Riot n'a pas voulu diminuer la lumière pour moi au cours des 5 dernières semaines, même si c'est un besoin médical, et que la lumière sur scène fait partie du ready check. C'est franchement cringe que j'ai eu besoin d'une note du docteur pour ça, [surtout que] je n'ai eu aucun problème sur la scène internationale ou en LEC."
Comme le raconte rapidement Perkz, s'il a dû porter une casquette lors de ses derniers matchs, c'est parce qu'il ne supportait plus l'intensité des lumières de la scène, qui commençait à nuire à ses performances. L'histoire en elle-même semble aussi anecdotique que ridicule, et pourtant elle souligne un dysfonctionnement évident au sein des LCS : non seulement il n'est franchement pas normal que le joueur Croate ait besoin de prouver son état médical juste pour abaisser deux lumières pendant 40 minutes, mais surtout le fait que la 'procédure' ait duré plus d'un mois semble invraisemblable.
D'autant que, fade à cette situation, Perkz a dû directement enfreindre une des règles officielles des LCS, puisque le point 6.6 précise que "les joueurs ne sont pas autorisés à [...] placer un quelconque objet, y compris des chapeaux, des écharpes ou d'autres articles de vêtement, entre leurs écouteurs et leurs oreilles." Quoique cette règle puisse paraître presque ridicule, en réalité elle permet d'assurer l'intégrité compétitive, en ce sens qu'elle garantit que les joueurs n'entendent que leurs coéquipiers, et qu'ils ne dissimulent pas un appareil audio dans leur couvre chef.
"Tout d'abord, je tiens à m'excuser auprès de @C9Perkz pour l'inconfort qu'il a ressenti en jouant dans notre studio. Nous voulons toujours offrir la meilleure expérience possible à nos pros.
Pour offrir un contexte sur cette situation : nos niveaux d'éclairage et nos conceptions sont conformes à ceux d'autres ligues et événements internationaux, une configuration que Riot a généralement conservée depuis 2012, de sorte que le faux sentiment de sécurité a ralenti nos temps de réaction et cela n'aurait pas dû arriver.
De plus, les informations concernant la nature médicale de l'inconfort de Perkz ont pris plusieurs semaines pour parvenir aux bonnes personnes au LCS. Depuis, nous travaillons avec @Cloud9 pour trouver des solutions à court et long terme, garantissant que Perkz est capable de jouer confortablement sur scène."
Au lendemain du tweet rageur de Perkz, Chris Greeley est monté au créneau pour s'excuser, confirmant au passage le dysfonctionnement interne qu'on évoquait, et assurant que la chose ne se reproduirait plus. Pour son prochain match en LCS, le midlaner croate ne devrait plus avoir besoin de porter de casquette sur scène. En tout cas, c'est ce qu'on espère : avec les NA, on est jamais à l'abri d'une casserole surprise...
Contenu original par MGG Spain.