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Belle région que celle de l'Amérique du Nord sur League of Legends. On y retrouve des talents locaux et des joueurs qui jouent pour l'amour du maillot... Enfin c'était peut-être le cas en 2013, maintenant les NA sont tristement célèbres pour leur politique agressive d'importation de talents. Profitant de moyens monstres, aucun continent et aucune ligue n'échappe au radar des recruteurs. Dès qu'un joueur réussit dans une moindre mesure à faire quelque chose à l'international, vous pouvez être certain que les écuries des LCS vont commencer à activer leur réseau. Le revers de la médaille, c'est qu'à force de recruter, le marché des joueurs est saturé. Face à cette inondation de talents, les équipes n'ont d'autres choix que d'envoyer le surplus de joueurs en ligue académique. C'est un peu du gâchis et on retrouve des anciens cracks, coincés dans un échelon inférieur qui a un intérêt compétitif très limité et que personne ou presque ne regarde. La rédaction a décidé d'aujourd'hui d'envoyer un SOS pour sensibiliser sur la situation de ces otages en détresse.
Zven, l'académicien le plus titré
Zven n'est pas encore bloqué en ligue académique et il vient tout juste d'y être envoyé par Cloud9. La situation n'est donc pas encore désespérée et la structure a par le passé déjà fait le coup de faire descendre des talents, pour les piquer dans leur égo et les pousser a s'améliorer (Jensen, Sneaky). Mais descendre fait toujours peur, parce que comme le prouve certains autres joueurs de ce top, on ne sait jamais si et quand on va remonter en LCS. Mais c'est tout de même choquant de voir le Danois contraint de jouer en académique. On parle quand même d'un des deux seuls joueurs a avoir été sacré en Europe (G2 Esports) et en NA (Cloud9). Il vient d'ailleurs tout juste d'être couronné champion des LCS et il a montré un très bon niveau de jeu en début d'année. Le voir passer en quelques semaines du MSI à la ligue académique, c'est visuellement hallucinant. En plus, celui qui a pris sa place en équipe une, c'est K1ng... Un import australien qui n'a ni son aura ni son palmarès... Mais bon, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Hauntzer, l'académicien le plus costaud
L'Amérique du Nord se plaint souvent de ne pas avoir assez de talents locaux... Mais elle n'a pas vraiment le droit de se plaindre quand on voit qu'un joueur comme Hauntzer ne trouve pas de place en LCS, malgré sa nationalité américaine et qu'il doit se contenter de jouer en académie. L'ancien joueur de Team Gravity, TSM et Golden Guardian est pourtant un vrai client en toplane. Il est autant réputé pour ses gros biceps que pour sa capacité à carry avec des champions comme Irelia ou Camille. Il a aussi pour lui une riche expérience internationale (2 Worlds et 1 MSI) et son dernier split en LCS (Summer 2020) était loin d'être ridicule. On ne sait pas vraiment comment et pourquoi il s'est retrouvé en ligue académique là où des FakeGod, Niles ou Revenge ont eu leur chance. C'est vrai qu'Hauntzer n'est plus tout jeune, mais ce triple champions des LCS NA n'a rien à envier à ses cadets.
Darshan, l'académicien le plus bloqué
Aujourd'hui, on ne sait pas vraiment comment évaluer le niveau de Darshan qui est bloqué en ligue académique depuis plus de deux ans ! Le poids des années doit se faire ressentir et on imagine qu'à force de jouer dans l'échelon inférieur, il a dû perdre un peu la main. Les plus jeunes ne s'en souviennent peut-être pas, mais à une époque lointaine, Darshan était pourtant une référence régionale à son poste. Anciennement connu sous le nom de ZionSpartan il a fait les beaux joueurs de Counter Logic Gaming. Avec CLG, il a remporté deux titres des LCS NA et participé à deux Worlds (2015 et 2016). Il a également été finaliste du MSI en 2016, ce qui n'est pas une mince performance quand on joue pour l'Amérique du Nord. Malheureusement pour lui, ses performances ont commencé à baisser en 2018 et en 2019 il n'a pas d'autre équipe qu'une équipe académique. On pensait que c'était temporaire, mais depuis il n'a jamais retrouvé son chemin vers les LCS.
Cody Sun, l'académicien le plus gâché
Cody Sun est sûrement l'exemple le plus frustrant de la liste. Cet ADC Américain a prouvé à plusieurs reprises et dans plusieurs équipes qu'il était capable d'être excellent. Avec Immortals, il a brillé en jouant les premiers rôles et en se qualifiant pour les Worlds (2017). Avec 100 Thieves, il a eu des hauts et des bas mais a confirmé qu'il était talentueux en qualifiant l'équipe pour les Worlds (2018). Après une période compliquée, il est revenu sur le devant de la scène en 2019 avec Clutch Gaming où il y a de nouveau participé aux Worlds (2019). Mais malgré ce CV et sa capacité à s'intégrer dans différents environnements, le voilà bloqué en ligue académique. C'est un véritable gâchis pour ce talent américain qui n'a pas trouvé de place en LCS là où de nombreux joueurs, plutôt moyens comme Neo et Johnsun sont confortablement installés. À 24 ans, le temps presse et le soleil s'est peut-être définitivement couché sur sa carrière au top niveau.
Armao, l'académicien le plus sous-coté ?
Le cas d'Armao est un peu plus complexe. Contrairement aux autres membres de la liste, il n'a jamais vraiment réussi à s'imposer en LCS. Chez Echo Fox, chez TSM et chez Dignitas, il a toujours galéré et faisait partie au mieux, du ventre mou de la ligue. Régulièrement bench et envoyé en ligue académique, sa descente en division inférieure n'a choqué personne. Mais il mérite bien sa place dans notre top, puisque parmi les joueurs cités (à part Zven), c'est lui qui a réalisé les meilleures performances récentes. Armao a en effet dépanné Team Liquid pour les playoffs du Spring Split (enfin du Mid-Season Showdown). Alors que beaucoup prédisaient l'enfer à ce jungler jugé très moyen, il ne s'est pas démonté et a montré un visage solide. Avec lui, Team Liquid a terrassé facilement TSM (3-1) avant de céder en finale face à Cloud9 (2-3). Pas mal pour un académicien décrié. On aurait pensé qu'après cette performance convaincante quelqu'un lui aurait tendu la main... Mais ce ne fut pas le cas et il est toujours en ligue académique aujourd'hui.