Vous avez certainement entendu parler de la mystérieuse caste des joueurs de River Shen, et pourtant cette histoire est loin d'être le seul récit mythique de la Faille. À vrai dire, la plupart des joueurs de League of Legends ont rencontré, un jour ou l'autre, au détour d'une partie classée, un de ces coéquipiers incroyables — dans le sens premier du terme.
Et quoiqu'elles soient des anecdotes, bien que certaines soient oubliées aussi vite qu'elles sont racontées, certaines de ces rencontres vous marquent certainement à jamais. Au point qu'on en vient à créer des héros — des joueurs mythiques croisés une ou deux fois, et qui laissent pourtant un souvenir impérissable.
Bénédiction ou véritable malédiction, tout le monde connaît ce genre de joueurs, tout le monde a vécu au moins une fois l'un de ces moments de grâce (ou l'un de ces cauchemars), au point de finalement les transformer en légendes avec ses amis.
Voici quelques unes de ces histoires et de ces clichés légendaires — à prendre, sans trop de crédulité, avec des pincettes et une solide dose d'humour.
Ceci est une compilation de posts et de commentaires trouvés sur Reddit, puis traduits et enrichis par nos soins.
Publication originale : u/XstraNinja
"Il fait peur à John Wick."
Si Runeterra possède sa propre mythologie, la communauté de League of Legends a elle aussi de grands classiques — à commencer par Street Jimmy, la terreur de la Saison 4.
Raconteé par le YouTuber Bricky, cette histoire est le genre de récit qui rappelle régulièrement à quel point certains joueurs de la Faille sont des psychopathes. En l'occurrence, armé de son Pantheon Jungle, le jeune Street Jimmy aurait dominé l'équipe adverse de bout en bout, allant jusqu'à les écraser en 1v5 à plusieurs reprises. Mais, le plus étrange dans tout ça, c'est qu'il spammait un smiley [ :^) ], en fonction de son nombre de kills — un peu comme un pilote de chasse afficherait sur sa carlingue le nombre d'ennemis abattus.
Flippant, certes, mais pas moins légendaire...
"Imagine, on tombe à nouveau sur Korean Azir."
Mise en situation : il est 1h du matin, vous vous apprêtez à jouer la très célèbre "game de trop". Dès l'early game, vos réflexes sont lents, tandis que vos adversaires semblent parfaitement réveillés. La fatigue s'intensifie, et toutes les lanes succombent une à une.
Toutes ?! Non... Pilier indestructible, un Azir au pseudo chelou résiste encore et toujours aux cinq Champions qui tentent de le tower dive. Sous son impulsion, grâce à ses ultimes pixels, vous parvenez à reprendre du poil de la bête. Ce Azir est partout, il est le début et la fin, l'alpha et l'omega, et son courroux s'abat sur le moindre ennemi qui ose simplement sortir du brouillard de guerre.
"Korean Azir" ne joue pas qu'Azir, et on ne sait même pas s'il est Coréen. À vrai dire, c'est plus un mythe qu'un véritable joueur : c'est le sauveur de la game de trop.
"Kled, si tu lis ça : t'es mon héros."
Il s'appelait littéralement "Guardian Angel Kled" — et ça n'a rien à voir avec l'objet. D'ailleurs, si vous ne l'avez pas croisé au cours des années où il officiait dans la Faille, alors vous avez sans doute raté l'un des plus grands coéquipiers que les serveurs européens ont jamais porté.
Comme son nom l'indique, il s'agissait d'un joueur qui jouait uniquement Kled Jungle, mais avec la plus pure des intentions. En fait, lorsque l'un de ses coéquipiers se trouvaient en difficulté, il utilisait instantanément son ultime pour venir à son aide — d'où son nom.
On regrette beaucoup que son comportement n'en ait pas encouragé d'autres. La Faille, toute toxique qu'elle est aujourd'hui, aurait bien besoin de joueurs comme lui.
"Comment on peut être aussi bon et aussi nul à la fois ?!"
Celle-ci est un grand classique, de l'ordre du cliché suprême de la Faille.
En fait, c'est le genre de joueurs doté de mécaniques absolument incroyables, capable d'insec la moindre cible en donnant l'impression que c'est facile. Pourtant, il choisit de vous envoyer Alistar ou Leona dans la tronche. Et, lorsqu'il faut smite un objectif, il est systématiquement en train de chase quelqu'un, alors qu'il était là une seconde auparavant.
Un peu comme le chat de Schrödinger, on ne sait pas trop si ce Lee Sin est vivant ou mort, s'il est bon ou mauvais — et ce simple fait le rend aussi fascinant que légendaire...
"Est-ce qu'on joue au même jeu ?"
C'est le genre de joueurs qui instalock Shaco Jungle alors qu'il s'agit de votre game de promo, et vous savez instantanément que vous avez affaire à lui : le joueur coinflip.
Côté pile, il s'agira d'un tueur entraîné aux points de maîtrise indécents, capable d'envoyer à l'asile n'importe quel jungler /muteall. À coups de ses boîtes de l'enfer et de dagues empoisonnées complètement insupportables, Ze Shaco détruira progressivement le mental de vos adversaires, les poussant au suicide pur et dur.
Côté face, vous tomberez sur un joueur à l'image de son champion : totalement invisible. À tel point que vous vous demanderez s'il est bel et bien présent dans la partie, ou s'il tente de battre un record de solitude.
Tantôt miraculeux, tantôt terrible, Shaco Coinflip ne connaît pas de juste milieu.
"Je voulais juste le fantôme."
Mordekaiser est l'un des champions du jeu qui a subi le plus de reworks. De l'armure de métal un peu étrange au monstre de la toplane qu'il est aujourd'hui, le Revenant de fer a connu trois itérations différentes. Dans sa version actuelle, l'ultime de ce bon vieux Morde le transporte, lui et un adversaire choisi, dans le royaume des morts — mais pendant longtemps il s'agissait d'un DoT ciblé.
Mieux encore, lorsque la cible mourrait alors qu'elle était encore sous l'effet de la compétence, Mordekaiser pouvait invoquer son fantôme. Ca marchait sur les champions ennemis, les monstres élites, et même les Dragons.
Cette mécanique à elle seule avait donné naissance à une espèce toute particulière de Mordekaiser : les Dresseurs de Fantômes. Non seulement ces joueurs instalockaient la jungle sans même prendre le temps de parler à leurs alliés, mais surtout ils ne combattaient que pour obtenir de nouveaux fantômes. Et TOUT leur gameplay tournait autour du fait d'obtenir un fantôme puissant, comme l'ADC ennemi, pour s'en servir comme d'une marionnette.
Ca donnait lieu à des situations horripilantes, ou ce genre de joueurs justifiaient le KS en expliquant qu'ils voulaient juste le fantôme... heureusement que Mordekaiser a été rework.
"Bonjour, bienvenue dans cette partie, je serai votre jungler."
On croise beaucoup d'ahuris en file classée. Des gens abrutis par un trop gros nombre de parties et qui ont, de toute évidence, beaucoup souffert à cause de leurs alliés. Certains d'entre eux, pourtant, sont prêts à aller très loin pour s'assurer de passer la meilleure game possible. Au point de créer une sorte de CV digital pour leurs coéquipiers.
C'est le cas de TooneXx et Lawn Sprinkler, deux junglers qui avaient pris l'habitude de copier coller le lien de leur "CV" dans le chat durant la champ select (voir ci-dessous). Au menu, une liste complètement hilarante incluant notamment la promesse que les mots "jg diff" ou "jg gap" sont bannis, sous peine de voir sa lane ignorée... ou tout simplement que le "gj" après un gank est obligatoire.
Lé-gen-daire.
Et vous ? Quelles sont vos histoires, quels sont vos mythes ? Quelles légendes avez-vous construit avec vos amis au fil de vos années dans la Faille ?
N'hésitez pas à nous en faire part en commentaires : plus on est de fous, plus on rit !
Dans League of Legends, tout est lié, mais la relation entre les différents éléments du jeu n'est pas toujours évidente et certains détails passent inaperçus pendant des années. Saviez vous que chaque icône de rang symbolisait une région de Runeterra ?