La version PS5 de Final Fantasy 7 Remake, nommée Intergrade, dispose de diverses améliorations que vous pouvez découvrir dans notre test. Elle a surtout un DLC exclusif nommé INTERmission, qui est géré comme une aventure complètement séparée de la campagne principale. Voici ce que nous en avons pensé.
- Genre : Action-RPG, DLC
- Date de sortie : 10 juin 2021
- Plateforme : PS5
- Développeur : Square Enix
- Éditeur : Square Enix
- Prix : 79,99€ pour le jeu complet disponible sur Amazon, 19,99€ pour INTERmission séparément
Yuffie matin
Dans ce DLC, vous n'incarnez qu'un seul personnage, Yuffie. Cette jeune fille est une ninja originaire du Wutai, un pays en conflit avec la Shinra. Il est amusant de remarquer qu'elle est en apparence aux antipodes de Cloud en termes de caractère : extravertie, énergique, joyeuse, bavarde et amicale. Et elle n'a pas l'air de prendre les choses au sérieux, puisqu'elle est probablement la ninja la moins discrète de l'histoire, puisqu'elle passe son temps à hurler en public l'objectif de sa mission secrète : voler la matéria ultime de la Shinra. Pour ce faire, elle va rapidement rejoindre le bidonville qui devrait ne vous être que trop familier à ce point si vous avez joué à la campagne principale, ce que nous vous conseillons vivement de faire avant de lancer ce DLC. Il est tout de même un peu dommage de ne pas visiter des lieux complètement inédits.
Sur place, elle va croiser des visages familiers ainsi que des nouvelles têtes, comme d'autres membres d'Avalanche, puisque l'histoire de Yuffie se déroule en parallèle de l'histoire principale, durant la même période. Elle va aussi être rapidement accompagnée de Sonon, son coéquipier ninja bien plus sérieux, qui tente de garder son exubérance sous contrôle alors qu'ils se préparent pour leur mission. En chemin, vous aurez l'opportunité de réaliser quelques petites quêtes secondaires assez réussies et généralement amusantes, dont une bataille de simulateur afin de débloquer une nouvelle invocation, et surtout Fort Condor.
Une petite partie de Fort Condor ?
Ce mini-jeu dans le jeu s'avère réussi pour une fois. On pourrait grossièrement le comparer à un mélange de Moba et de TCG. Chaque joueur choisit un plateau aux caractéristiques propres, comme la vitesse de génération d'énergie, l'énergie de départ et l'énergie max, la taille du deck, la vie et la puissance des tours de défense ainsi que les sorts à disposition. Le deck qui va de 5 à 8 unités peut ensuite être personnalisé afin d'adopter une stratégie particulière ou tout simplement pour contrer le deck de l'adversaire, visible avant le lancement du match.
Une fois le match lancé, le principe est simple mais efficace. Il faut utiliser votre énergie pour invoquer des défenses ou des unités qui avancent automatiquement afin de tenter de détruire les tourelles ennemies ainsi que le nid du condor, qui fait office de Nexus, tout en empêchant l'ennemi de détruire les vôtres. Il n'y a que 2 lanes, et un match ne dure que 2 minutes 30. Si, lorsque le temps expire, aucun nexus n'a été détruit, le nombre de tourelles restantes déterminent le vainqueur. En cas d'égalité, alors il y a des prolongations jusqu'à ce qu'une tourelle ou le nexus soit détruit. Les matchs sont donc très rapides et intenses. Les unités sont très variées, certaines volent, d'autres sont stationnaires, mais elles ont toutes un type précis lié à un système façon pierre papier ciseaux.
Cela s'avère amusant et on se prend vite au jeu, il est dommage que les matchs ne durent que si peu de temps, et surtout que le mini-jeu soit vite oublié au final. Yuffie va pouvoir aller défier des adversaires aux quatre coins du bidonville afin de monter en grade et mettre la main non pas sur la matéria ultime, mais sur de nouvelles cartes et plateaux toujours plus performants. Ce n'est pas sans rappeler le fameux Gwent de The Witcher 3, même s'il est plus naturel de voir l'excentrique Yufie que Geralt proposer des matchs à tout le monde. Une fois le champion local vaincu, après 6 ou 7 matchs, le jeu est mis au placard à notre plus grand regret. Il aurait été amusant qu'il soit intégré à la campagne principale, mais c'est bien trop tard pour cela.
J'en prends un pour taper sur l'autre !
Après ce petit détour assez amusant, place à l'histoire et à l'action. Les éléments fondamentaux du gameplay sont inchangés par rapport à la campagne, nous n'allons donc pas nous étaler sur ces derniers. La courbe de difficulté rejoint assez rapidement celle de la fin de l'histoire cependant, avec un grand nombre de matérias, de pièces d'équipement et de talents d'arme à gérer, puis quelques boss assez costauds qui se mettront en travers de votre route. Vous aurez néanmoins quelques nouveaux outils à votre disposition pour renouveler un peu le gameplay. Comme mentionné, vous ne pourrez prendre que le contrôle de Yuffie, qui malgré son comportement puéril voire enfantin, s'avère redoutable au combat.
Elle utilise un énorme Chakram/boomerang au combat, qui peut être utilisé en mêlée pour infliger des combos rapides, mais peut aussi être projeté à distance afin de détruire des caisses pleines de butin, ou des ennemis pleins de fluides organiques ou d'huile à l'occasion. Pendant que l'arme tournoie sur l'ennemi durant plusieurs secondes, Yuffie n'est pas désarmée, elle peut utiliser des ninjutsu afin d'attaquer à distance avec une redoutable efficacité, d'autant qu'elle peut même changer leur élément sans dépendre d'une matéria. Sonon, de son côté, va plutôt se comporter comme un tank en mêlée qui va assister la fragile Yuffie en gardant l'attention des ennemis ou en se sacrifiant pour la ramener à la vie. Il est aussi possible de déclencher des attaques spéciales dévastatrices en combinaison avec Yuffie et Sonon, mais cela nous a semblé plutôt mal mis en avant et, au final, complètement dispensable, ce qui est bien dommage.
La progression dans la mission de nos deux ninjas est assez classique, et dans la même veine que la campagne principale de Final Fantasy 7 Remake, avec des combats entrecoupés de cutscenes et de dialogues entre les personnages. Si vous avez aimé FF7R, vous devriez apprécier, l'inverse est aussi vrai. Le jeu donne toujours la drôle d'impression que les antagonistes ne prennent pas la situation au sérieux et que tout n'est qu'un jeu, pendant que nos protagonistes, véritables vétérans endurcis qui tuent des centaines d'ennemis, font preuve d'une candeur écœurante dès qu'une cutscene se lance, ce qui permet à chaque fois de justifier maladroitement de gros combats sans réelles conséquences sur l'histoire ni les personnages. Comme le nom du DLC le laissait entendre, n'attendez donc pas de grands bouleversements, il fait office de lien avec la seconde partie de Final Fantasy 7 Remake, et il permet aussi d'introduire de nouveaux personnages qui feront probablement leur entrée dans celui-ci.
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