Photo : LoL Esports
Avant chaque gros tournoi international de League of Legends, les spéculations vont bon train. Alors que les fans voient leurs représentants souvent plus beaux qu'ils ne sont réellement (coucou les NA), il est en réalité toujours très difficile d'évaluer le niveau des équipes. Chaque région suit en effet sa propre logique, avec son format, sa métagame et ses dynamiques, qui peuvent être plus ou moins différents de ceux des Worlds ou du MSI. Après le Stage 1, certaines équipes ont surpris, pour le meilleur comme pour le pire. La rédaction a décidé de se lancer dans l'exercice très subjectif d'un Power Ranking pour évaluer les forces en présence après les enseignements de cette première étape.
1. RNG : le raz-de-marée chinois
Avant le tournoi, on considérait RNG comme les outsiders numéro 1 du MSI et après cette première phase on peut se demander si les Chinois n’ont pas piqué la place de favori. Il faut reconnaître que la poule A, amputée des Vietnamiens était peu relevée. Mais cela n’enlève rien aux performances de RNG qui ont littéralement détruit à répétition Unicorns of Love et PGG. Ils ont dégagé un sentiment de maîtrise absolue, se permettant des happy games sans jamais être inquiétés. Tous les joueurs ont des statistiques reluisantes et la structure s’est même offerte le luxe de faire jouer un remplaçant tout en remettant Xiaohu sur la midlane… Et on n’a même pas vu de différence. La dynamique est de leur côté et RNG n’est pas là pour rigoler.
2. Damwon KIA : la mécanique coréenne un peu rouillée
Avant le MSI, tout le monde s'accordait pour dire que DWG KIA faisait figure de grand favori et que l'équipe pouvait compter sur les deux meilleurs joueurs du monde : Canyon et ShowMaker. Il faut dire que les Coréens sont champions du monde en titre et qu'ils avaient roulé une nouvelle fois sur la LCK, où l'on retrouve pourtant des gros clients comme Gen.G, DRX ou SKT. Mais, Damwon a un peu ronronné pendant cette phase de groupes. L'équipe a failli perdre contre les Japonais de DFM et elle a perdu contre Cloud9. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. Lors des derniers Worlds, le roster était intouchable, mais cette fois il ne semble pas au top de sa forme et peut se faire surprendre. La poule C était certes plus difficile que la poule A de RNG, mais dans ce duel à distance, les Coréens ont perdu la première manche.
3. Cloud9 : encore de belles promesses
Chaque année, les NA nous tendent un piège. La région présente à l'international des rosters alléchants sur le papier pour au final nous décevoir. Mais cette fois, on a vraiment envie d'y croire et l'arrivée de Perkz semble faire une vraie différence. Malgré des débuts compliqués (défaite face à DFM), les Nord-Américains se sont bien repris pour réussir un étincelant 3-0 lors des matchs retour. Impérial contre les Japonais et Infinity Esports, ils ont surtout réussi l'exploit de faire tomber DWG KIA ! On ne peut même pas parler de hold-up ou de troll en phase de draft, C9 a tout simplement été meilleur. Cette victoire de prestige a sûrement donné un gros boost de confiance et sur les derniers matchs, l'équipe nous a fait une forte impression. Ils sont peut-être capables de perdre contre tout le monde, mais ils sont surtout capables de gagner contre tout le monde.
4. MAD Lions : des lions qui ronronnent
Sacrilège, nous avons placé les Européens derrières les Nord-Américains. Ce choix ne semble cependant pas totalement incongru quand on regarde le parcours et les dynamiques des deux équipes. MAD Lions bénéficiait d'un tirage au sort plus favorable en raison de son statut de tête de série (pool 1). L'équipe se devait d'écraser la concurrence et même si sur le plan comptable elle a assuré l'essentiel (5 victoires - 1 défaite), le contenu n'est pas totalement rassurant. Les nouveaux rois du LEC sont inconsistants et font trop d'erreurs. On peut surtout regretter qu'Humanoid, qui a tant brillé durant le LEC, ne soit pas au même niveau durant ce MSI pour l'instant. Il n'est pas encore rentré dans le tournoi et après 6 matchs, ça commence à être un peu inquiétant. La défaite contre Instanbul WildCats reste aujourd'hui incompréhensible et Pain Gaming est passé à quelques auto-attaques d'infliger une autre défaite aux Européens... On espère se tromper, mais tous les voyants ne sont pas au vert pour le moment.
5. PSG Talon : une place par défaut
On ne va pas vous mentir, mais la place de PSG Talon dans ce Power Ranking n'a pas demandé beaucoup de réflexion. Alors que pour d'autres équipes, ce fut un véritable casse-tête pour peser les forces et les faiblesses, il paru très rapidement clair que les représentants des PCS hériteraient de la 5e place. La région n'est plus vraiment une région majeure mais arrive cependant à rester meilleure que les régions mineures. Ce MSI l'a prouvé une nouvelle fois. L'équipe a tout gagné contre les petits mais a tout perdu contre le gros (MAD Lions) de sa poule. Difficile dans ce contexte d'espérer faire beaucoup mieux qu'une 5e place dans notre classement. Le PSG pourrait arracher une game à droite à gauche, mais sur la durée on les voit un peu courts.
6. Pentanet.GG : que du bonus
Pentanet.GG a réussi à se qualifier au bout du suspens pour le Rumble, en battant Unicorns of Love lors d'un tie-breaker décisif. On peut les féliciter sans arrière pensée et leur souhaiter un bon retour à la maison. Les Océaniens ont certes obtenu leur ticket pour le Rumble, mais ça risque d'être très compliqué. L'équipe semble en-dessous par rapport aux autres concurrents et on voit mal comment elle pourrait éviter la 6e et dernière place de la poule unique. L'objectif principal du roster, sera de gagner pour l'honneur et pour les statistiques au moins une partie. L'objectif est modeste, mais il ne sera déjà pas facile à réaliser.