Coup de théâtre dans l'affaire du swatting d'Ubisoft à Montréal, le 13 novembre dernier : selon La Presse, un média local canadien, la police aurait un suspect, et il est français !
Yannox, principal suspect de la police montréalaise
Tricheur notoire de la communauté française Rainbow Six, Yanni "Yannox" Ouahioune serait le principal suspect de cette affaire. Ce joueur n'est pas inconnu d'Ubisoft, puisqu'il a déjà été banni pas moins de 80 fois de la plateforme pour des faits de triche ou de comportement toxique.
Déjà mis en examen par la police française pour avoir usurpé l'identité d'Ubisoft afin de voler le compte d'autres joueurs Rainbow Six, dans un but de vengeance personnelle visant l'éditeur français, et mis en cause dans une affaire de swatting en 2017, le joueur dément cependant toute implication dans l'affaire : "La seule fois où j'ai appelé Ubisoft, c'était pour les insulter pour m'avoir banni. (...) Si mon nom est ressorti, c'est parce que je suis connu chez Ubisoft."
Le swatting d'Ubisoft, un phénomène pas si isolé que ça
En novembre dernier, des dizaines d'employés avaient dû se réfugier puis se barricader sur le toit de l'immeuble pendant plusieurs heures, frigorifiés, dans l'attente d'autres informations sur une fusillade potentielle. Cela, avant d'être secourus par des unités du SPVM, la police montréalaise. Une opération onéreuse, puisque son coût total s'élèverait à 1,7 million de dollars canadiens pour Ubisoft. Sans mentionner les dommages psychologiques, ou matériels, qui s'ajoutent à la note.
Et un cas loin d'être isolé. Le SPVM a d'ailleurs dû essuyer, toujours selon les informations de nos collègues de La Presse, deux autres canulars téléphoniques visant Ubisoft depuis novembre, les 18 décembre et 6 janvier, provenant potentiellement du même auteur.
Des menaces prises très au sérieux, si bien que le swatting est devenue une véritable plaie pour les unités antiterroristes. Popularisé dans les années 2010, il a atteint son point culminant il y a quelques années et a dû, pour de nombreux pays, être introduit dans la loi. Si le coupable dans cette affaire venait à être arrêté, il encourrait une peine allant jusqu'à cinq ans de prison, pour méfait public. Pour l'heure, la police montréalaise n'a procédé à aucune interpellation et l'enquête se poursuit.