Photo : Olympic Virtual Series
Les temps changent et les regards sur les jeux vidéo évoluent. Un temps opposé, sport et esport ne cessent cependant de se rapprocher ces dernières années. Aujourd'hui, le Comité Olympique a pris une décision lourde de conséquences qui ouvre la porte à de très grands projets pour la suite. Il a en effet décidé d'intégrer l'esport aux JO de Tokyo 2020, qui n'auront lieu que cette année à cause de la pandémie mondiale. L'esport ne sera cependant pas l'égal de la natation, de l'athlétisme ou du football et aura son propre évènement, en prélude des Jeux Olympiques. Il n'y aura pas de vraie médaille olympique à gagner pour le moment et les Olympic Virtual Series resteront un évènement de seconde zone... Mais on n'a pas vraiment le droit d'être déçu et l'initiative est dans tous les cas révolutionnaire. On se donne rendez-vous pour Paris 2024 ?
Les Olympic Virtual Series se dérouleront du 13 mai au 23 juin 2021. Cette compétition sera ouverte à tous, incitant le public à participer en lui offrant une véritable expérience olympique. En accord avec les fédérations internationales et les développeurs de jeux, l'évènement organise des compétitions sur 5 jeux de simulation sportive :
- Baseball (eBaseball Powerful Pro Baseball 2020)
- Cyclisme (Zwift)
- Aviron
- Voile (Virtual Regatta)
- Automobile (Gran Turismo)
Les formats ne sont pas encore définis et on imagine qu'ils s'adapteront en fonction du nombre de participants. Le CIO s'engage sur un terrain glissant puisque tout le monde ne voit pas l'intégration de l'esport d'un très bon œil. Même parmi les fans d'esport, le débat fait rage... Les Olympic Virtual Series espèrent en tout cas passer au-dessus du clivage et attirer un maximum de monde, pour l'évènement esport mais aussi pour les "vrais" Jeux Olympiques qui débuteront dans la foulée.
Ce qui fait froncer les sourcils, c'est que les plus grosses disciplines esport restent sur la touche : League of Legends, CS:GO, Overwatch, Valorant ou même FIFA. Difficile cependant d'en vouloir au CIO, puisque les jeux vidéo de simulation sportive rappellent plus facilement le sport traditionnel dans l'imaginaire collectif qu'une Insec sur LoL ou un one-tap sur CS.