Les équipes des régions majeures ne veulent pas avoir de mauvaises surprises et espèrent bien imposer leur loi. Ces équipes viseront une qualification pour la phase 3 du MSI. Seul soucis, il n'y a que 4 places pour 5 prétendants et au moins une des équipes prendra la porte de manière précoce. Alors que tout le monde regarde chaque année les représentant des PCS (ex LMS) comme les imposteurs, les équipes de cette région se sont régulièrement invitées dans le top 4 par le passé. De toute manière, personne n'est vraiment à l'abris d'une défaillance et ce n'est pas MAD Lions qui vous dira le contraire.
DWG KIA : les champions du monde en titre (LCK)
DWG KIA endossera cette année le rôle d'épouvantail du MSI. Les champions du monde ont continué de dominer la LCK et font peur, très peur. L'équipe a conservé sa colonne vertébrale et n'a pas eu du mal à digérer le départ de Jang "Nuguri" Ha-gwon. Il faut dire que la machine Showmaker est toujours aussi efficace et que Canyon continue de porter son costume de superman dans la jungle. Dans sa ligue régionale, DWG KIA a marché sur l'eau : 16-2 en saison régulière puis un cinglant 3-0 en finale des playoffs. Tous les voyants sont au vert pour cette équipe qui semble insubmersible. La Corée a mis du temps à reprendre sa domination mondiale et ne compte pas relâcher de sitôt.
RNG : le monument chinois (LPL)
La Chine avec sa ligue à 17 est sûrement la ligue la plus compétitive du monde. Au bout d'un spring split très disputé, c'est finalement un revenant qui a remporté le titre. RNG avait un peu disparu des radars suite à la retraite du légendaire Jian "Uzi" Zi-Hao. Cette structure historique qui a remporté le MSI en 2018, a pris son temps pour se reconstruire et renouveler son effectif avec de nouveaux noms. Sur le papier, ce n'est pas le roster le plus impressionnant de la LPL mais sur le terrain, c'est bien eux qui se sont montrés au-dessus des autres. Avec leur abnégation, leur mental et leur force collective, il faudra aller chercher RNG qui s'impose naturellement comme un des outsiders de la compétition. On est dans tous les cas content de retrouver Li "Xiaohu" Yuan-Hao, toujours fidèle au poste mais qui officie désormais en toplane.
MAD Lions : les lionceaux devenus lions (LEC)
MAD Lions espère bien inaugurer son tout nouveau costume de champion d'Europe par une performance convaincante à l'international. Sa dernière sortie avait manqué de peps avec une piteuse élimination face à une équipe turque lors des Worlds 2020. Les lionceaux sont depuis devenus des lions. Plus expérimentés et avec un effectif renforcé, il faut espérer que cette fois ils ne se feront pas surprendre. Alors que l'Europe a gagné le dernier MSI (G2 Esports en 2019), l'Europe pourrait naturellement viser le doublé. MAD Lions a sûrement beaucoup d'ambitions, mais on les voit mal gagner la compétition et semblent légèrement en retrait part rapport aux très gros poissons. Beaucoup continuent à penser que G2 Esports n'était pas en forme et que Rogue aurait dû gagner la finale du LEC. Ces critiques ne sont pas totalement dans le faux, mais les lions ont ici une bonne occasion de rugir pour les faire taire.
Cloud9 : l'heure de vérité pour Perkz (LCS)
Les LCS et les compétitions internationales c'est souvent l'histoire d'un rendez-vous manqué. Pourtant, la ligue nord-américaine continue d'avoir des moyens démesurés pour attirer des talents étrangers. En théorie, ça fait souvent des étincelles mais dans les faits les résultats laissent généralement à désirer. Tous les ans c'est la même rengaine et la région présente un nouveau sauveur. Le scénario est vu et revu, mais 2021 pourrait être différent. Puisque le messie en question est Perkz, un véritable top joueur encore au sommet de son art, Les fans Européens le chérissent, les fans coréens le craignent et les fans chinois le respectent. Avec lui, Cloud9 présente un roster très compétitif qui pourrait peut-être surprendre son monde. Mais bon, ce n'est pas non plus la peine de trop s'emballer puisque qu'avec les NA on a plus de chance d'être déçu que surpris agréablement.
PSG Talon : le syndrome de l'imposteur (PCS)
Le PSG ne fait pas partie de la SuperLeague et PSG Talon ne mange pas non plus vraiment à la table des grands. Si par le poids du passé, on peut encore rattacher les PCS au groupe des ligues majeures, la réalité fait mal. Les LCS peuvent faire illusion avec leurs gros moyens et leur recrutement 5 étoiles, mais l'héritière de la LMS ne peut pas se baser sur ses mêmes arguments alors que bon nombre de ses talents ont fui cette ligue qui tangue dangereusement vers le déclassement. Mais dans ce marasme, PSG Talon surnage et a claqué un spring split quasiment parfait. 17-1 en saison régulière, 3 victoires 3-0 en playoffs, l'équipe est injouable à domicile. Lors des derniers Worlds, la structure n'avait pas été ridicule et avait même arraché plusieurs games à des gros poissons (LGD, JD Gaming, Rogue...). Malgré les apparences, l'équipe n'est pas forcément l'imposteur désigné et il ne faudrait pas trop la sous-estimer au risque de se faire surprendre. Le roster est expérimenté et a déjà vécu de nombreux tournois internationaux. Le midlaner Maple, de retour au bercail après une expérience mitigée en LPL aura à cœur de bien faire pour honorer la mémoire des Flash Wolves.
Seul gros point noir, l'ADC titulaire n'est pas là à cause de problème de santé. Remplacé au pied levé par Doggo, il faudra voir si celui-ci sera au niveau.