« Celui qui a l’âge doit être sage », dit un proverbe suisse. Si nul ne sait à partir de quel âge on devient sage en matière de compétition sur Rainbow Six Siege, nul doute que Panix a énormément évolué sur un plan humain depuis ses débuts sur la licence, fin 2015. Du haut de ses 25 années, l’Helvète, passé par les clubs prestigieux que sont Vitality, BDS et Natus Vincere, a pourtant décidé de se retirer de l’esport, annonçant la nouvelle dans un Twitlonger chargé en constats. De ce bilan de fin de carrière, il en retire surtout de l’apprentissage de vie, des trahisons, du soutien, et beaucoup d’émotions.
Celui qui avait commencé son chemin du côté d’AERA eSport, lors de la toute première édition de Pro League, s’en va sur une note positive. Celle d’avoir quasiment conduit sa dernière formation, l’écurie Gamma Gaming, aux portes de l’European League (l’accession aux barrages de cette dernière s’est vue perdue à un round près, en novembre 2020), et d’avoir remporté la Benelux Cup, un mois plus tard.
Éprouvé par une extrême longévité dans le milieu, l’instabilité professionnelle d’une scène esportive en pleine construction, et le manque de visibilité sur son avenir, celui qui a côtoyé plus d’une dizaine de projets différents semblait avoir besoin de souffler et de se recentrer sur une vie plus « classique ». Après les départs de plusieurs légendes — Niclas « Pengu » Mouritzen, Troy « Canadian » Jaroslawski, Fabian « Fabian » Hällsten — plus tôt dans l’année vers ce qu’on appelle la petite mort, c’est donc un autre nom célèbre et ses lunettes à la Harry Potter qu’il faudra s’habituer à ne plus voir sur les serveurs des plus grandes compétitions.
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