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Joueur |
Équipe |
Bilan de la semaine |
|---|---|---|
 Jean "Jezu" Massol |
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0W - 3L |
 Steven "Hans sama" Liv |
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2W - 1L |
 Duncan "Skeanz" Marquet |
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1W - 2L |
 Vincent "Vetheo" Berrié |
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2W - 1L |
Hans Sama, les choses sérieuses commencent
La saison régulière s'est terminée sur une superweek assez déroutante. Les historiques de la ligue comme G2 et Fnatic ont trébuché de manière surprenante et même Rogue au naturel si sérieux s'est pris les pieds dans le tapis face à Excel Esports. Avec 14 victoires pour 4 défaites, elle conserve quand même un très bon bilan comptable, même si cette petite erreur lui coûte la première place. C'est cependant loin d'être dramatique et l'équipe d'Hans Sama va maintenant pouvoir se projeter sur les playoffs et leurs affrontements à haute intensité. La structure a fait preuve de maturité et de maîtrise cette année. Mais maintenant que les enjeux vont s'exacerber, il est l'heure de montrer ce que le roster version 2021 a dans le ventre. Sera-t-il capable de rivaliser et d'enfin gagner contre G2 Esports ? Il faudra en tout cas passer en premier lieu l'obstacle MAD Lions.
Pendant cette dernière semaine, certains joueurs ont tenté quelques picks exotiques, pour se faire plaisir mais aussi tester de futures stratégies. Hans Sama, n'a pas ressenti ce besoin et a révisé ses classiques en jouant Kai'Sa et Senna, deux ADC omniprésents dans la métagame. Malgré l'accident contre Excel Esports, où il s'en sort avec un modeste KDA de 5/4/1, le tricolore finit le segment avec 87,5 % de victoires (8 parties) et un KDA de 7,2 sur la tireuse du Néant. On devrait la retrouver pour les playoffs et elle sera sûrement très disputée en phase de draft. Globalement, le Français enregistre de très bonnes statistiques, même s'il se trouve systématiquement un poil derrière la légende européenne Martin "Rekkles" Larsson (KDA, CS/minute, Gold/minute, Kill participation...). C'est peut-être un détail pour vous mais pour un ADC ça veut dire beaucoup. Leur duel annoncé promet des étincelles et il ne manque pas grand chose à Hans Sama pour devenir un tueur de légende.
Jezu, drôle de série pour arriver aux playoffs
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se qualifier pour les playoffs et le plus important c'est d'obtenir sa place pour les phases finales afin d'avoir sa chance pour le titre et pour la qualification au MSI. Jezu doit donc se réjouir, puisque pour sa première année dans l'élite européenne, le rookie français a réussi son contrat, quand bien même beaucoup d'observateurs ne donnaient pas cher de la peau de SK Gaming en début de saison. On peut quand même s'interroger sur l'état de l'équipe... Pendant cette dernière superweek, elle a enchaîné 3 défaites contre Rogue, Astralis et G2 Esports. Si on cumule avec le zéro pointé de la semaine dernière, SK Gaming termine sur une série de 5 défaites ! Alors qu'on annonçait l'équipe avec plus de 99 % de chance de se qualifier, elle a serré les fesses jusqu'au bout et ne doit sa qualification qu'au goalaverage particulier à son avantage face à Misfits Gaming. On ne peut donc pas s'empêcher d'avoir un petit goût de gâchis en bouche, le top 4 était jouable et SK Gaming aurait pu s'offrir un meilleur tableau en playoffs.
Jezu a sorti de son chapeau un nouveau champion pendant cette dernière semaine. Pour la première fois de l'année, il a tenté sa chance avec Xayah. On n'est cependant pas certain de la revoir pour les playoffs après ses deux défaites (4/2/5 et 2/4/1). On préfère voir Jezu sur Kalista ou Vayne (23 de KDA cette année), ses deux champions signatures. Le soucis, c'est que les adversaires ne sont pas dupes et aujourd'hui tout le monde lit dans le jeu de SK Gaming. Beaucoup de coachs le target ban et il faudra peut-être se réinventer pour briller lors des playoffs. Au regard de sa première saison en LEC qui est déjà un succès, il a été identifié comme danger numéro 1 de son équipe. C'est un honneur mais c'est surtout une grande responsabilité. Sera-t-il capable d'assumer ?
Vetheo, rendez-vous au prochain split
Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Alors que Vetheo et Misfits Gaming étaient en ballotage favorable pour accrocher une qualification aux playoffs, le rêve s'est écroulé à un cheveu. De manière assez cruelle, Vetheo finit avec le même bilan comptable que Jezu (8 victoires pour 10 défaites), mais comme le midlaner s'est incliné par deux fois dans les confrontations directes avec son frère d'arme, il doit dire adieu aux phases finales. C'est dommage, mais c'est dans la défaite qu'on apprend et Misfits Gaming reviendra plus fort pour le segment d'été. En attendant, le rookie français va pouvoir prendre du repos, faire son premier bilan et travailler sur ses faiblesses.
Pourtant, Vetheo a plutôt bien négocié le sprint final. Il a battu Fnatic et MAD Lions en sortant notamment un petit Sylas du beau jeu. Alors qu'on l'avait étiqueté comme un OTP Zoé au début de l'année, il a lentement mais sûrement prouvé aux observateurs qu'il était capable de briller sur d'autres champions (Orianna, Ryze, Yone...). C'est libéré de cette pression qu'il pourra aborder la suite de l'année avec plus de sérénité. De manière assez ironique, il rate la qualification pour les playoffs en perdant contre Team Vitality, l'équipe dernière de la classe, en jouant... Zoé ! On espère qu'il ne sera pas trop affecté par ce pied-de-nez du destin et on lui donne rendez-vous cet été.
Team Vitality, disasterclass
Vous vous demandez peut-être quelle est la pire place dans le classement. La deuxième place pour rater le sommet ? La troisième qui doit se coltiner le Big Two ? La 5e pour se retrouver dans le lower-bracket ? La 7e qui ne permet pas d'accéder aux playoffs ? Chacun aura son avis, mais une chose est certaine : personne n'envie la place de Team Vitality. La structure française a cette année enchainé disasterclass sur disasterclass. Alors qu'elle s'était offerte la semaine dernière une chance inespérée de sauver sa saison en conservant un maigre espoir d'accéder aux playoffs, l'espoir fut de courte durée et les petites abeilles finissent finalement avec le bonnet d'âne du LEC. 5 petites victoires en 18 matchs. Il y aurait beaucoup à dire : mercato douteux, dangereux changement de roster en cours de saison, phase de draft questionnable, absence de shotcalling et de leadership... La liste est longue mais pour s'éviter un mal de crâne il faudrait tout oublier...
Dans cette saison chaotique, Skeanz a fait ce qu'il a pu avec les moyens du bord. Mais il doit se sentir bien seul dans ce navire en plein naufrage qui n'a pas assez de bouées de secours pour tout le monde. Il a le meilleur KDA de son équipe (3,8) et conserve une participation aux éliminations très bonnes pour un jungler : 71,5 % (2e de la catégorie). Il s'est démené comme un beau diable pour créer du jeu, récolter des premiers sangs et voler des objectifs. Mais il aurait fallu plus, beaucoup plus pour espérer sauver le segment printanier des abeilles. Alors que l'équipe a quand même fini deux fois 10e et une fois 9e sur ses trois derrières apparitions en LEC, elle peut remercier le système des franchises qui a supprimé les relégations. Il y a du pain sur la planche pour l'intersaison et on ne serait pas surpris de voir des têtes tomber. Serait-ce l'heure de rappeler Lucas "Cabochard" Simon-Meslet en s'excusant ?
Tous les joueurs de League of Legends rêvent de laisser une trace dans l'histoire du jeu. Trophées, records, statistiques ou punchlines, chacun joue avec ses propres armes. Avec style, une poignée de joueurs ont garanti leur héritage en donnant leur nom à des moves de légende. Focus sur les élus.
