Avec sa dotation d’un million de dollars, son arène mythique de la Spodek — où se jouent des matchs de légende, en temps normal — et les plus grands noms du Counter-Strike mondial, les IEM de Katowice représentent un événement incontournable de l’industrie esportive. Logique, donc, que n’importe quel joueur du FPS stratégique de Valve veuille poser ses mains sur la coupe aux grandes oreilles servant de trophée à ce grand rassemblement.
Ce dimanche, c’est un club dont le logo reprend une étoile rouge qui l’a finalement emporté. Sauf qu’il ne s’agit pas forcément du collectif auquel on pense dans ce cas là. Si Astralis faisait figure de favoris au coup d’envoi des hostilités, au même titre que le géant NaVi ou les Français de Vitality, ce sont finalement les joueurs de Gambit Esports qui se sont montrés les plus performants sur l’ensemble du tournoi.
Invités grâce à leur position dans le classement général de l’Electronic Sports League, les Gambit ont passé la phase préliminaire qui les opposaient à Team One et mousesports sans encombre. Reversés ensuite dans l’arbre des perdants de la phase de groupe après un revers contre Evil Geniuses, ces derniers ont enchainé les victoires, dont une face aux franco-bosno-serbes de G2 Esports, avant de poser leurs pieds en playoffs. C’est à ce moment que l’équipe, dont la moyenne d’âge frôle à peine les 20 ans, s’est débarrassée de NaVi (2-0), Team Spirit (2-0) et Virtus.pro (3-1) en finale.
Un joli parcours pour l’ancien roster académique du club qui avait marqué les esprits en remportant à la surprise générale le Major de Kraków en 2017. Alors que le groupe esportif s’est récemment rapproché de l’AS Monaco dans le cadre d’un partenariat incluant les scènes Fortnite et DotA 2, et pointe actuellement à la 15ème place mondiale sur CS:GO, ce dernier sera forcément attendu lors de la prochaine saison de l’ESL Pro League (du 8 mars au 11 avril prochains).
Au même titre que la pépite Dmitry « sh1ro » Sokolov, considéré comme le prochain S1mple, à l’image de beaucoup de jeunes issus de la scène russophone, en pleine réussite sur ce début d’année. En effet, sur les quatre plus gros tournois disputés pour l’heure en 2021 (BLAST Premier : Global Final, DreamHack Open, cs_summit 7 et IEM de Katowice), quatre formations venues d’Europe de l’Est se sont succédé pour le sacre : Natus Vincere, Team Spririt, Virtus.pro et Gambit.
Une preuve que la scène CIS sait se renouveler, et que le reste du gratin mondial va devoir mettre les bouchées doubles pour ne pas se laisser submerger par la vague de ces tsars 2.0.
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