Décidément, le confinement ne donne pas que des bonnes idées aux confinés. Hier soir, nous apprenions la sanction adressée à MIBR par Flashpoint, la ligue franchisée impulsée par FaceIT sur Counter-Strike. La cause ? Avoir laissé, via une télévision allumée face aux joueurs, l’opportunité pour ces derniers et leur staff de suivre avec un léger différer leur quart de finale face à l’écurie OG.
S’il existe un délai de retransmission permettant de limiter la triche lors des compétitions (notamment en ligne, sans le contrôle direct d’un admin, donc), nul doute que cela ne paraît pas suffisant pour Christopher « MonteCristo » Mykles. Le commissaire du tournoi sait que suivre une rencontre, même en différé, permet d’avoir accès à des images aidant à la compréhension du jeu de l’adversaire, censé être caché au début de chaque round et analysé indirectement par des actions en jeu.
Violant l’intégrité concurrentielle de la compétition, MIBR va donc devoir s’acquitter d’une amende prenant la forme d’un retrait sur son cashprize. Dix mille dollars vont ainsi être déduits de sa future dotation, et seront reversés en fin de saison à une organisation caritative auriverde. Les autres équipes ont quant à elles été prévenues : la prochaine infraction de ce genre (observer une diffusion pendant un match) sera passible d’une disqualification en bonne et due forme.
Dans un contexte plus global, l’ESIC (Esports Integrity Commission) annonçait cette semaine vouloir engager une tolérance zéro sur la scène e-sportive en ce qui concerne cette pratique appelée stream sniping. Pour rappel, Flashpoint est composé d’équipes prestigieuses. Certaines sont copropriétaires de la ligue, comme Cloud9 ou MIBR ; quand d’autres y ont été invitées, à l’instar d’OG et Fnatic ; et certaines se sont qualifiées sur les serveurs, à l’image de Virtus.pro. Elles se battent toutes pour obtenir une partie du million de billets verts mis en jeu.
La prochaine fois, MIBR ferait donc mieux d’écouter ce que nos parents nous disaient. À savoir : il faut éteindre la télé quand on ne la regarde pas.
Photo : MIBR