Les Worlds 2020 de League of Legends sont terminés et la compétition a couronné Damwon Gaming. Mais à l'heure du bilan, il faut aussi parler des autres équipes au destin moins glorieux. Certains ont déçu et n'étaient pas au niveau escompté, là où d'autres ont au contraire fait bonne figure. La rédaction a donc décidé de dresser le bilan de cette édition 2020 en passant en revue les équipes région par région. Aujourd'hui, nous commençons par la meilleure des régions Wild Card, les LCS.
L'Amérique du Nord : vraiment une région majeure ?
Bilan collectif
Le bilan collectif est dur, très dur. Cette région qui se veut majeure et qui a surtout les moyens de se payer des gros noms (Bjergsen, Doublelift), des joueurs reconnus (Jensen, Broxah) et des anciens champions du monde (CoreJJ, Impact), n'a pas réussi à envoyé un seul représentant en playoffs. C'est d'autant plus honteux que c'est la deuxième année consécutive qu'on aboutit à ce scénario qui frise le ridicule. L'Amérique du Nord va mal et devra tirer le bilan de cette année catastrophique à l'international. Le Play-In avait donné une fausse impression de progrès. Forte face aux faibles, l'Amérique du Nord arrive à dicter sa loi dans le bac à sable. Mais quand il s'agit d'intégrer la cour des grands... il n'y a plus personne.
La seule bonne nouvelle pour l'Amérique du Nord, c'est que les ligues en-dessous n'ont pas fait mieux qu'elle. Les PCS (ex-LMS) n'ont pas paru en grande forme et les vietnamiens n'étaient pas là à cause du coronavirus. Les LCS ne risquent donc pas de perdre tout de suite leur statut. Pour autant, il faudra rapidement se remettre en question si la région veut se débarrasser de image de maison de retraite qui couvre d'or des joueurs en fin de carrière.
Bilan individuel
Si on regarde chaque équipe individuellement, c'est TSM qui a surtout déçu. La structure américaine est sortie de la compétition avec zéro victoire à son actif. Historiquement honteux pour la première seed d'une région majeure. Les scientifiques ont cependant pu observer une nouvelle fois le "syndrome TSM". Quand une région arrive aux Worlds avec tellement de pression qu'elle en perd son latin et son League of Legends. En manque terrible de confiance, TSM avait peur de jouer. L'équipe s'est recroquevillée en acceptant sans broncher son rôle de victime expiatoire. Triste fin de carrière pour Søren "Bjergsen" Bjerg.
Le bilan est moins mauvais pour Team Liquid et FlyQuest. Team Liquid ne s'est pas pris les pieds dans le tapis durant la phase de Play-In et a même montré un niveau de jeu séduisant. Malheureusement, l'équipe n'a pas réussi à se transcender pour passer dans le groupe A. La logique a été respectée face à G2 Esports (première seed européenne) et Suning (futur finaliste). Mais bon il faudra bien créer la surprise un jour si la région veut progresser.
Pour sa part, personne n'attendait grand chose de FlyQuest, d'autant qu'elle était dans le groupe D avec Top Esports et DRX. C'était mission impossible pour l'équipe de Tristan "PowerOfEvil" Schrage. Elle a quand même pris une partie à la première seed chinoise et peut se satisfaire d'avoir l'un des plus beau maillot de la compétition. C'est peu, mais c'est mieux que rien.