Les régions majeures arrivent très confiantes dans cette phase de Play-In. Elles connaissent leurs forces et espèrent rejoindre les autres représentants déjà qualifiés de leur région dans le Main Event. Elles bénéficient en plus d'une protection au tirage, en étant tête de série. Mais avec l'étiquette de favori, la pression est d'autant plus forte, ce sont les équipes à abattre. Sur le papier, le représentant de la PCS apparaît comme l'équipe la plus abordable.
LGD : l'ogre chinois (4e seed de la LPL)
L’équipe chinoise LGD fait figure d’épouvantail dans cette phase de Play-In. Elle ne devrait faire qu’une bouchée de ses adversaires et pense déjà au Main-Event. Si beaucoup tiennent en haute estime LGD parce qu’elle vient de la LPL, région double championne du monde en titre, LGD n’est pas seulement une autre équipe chinoise. Elle a des joueurs talentueux en plus d’être expérimentés qui ont déjà participé à plusieurs championnats du monde. L’équipe pourra notamment compter sur Peanut, l’ancien petit prince de Rox Tigers et de SKT. Mais le vrai carry c'est l’autre Coréen du roster. Kramer reçoit la majorité des ressources et sait en faire bon usage. Si la qualification devrait être une formalité, l’équipe a deux objectifs secondaires. Montrer au reste du monde l’écart gigantesque qui les sépare de la Chine et marquer les esprits des autres équipes chinoises du tournoi qui la regardent un peu de haut. Ses adversaires joueront la peur au ventre et il est difficile de les blâmer.
MAD Lions : l'ado en quête d'identité (4e seed de la LEC)
MAD Lions arrive avec le devoir de défendre l’honneur de l’Europe. Après avoir fait un carton plein lors des derniers Worlds, la LEC espère bien confirmer son statut de deuxième puissance mondiale cette année, ce qui commence par une performance irréprochable de Lions lors du Play-In. MAD Lions présente une équipe inexpérimentée mais pleine de fougue. Si personne ne donnait cher de leur peau en début d’année, les rookies (Orome, Shad0w, Carzzy et Kaiser) ont réussi à convaincre les sceptiques pendant le cours de la saison. Capables de fulgurances, quand elle est dans une bonne période les Lions peuvent croquer tout le monde. Cependant, lors des moments importants l’équipe a parfois fait preuve de fébrilité et a manqué de caractère. Elle a beaucoup à prouver aux autres mais aussi à elle-même dans cette phase d’ouverture. C’est l’occasion de faire le plein de confiance et de mettre une peu de folie dans leur jeu.
Team Liquid : l'acheteur compulsif (3e seed des LCS)
Les talents nord-américains sont toujours aussi durs à trouver. Et comme chaque année, pour répondre à ce problème les LCS poussent de plus en plus loin leur logique d’importation de talents étranger. Team Liquid arrivent donc cette année avec deux Coréens et surtout deux Européens, Broxah ayant décidé de rejoindre le côté obscur de la force et une pluie de billets verts. Mais malgré toutes ces importations, l’année fut compliquée pour Team Liquid. Tantôt Dr. Jekyll, tantôt Mr. Hyde, elle a été minée par du drama en interne, digne de des meilleurs équipes NA. De manière assez étonnante, la lumière est venue de son seul joueur américain, le rookie Tactical. Il a impressionné par ses mécaniques et sa consistance dans le jeu. Si beaucoup prendraient un malin plaisir à voir les LCS trébucher au Play-In, l’équipe a quand même des bases très solides. Il serait temps au regard des sommes investies que l'Amérique du Nord brille enfin à l'international et puis avec deux Danois, c'est une équipe un peu européenne.
PSG.Talon : le colosse aux pieds d'argile (2e seed des PCS)
Difficile de passer inaperçu quand votre équipe s’appelle PSG.Talon. L’équipe hongkongaise qui a signé cette année un partenariat avec le Paris Saint-Germain espère la finir du bon pied. Cependant, la tâche ne s’annonce pas facile et parmi les équipes issues des régions majeures, c’est elle qui est le plus propice au faux-pas. Le second représentant de la PCS (ex-LMS) fait figure de cible numéro 1 des équipes mineures. Cette région ne fait plus peur à personne, elle n’a pas sortie une équipe des phases de groupes des Worlds depuis 2015, une éternité. C’est aussi la seule région majeure de l’histoire à avoir trébuché durant un Play-In… Les joueurs de PSG.Talon arrivent donc avec une énorme pression sur les épaules et la peur du vide. En plus de la qualification, les joueurs doivent se battre pour que leur région conserve son statut de ligue majeure. D'après certaines rumeurs, les deux joueurs Coréens de l'effectif pourraient en plus rater le début de la compétition à cause des quarantaines imposées. Ce qui compliquerait le tournoi avant même qu'il ne commence.