Une formidable progression : c’est ce que semble vivre l’équipe de mousesports, en cette fin d’année 2019. Après avoir empoché l’Asia Championships, il y a de ça deux semaines, la formation — qui pointait pourtant à la 47ème place mondiale en avril dernier — a eu la bonne idée (mais surtout la capacité) de soulever les meilleures organisations de la compétition, remportant ainsi l’épisode 10 de l’histoire des Pro League de Counter-Strike.
Evil Geniuses en quarts (n°2 mondial), Astralis en demie (n°1), puis Fnatic en finale (n°3) : tous sont passés un à un sous la lame des mouz, sans qu’aucun ne puisse éviter d’y laisser sa tête. Bourreau du tournoi, karrigan et sa troupe n’auront connu qu’une défaite, lors de la phase de groupe, face à Team Liquid, ce qui ne les ont toutefois pas empêchés de remonter le lower bracket pour aller s’imposer avec la manière comme un sprinter déchaîné dans la dernière ligne droite d'un marathon.
karrigan, l’enfant du pays
De ce parcours victorieux, on pourrait retenir la demie complètement folle face à Astralis, le 16-0 infligé à Evil Geniuses sur Nuke, le sacre (et la qualification aux IEM Katowice 2020) obtenu avec brio contre Fnatic en finale, ou le fait que Ropz ait été élu MVP du tournoi. Mais ce qui sera finalement à conserver précieusement dans un coin de nos boîtes crâniennes, c’est le véritable conte de fée qu’a su se créer karrigan, le leader en jeu des mouz.
Sur sa route, le Danois a vaincu ses ex-coéquipiers d’Astralis, son ancien pied-à-terre de Fnatic, et s’est imposé pour la première fois de sa carrière en Pro League, à environ 150km du sol qui l’a vu naître. L’originaire de Copenhague ayant raté de peu cette consécration en saison 6, déjà à Odense, avec Faze. Sans aucun doute : il sera dorénavant intéressant de voir jusqu’où ce dernier et sa clique peuvent aller, avec des premiers éléments de réponses qui ne devraient pas tarder, EPICENTER (17-22 décembre) et cs_summit 5 (12-15 décembre) obligent.
Et sinon ?
Attendu au tournant, quelques jours seulement après avoir concrétisé un doublé IEM de Beijing - ECS S8, Astralis - à domicile, au Danemark - n’a pas réussi à aller jusqu’au bout, s’écroulant de peu face aux mouz, au stade des demi-finales. Les représentants américains d’Evil Geniuses et de Team Liquid, quant à eux, ont fortement déçu en n’atteignant pas le dernier carré des festivités.
De son côté, la formation franco-serbe de G2 a alterné le bien et le moins bien, jouant avec le cœur de ses supporters, à la façon d’un pacemaker mal réglé. Explications : en phase de groupe, après qu’un kennyS globalement en forme et ses acolytes aient donné des sueurs froides aux Astralis (défaite 2 à 1, avec plusieurs balles de match gaspillées), ces derniers se sont attiré la foudre d’ATK, 34ème au leaderboard d’HLTV, scellant ainsi leur élimination avant même d’avoir vu le jour des playoffs. Triste.
Crédit Photo : HLTV.