Parce que la bataille entre Astralis et Evil Geniuses
Assurément l’un des chocs les plus attendus de ces IEM de Beijing. Un combat dans la boue qui réunira — à distance le temps de la phase de groupe et par la suite en playoffs, sauf catastrophe naturelle — les deux équipes considérées comme les plus fortes du moment. Au coup d’envoi de cette mi-semaine de tournoi en terres chinoises, Astralis (n°2) compte bien rechoper la première place concédée fin octobre à Evil Geniuses (n°1). Ce qui ne sera pas chose aisée, les Génies du Mal étant dans une forme exceptionnelle, vainqueurs de l’ESL One New York (septembre) et des StarSeries i-League (octobre).
La meilleure illustration de la domination des Américains d’EG sur Astralis ? Elle réside dans un bilan de quatre victoires à deux sur l’ensemble des six derniers rendez-vous entre ces deux géants de Counter-Strike. Un duel de titans, qui pourrait très bien se finir en apothéose, en tête d’affiche d’une finale de rêve. Et ce, même si Astralis peine à retrouver de sa superbe depuis son troisième titre consécutif au StarLadder Berlin d’août, et qu’Evil Geniuses pourrait légitimement accuser le coup de la fatigue avec sa participation à un treizième tournoi majeur (sur quatorze organisés) en 2019.
Parce que Vitality doit se (nous) rassurer
Dans les esprits des fans, des observateurs, des spécialistes, de s1mple, des Français : l’idée de voir ZywOo clôturer l’année 2019 avec le titre de meilleur joueur du Monde dans sa besace est omniprésente. Ce qui est plutôt flatteur. Bien que Vitality gagnerait parfois à se détacher de ce courant unique, dans le but de l'emporter et de concrétiser ses efforts en équipe. Une tendance qui s’est complexifiée ces derniers temps, avec, comme point d’orgue, des StarSeries i-League laborieux disputés il y a quelques semaines de cela, à Belek. Rien d’alarmant en soi, même s’il va falloir renverser la vapeur et se remettre à gagner.
Enchaîner les victoires, rallier un public un tantinet boudeur après la contre-perf en Turquie, briller par le collectif, rassurer les casters ayant mis le doigt sur quelques voyants oranges lors des dernières prestations : voilà donc le service minimum qui attendra Vitality en Chine, sous peine de voir le jaune flamboyant de son symbole tourner à la jaunisse. Historiquement parlant, les futurs opposants d’Alex et compagnie ne partiront pas avec l’avantage du passé. Puisque Vitality a battu quatre fois le roster d’Evil Geniuses en cinq confrontations, s’est débarrassé de Faze lors de leur seule et unique opposition, et entretient un bilan positif contre Tyloo. C’est déjà ça.
Parce que la hype monte autour de certaines équipes
Sans trop de suspens, la lumière des projecteurs du Beijing University Students' Stadium devrait se braquer d’une façon spéciale sur le tout nouvel arrivant de la scène Counter-Strike : 100 Thieves. Comment expliquer son arrivée tonitruante ? C’est simple : une équipe de Renegades appelée à remplacer une line-up de mousesports qui a galéré avec ses demandes de visas, toujours cette même équipe de Renegades qui s’est vu changer de maison entre temps pour rejoindre l’organisation de Nadeshot, et voilà 100 Thieves propulsé directement aux IEM de Beijing. Dernièrement capable de finir au pied du podium des StarLadder Berlin Major et StarSeries & i-League S8, deux événement très relevés, son roster devrait monopoliser une bonne partie des expectations.
Plus que FaZe ? Pas forcément, finalement, quand on regarde de plus près la montée en puissance dont ont fait preuve les Galactiques de Counter-Strike. Alors qu’ils semblaient touchés par une étrange maladie faisant penser à une loosite, NiKo et sa meute ont réalisé un parcours plus que sexy jusqu’au titre de l’étape Copenhague des BLAST Pro Series, fin de semaine dernière. Y allant de ses succès conséquents sur Astralis (16-2), Na’Vi (16-9), NiP (16-3) et Cloud9 (16-14), s’il vous plaît. De là à espérer que le plus dur est derrière l’équipe qui a accueilli coldzera au début de l’automne ? Les réponses ne devraient pas tarder à tomber grâce aux IEM ici présents.
Et sinon…
- Compatissants, les organisateurs de ces IEM ont décidé de faire venir ENCE à la place de Team Liquid qui a demandé un peu de repos au vu de son calendrier chargé. Plutôt sympa pour nos amis finlandais, bien que réellement déboussolés ces derniers temps. Éjectés du top 10 mondial en octobre dernier après l’avoir squatté depuis février, ces derniers connaissent une période post-Major très délicate, résumée à seulement 40% de victoires sur les trois derniers mois et trois petits matchs remportés sur leurs dix dernières sorties. Tout cela après avoir mis à l’écart le lead in game Aleksib, au profit de l’arrivée de SuNny et la prise du commandement par Allu. Pas très efficace au final tout ça, visiblement.
- Cette version chinoise des IEM représente beaucoup d’attentes en termes d’objectifs pour les structures qui y seront présentes. Déjà parce que son vainqueur obtiendra une qualification directe pour le World Championship des IEM Katowice. Mais aussi parce qu’il comptera dans la course aux points de l’ESL Pro Tour, en parallèle de son affiliation à l’Intel Grand Slam Season 3. En ce qui concerne ce dernier point, Evil Geniuses pourrait faire la passe de deux (ayant déjà remporté un événement éligible, l’ESL One de New York), quand les autres équipes pourraient débloquer leur compteur en cas de sacre.
- Évoluant à domicile, les deux formations chinoises, ViCi Gaming et Tyloo, tenteront de créer la surprise en accrochant des équipes mieux classées qu’elles dans la hiérarchie Counter-Strikienne. À noter que ViCi n’a jamais passé le premier tour d’un tournoi majeur. Alors que Tyloo, de son côté, s’est déjà hissé à trois quarts de finale dans son histoire, allant même jusqu’au stade des demies en 2018 lors des IEM de Sydney.
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