Une Mercedes-Benz Arena de Berlin quasi remplie, une rétrospective imagée des anciens Champions de Majors se clôturant par un brouhaha amorcé par un « Who will be the next ? », des présentations d’équipe façon combat de boxe, des flammes lâchées autour d’un terrain reliant les deux cabines isolantes d’où les compétiteurs allaient jouer. Et puis ces guitaristes réalisant des solos de Hard Rock durant l’entrée des artistes. Voilà, à deux trois choses près, comment a démarré le quinzième épisode de la playlist des playoffs les plus prestigieux de l’histoire de CS:GO.
Vitality parle le kazakh
Désireuse de poser sa pierre à ce grand boxon esportif spectaculaire, l’organisation Vitality avait décidé d’affréter un car rempli d’abeilles en direction de la capitale allemande. Si ce transit n’a pas suffi à faire pencher la balance du côté des Français, il est certain que ses 80 ultras assoiffés d’émotions en ont eu pour leur compte. Tant le suspens était présent, au même titre que la déception au bout du Bo3. Vitality partait favori dans les esprits des observateurs ? Oui. Se sont-ils imposés ? Non. La faute à une formation d’Avangar emmenée par son awper et leader en jeu Jame, bien décidée à faire tomber des (grosses) têtes.
Ayant déjà raccourci Liquid et G2 depuis le début du Major (deux représentants du Top 10 mondial actuel), les Européens de l’Est ont ainsi confirmé une fois de plus leur statut d’équipe montante de la scène CS:GO. S’ils ont laissé Inferno aux mains de Vitality (11-16), les Kazahks ont su mettre Mirage (16-9) et Dust II (16-10) dans leur poche. Après G2 qui s’était incliné au Major de Boston face à Cloud9 en 2018, c’est donc une nouvelle fois au stade des quarts de finale qu’une équipe française se voit stoppée.
L’Océanie roule vers les demies à bord d'une Jeep Renegades
Plus tôt dans la journée, le premier match avait opposé les Australiens de Renegades aux Finlandais d’Ence. Pourtant ultra-favoris, les hommes d’un Allu en méforme se sont inclinés à la surprise générale, dans ce qui tourna à la totale déroute collective. Présents pour leur deuxième Major consécutif et assurés de disputer le prochain grâce à leurs performances à Berlin, les Renegades, eux, symbolisés par un Jks des grands soirs, ont outrageusement posé leur patte sur Mirage (16-5), avant de confirmer sur Nuke (16-12).
Beaucoup plus confiants que le numéro 3 mondial et dans un style de jeu très direct, les insulaires du Pacifique, pourtant positionnés à la 16ème place du Ranking HLTV, ont écrit l’histoire de l'Océanie en devenant la première équipe de cette zone à atteindre les demi-finales d’un Major. Pas d’EZ for Ence, donc, malgré une phase de Legends Stage qui avait été rondement mené par des Nordiques forts de trois victoires clinquantes face à Avangar, Mibr et… Vitality.
Deux favoris éliminés dès la première journée. C’est nous ou il flotte comme une impression que cette fin de Major nous réserve bien des surprises ?
Crédit Photo : HLTV.org