Sorti le 4 décembre 2018 sur PC, Xbox One et PS4, Mutant Year Zero : Road To Eden est un jeu d'infiltration et de tactique en tour par tour loin d'être parfait, mais à la direction artistique sympathique et aux personnages attachants. Huit mois plus tard, The Bearded Ladies revient avec le DLC Seed of Evil, reprenant l'histoire juste après la fin (très abrupte) du jeu originel et donnant un peu de rab pour les fans du titre.
ATTENTION : Cet article contient des spoilers sur l'histoire de Mutant Year Zero : Road to Eden, si vous n'avez pas fini le jeu, nous vous invitons à fermer cette fenêtre et revenir une fois ceci fait, si vous ne souhaitez pas être divulgâché.
- Genre : Tactique, infiltration
- Date de sortie : 30 juillet 2019
- Plateformes : PC, Xbox One, PS4
- Développeur : The Bearded Ladies
- Éditeur : Funcom
- Prix : 14,99€
- Testé sur : PC
Un conflit de canard
Comme dit plus haut, Seed of Evil prend place tout de suite après la fin du jeu, vous pouvez d'ailleurs utiliser votre sauvegarde, afin de garder vos statistiques, votre équipement et tout le touin-touin, mais une sauvegarde par défaut pourra être utilisée (on ne sait jamais). Dux, Bormin et ses copains ont donc appris qu'ils étaient le fruit d'une sombre expérience génétique orchestrée par l’Aîné, qui a décidé de s'enfuir avec vous sous le bras en voyant dans quel bourbier il s'était placé. Plutôt bougons et un brin désemparés, nos héros sont alors retournés à l'Arche pour demander quelques comptes, mais l’Aîné n'y était plus. Pire encore, une sorte de mutinerie s'est installée dans le dernier bastion de l'humanité, et c'est maintenant Pripp, le taulier du bar, qui est à la tête de cette petite ville. Après quelques recherches, notre basse-cour de mutant retrouve l’Aîné et ce dernier part alors pour l'espace en disant simplement que l'Arche est en danger suite à la découverte de leurs origines et qu'il doit faire une dernière chose pour les sauver. S'ensuit alors un retour à l'Arche qui ne se passe pas très bien, notamment à la vue de longues et nombreuses plantes grimpantes rouges un peu partout et la rumeur du retour d'un sombre ennemi de l'Arche (avec un léger twist sur son identité).
Le jeu d'origine ne brillait pas tellement par son développement et son climax, Seed of Evil reste plutôt cohérent là-dessus, avec un scénario vu/revu, cliché, pas des plus intéressants et surtout plié en moins d'une dizaine d'heures. Fort heureusement, ce DLC ne se repose pas seulement là-dessus. Déjà, il rajoute Big Khan, un élan mutant en parka qui attirera sûrement votre sympathie, notamment pour ses capacités comme cracher une grande gerbe de flammes devant lui, étourdir les ennemis autour de lui, ou même la possibilité de tirer sur plusieurs cibles pour un point d'action. Un nouveau pan de la carte sera rajouté d'ailleurs, aux ambiances plutôt froides et hivernales qui devrait faire claquer le bec de Dux, mais surtout remplie d'une nouvelle menace : les goules de cosses. Sorte de plante zombie guerrière, ces dernières sont plutôt bien blindées en points de vie et capacités, elles vous donneront du fil à retordre, mais vous forceront, surtout, à abuser un peu plus du jeu et de choper des ennemis un à un pendant leurs différentes rondes.
J'entends le cerf, le renard et le canard
Déjà critiquée dans notre test original, cette mécanique rend les combats tout sauf passionnant, vu que vous allez devoir faire exactement ce que vous faisiez avant, c'est-à-dire explorer, analyser les rondes des ennemis, en prendre un dans un coin puis bolosser un ennemi en trois contre un avec le même combo (quelques variantes suivant ses points de vie) pour ne pas le laisser jouer (et donc alerter ses camarades). Et évidemment, rien du côté de l'infiltration n'a été réglé, les ennemis peuvent toujours vous repérer dans leur dos ou à travers les murs, mais vous passerez totalement inaperçu si vous êtes "caché" (donc adossé à un mur), les cadavres laisseront vos opposants indifférents, etc. Seed of Evil porte le lourd fardeau de ne rien apporter de réellement neuf dans son gameplay, il n'est que le prolongement d'un jeu qui s'essoufflait déjà très vite malgré sa courte durée de vie.
Heureusement pour lui, Seed of Evil a quelques tours dans sa manche. En plus du nouveau personnage, le jeu peut compter sur quelques nouveaux couvre-chefs et deux armes (un lance-grenade et un pistolet laser), de quoi parfaire votre équipement, mais c'est loin d'être folichon. Quelques mutations peuvent aussi être améliorées afin d'avoir un nouvel effet, comme la charge Bormin qui pourra repousser les ennemis sur cinq cases, par exemple. La plupart pourront vous aider lors des combats toujours plus déséquilibrés, en nombre comme en niveau, surtout que les ennemis ont maintenant des cosses pondeuses, qui pourront, au bout de trois tours, faire apparaître un nouvel ennemi (allant du simple bleu-bite au gros guerrier armé et blindé). D'ailleurs, le leveling est légèrement amélioré par la présence de missions secondaires aléatoires, Pripp vous passera un coup de fil de temps en temps en vous disant où vous rendre. Les combats sont inintéressants mais permettent de grappiller quelques points d'expérience non-négligeables.
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