Les Entry
Aceez
Une énième perf’ XXL s’ajoutant à la collection déjà faramineuse de matchs parfaitement pilotés par l’Allemand. Au top de sa forme depuis cinq rencontres de Pro League et pas un brin perturbé par le départ de son ancien collègue, Uuno, durant le mercato, Maurice continue de transposer dans le jeu son insolence, son assurance et sa capacité à dégommer les têtes. Programmé pour traduire au tableau d’affichage les efforts collectifs des Looking For Org, le Panzer de Rainbow Six a cette fois, contre Na’Vi, entassé pas moins de 1,22 kill par round et une réussite dans ses duels culminant presque à 70 %. Propre. Un peu comme son apport d’actions positives relevé sur la totalité des rounds. Tout en générosité, donc. Parce que Maurice reste avant tout Maurice : un géant au cœur tendre.
Biboo
Il s’est d’abord noyé lors du naufrage défensif des Vés qui ont rapidement été distancés 5 à 2 par les G2 Esports. Et puis, comme impulsé par le déni de repartir bredouille de la soirée, le flow du Captain est remonté à la surface et il s’est mis à empiler les kills avec une manière qui lui est propre. Celle de la rage de vaincre et du port de balls dans les situations qui paraissent ultra tendues. Oui, si remontada et trois points il y a eu du côté de Vitality, c’est en partie grâce à son furax épicentre Bibooesque. Grâce à ses 14 kills, plus décisifs les uns que les autres ; mais aussi ce match dans le match remporté face à un Pengu des grands soirs. E que s’apelerio Zinedine ZBiboo.
Le Flex
Renuilz
OK, c’est face à une équipe de Penta Sports lourdement remaniée que l’homme à tout faire des Ikeistes nous a pondu un ratio de K/D s’élevant à 12. Mais ça, à vrai dire, le suédois s’en cogne sûrement. Pas besoin de minimiser sa performance. Car limiter son show et résumer sa balade en Terro Hunt au fait que deux titulaires de l’équipe adverse n’étaient pas présents au coup d’envoi, ce serait comme l’insulter. Lui, qui a mangé tout cru l’une des attaques de Penta sur son Smoke. Lui, qui n’hésiterait pas à composer avec du Lion, Doka, Jackal, Montagne et Ying dans une Ranked où l’équipe d’en face aurait subi des déconnexions ; avant de lâcher un « Bah quoi ?! C’est le jeu, non ? »
Les Supports
Pengu
Allez, la mascarade a assez duré. Faites revenir les vrais Champions du Monde, ceux qui semblent être partis en vacances un peu trop tôt. Et puis, renvoyez les usurpateurs intérimaires qui ont pris le contrôle de leurs périphériques de jeu. Le pire étant qu’en partant dans la précipitation, Fabian et consort ont zappé d’embarquer leur collègue danois dans leurs valises. Du coup, le pauvre support flex s’est encore une fois démené, presque seul, pour maintenir la chaloupe Gédeuïte à flot. Sans succès, malgré une approche exemplaire et efficiente dans tous les lotissements du jeu. Comme très souvent depuis le lancement de la saison 10 de Pro League donc, celui qui compile le plus de titres internationaux a répondu présent, pour au final ne pas s’imposer. Ça fait mal, oui. Comme une PenGu Mine dans la plante du pied.
Sheppard
Le cœur battant de l’armée russe en Pro League. Celui qui drone merveilleusement bien ses partenaires, qui leur ouvre des murs aux timings parfaits, qui réalise un énorme abattage d’arrière-garde et qui sait aussi… carry la mère patrie. À la suragressivité des Finlandais, Артур Ипатов (Artur Ipatov en VF) s’est montré froidement intransigeant en prenant ses plus belles décales. Soit 80 % de réussite sur ses 15 duels, pour une moyenne de 1,20 Kill par round, un impact collectif direct sur 90 % des débats et un clutch. En bref, le support breacher a fait preuve d’un sang-froid énorme pour détrousser les Gifu et personne n’a pu stopper sa master klass.
Sur le banc
Dan (Team Empire) : Pendant que son pote JoyStick agrémentait sa future fragmovie, Danila, lui, a préféré trancher dans le vif et abréger la souffrance de ses homologues finlandais en les éliminant les uns après les autres. Quelle classe !
Karzheka (Team Empire) : Conçu pour détruire, l’Estonien a démantelé les Gifu avec beaucoup de professionnalisme.
Risze (LFO) : La vitrine parfaite de ce que l’on attend d’un flex. Ce ne serait d’ailleurs pas une surprise de le retrouver dans l’équipe type de la saison, tant le joueur belge est efficace et régulier dans ce domaine.
Spark (Team Vitality) : Il a beau n’être placé que rarement sous le feu des projecteurs, le bon Martin est en réalité un excellent support flex et l’a encore démontré cette semaine.
Vitoline (Chaos) : Asphyxié dans votre rencontre ? Besoin d’air ? Hop, une bonne dose du célèbre spray pour les asthmatiques et c’est reparti. Non, plus sérieusement : le support s’est montré dans un très bon jour face aux Penta.
esport
Comment des équipes se retrouvent-elles sans maillot à porter ? La franchisation serait-elle un modèle viable pour l’esport de Rainbow Six ? Décryptage du mal-être actuel de la scène R6.