Les Entry
Team Empire
Sans trop de peine, Danil Gabov a conceptualisé l’aboutissement de sa saison européenne à l’échelle mondiale. Conforté par un collectif qui peut se trouver les yeux fermés, le Cyborg a parfaitement rempli son rôle de bagarreur. Que ce soit pour s’infiltrer dans les failles défensives ennemies ou prélever des têtes, du temps et du stuff sur des assaillants qui se devaient d’aller le chercher sur la map ; le Russe a, encore une fois, retourné le game. Pas forcément statistiquement où il n’offre rien d’exceptionnel, mais plutôt dans le cœur du jeu ; dans lequel le Jägermeister fou a prouvé une fois de plus qu’il est le carburant irremplaçable dont le char russe a besoin pour rouler de manière disciplinée sur Rainbow Six. Et puis, comme dirait Lucas Moura : « Champion mon frère ! »
Faze Clan
À chaque événement majeur, Leonardo Luis cultive son image d’opener de classe mondiale. À Milan, cela n’a pas raté et le brésilien a de nouveau ouvert en très grand la boite à onomatopée du public. De ses retours dans le dos destructeurs, à des ouvertures sur bombsite de qualité, l’insaisissable talisman des Faze est sorti du lot à maintes reprises. Surtout face au Stream Esport qu’il a complètement démantelé. Une LAN quasi parfaite donc, hormis un petit hic : le problème avec les artistes, c’est qu’ils privilégient très souvent la qualité à la quantité. Alors nous restons sur notre faim de ne pas l’avoir vu se hisser en finale pour poursuivre son œuvre.
Le Flex
Evil Geniuses
S’il y a un joueur qui n’est pas étranger au parcours des Evil Geniuses en Italie, c’est lui. Emilio Leynez Cuevas ponctue sa saison de la meilleure manière : en fournissant toujours plus des prestations XXL. La majorité du temps dans les bons coups, le latino a porté son équipe avec ses bras tatoués. Et que dire de la légendaire agressivité présumée des Brésiliens ? Si ce n’est que ce fut une bonne tranche de rigolade pour le mexicain. Peu importe l’adversaire, qu’il soit Immortalsien ou Faze Clanique, el patrón a fait régné sa loi du plus fort en pilotant un bon paquet de personnages avec une efficacité monstrueuse. Un peu moins en vogue, à l’image des Bleed Blue, sur la finale, Geo n’a pu concrétiser le chargeur du match en un contre deux et rate de très peu le sacre en Pro League. Chapeau bas.
Les Supports
Evil Geniuses
À l’image de son clutch contre les Faze (voir plus bas), Austin Trexler, 22 ans, s’est montré aussi solide que le Mur de Game Of Thrones sur ses trois sorties du week-end. Régulier, sûr de lui et déterminant dans un rôle de l’ombre, le Nordien s’est permis une distribution de pichenettes envoyées par-ci par-là dans le but de catapulter Evil Geniuses en finale. Et bien qu’elle lui ait dramatiquement échappé, Yung peut garder la tête haute au moment de tirer le rideau sur sa huitième participation à des Finales de Pro League.
Team Empire
Comme à son habitude, Artur Ipatov n’a fait que répéter ses gammes dans le grand balai stratégique russe. Et comme d’habitude, cela a fonctionné à merveille. Il faut dire que le décor du Palazzo del Ghiaccio s’y prêtait bien ; et Sheppard a donc, tel un Sith, ramené tous les adversaires de l’Empire vers le côté de la défaite. Même dans les moments difficiles, il n’a pas tremblé. Les Russes ont pu se reposer sur lui, Syther n’ayant pas eu l’impact qu’il a souvent apporté dans le Championnat d’Europe (sauf en finale). Les grandes conquêtes se construisent avec des grands piliers. Artur en est un.
Ils auraient pu y être : Virtue (Fnatic), Mav (Faze Clan), NvK (Evil Geniuses) et Dan (Team Empire).
Crédits Photo : João Ferreira
Les Finales de la Rainbow Six Pro League S9 ont été exceptionnelles. Mais quels ont été les meilleurs élèves ? Les pires ? L’heure du conseil de classe a sonné.