Après nous avoir fait trépigner d'impatience ces derniers mois, A Plague Tale : Innocence nous installe enfin dans son univers chaotique et poignant. Ce jeu créé et développé par la paire made in France Asobo Games et Focus Home Interactive, vous racontera l'histoire d'Amicia de Rune et de son petit frère, Hugo, fuyant l'Inquisition et les rats à l'aide de leurs compagnons d'aventure. Hugo étant porteur de la Prima Macula, une maladie très ancienne liée au sang, il est donc activement traqué à travers le Royaume de France par l'Inquisition pour l'utiliser à des fins diaboliques. Amicia, quant à elle, devra tout faire pour protéger son petit frère, même si des vies doivent être sacrifiées. Ça arrive le 14 mai prochain sur les plateformes habituelles.
- Genre : Action, Aventure, Infiltration
- Date de sortie : 14 mai 2019
- Plateforme : PS4, Xbox One, PC
- Développeur : Asobo Games
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Prix : 44,99€
- Testé sur : PC
Hugo les bon (rat)eaux
Bienvenue en 1349, au Royaume de France, où le temps semble figé et la vie a l'air paisible, les oiseaux chantent, les feuilles tombent des arbres, le linge propre embaume l'air. Après une balade forestière pour le moins troublante, Amicia de Rune retourne dans son humble demeure pour prévenir sa mère qu'un grave danger arrive au château familial. Béatrice, mère et épouse de Rune, est une grande savante qui, à l'aide de l'alchimiste Laurentius, développe différents remèdes pour son fils Hugo, atteint d'une maladie assez grave, sans pour autant arriver à son but ultime, le guérir complètement. Faute de temps, la mission entreprise par Béatrice de Rune sera assurée par sa fille aînée, Amicia. Mais au final, qu'est ce que la Prima Macula ? Eh bien Jamy, la Prima Macula est une maladie du sang très ancienne, qui se transmet de génération en génération, un peu comme la maladie d'Alzheimer. Est-ce que c'est grave docteur ? Eh bien en théorie, la maladie finit par prendre le dessus, et selon son Porteur, la Prima Macula passe par différents seuils. Dans le cas d'Hugo, vous vous rendrez bien compte que cette pathologie a des bienfaits... disons... dévastateurs, et que ce qui le rendait faible et vulnérable auparavant va finalement lui rendre la tâche facile pour vaincre l'Inquisition.
Les enfants de Timpelbach
Nous vous en parlions précédemment, plusieurs petits compagnons de route viendront rejoindre vos rangs tout au long de votre aventure, rendu orphelin par a vie. Ainsi, l'arc narratif se diversifie, laissant place à de multiples personnalités hautes en couleur. Commençons par le commencement, au cours de votre périple infernal contre l'Inquisition vous rencontrerez Lucas, ce jeune garçon comparable à Marie Curie de par son savoir, serviteur d'un vieil alchimiste grisard. Il vous accompagnera et acceptera, à la suite d’événements plus ou moins tragiques, de partager votre quête et de tenter d'aider Hugo. Puis vient une seconde fratrie, tout aussi punie par la vie et qui a pour maître mot la survie. Arthur et Mélie, tous deux battus par leur ivrogne de père, ont décidé de fuir la cahute familiale et d'écrire leur propre histoire, celle de voleurs, car oui, Arthur nous fait étrangement penser à un Assassin avec sa ruse et ses acrobaties. Et puis, il faut un peu de poigne dans ce féroce monde d'adultes, vous rencontrerez donc Rodrick ; ce bélier humain et fils d'un ancien maître serrurier vous sera particulièrement utile pour éliminer les ennemis lourdement armés. Et ce n'est pas tout, en plus d'offrir leurs services, certains de ces personnages seront à même de vous apprendre à vous servir de la chimie et ainsi débloquer de nouveaux projectiles, tout ça sans devoir apprendre le tableau de Mendeleïev par cœur.
C'est les rats, c'est les rats qui sont là pour ça
Le saviez-vous ? En février de l'an de grâce 1349, à Strasbourg, 900 Juifs sont accusés d'avoir répandu la peste noire dans les puits d'eau, ils seront par la suite brûlés vifs. On ne sait pas s'il y a un clin d’œil à cette référence historique dans le jeu, mais quoi qu'il en soit, les rats ont traversé le temps et nous avec. Quasiment omniprésents dans le jeu, il sera difficile de faire abstraction ne serait-ce qu'un instant de ces petits rongeurs qui parcourront chaque chapitre à vos côtés. Premièrement considérés comme la véritable menace du Royaume de France, les rats ont beau être hauts comme trois pommes à genoux, ils n'en restent pas moins un élément ravageur quand ils se rassemblent. Plus vous avancerez dans l'histoire plus les rats seront agressifs et à même de vous mettre en pièces, comme quoi les plus grands ne sont pas toujours les plus forts. Mais comment allons-nous faire pour arrêter cette épidémie de rats, nous demandez vous, eh bien il y a une solution plus ou moins temporaire comme vous le comprendrez par la suite, les rats ont une peur (noire) de la lumière, ainsi chaque torche ou brasero vous évite une mort rapide et douloureuse. La seule chose à retenir, c'est que ça grouille !
Debemus corrumpebant in Inquisitione
Ah, l'église et le pouvoir, qui en ce temps causaient bien des ennuis. À l'image du Seigneur Nicholas, le sous-fifre du Grand Inquisiteur, Vitalis, deux personnages différents mais en même temps assez proches l'un de l'autre, même si l'un n'a que faire de l'autre. Nicholas étant homme de terrain, qui, entouré de ses multiples soldats de l'Inquisition supervisera l'opération de capture du petit Hugo de Rune, nous ne savons que très peu de choses sur lui, que ce soit sur son histoire personnelle ou même son identité, car ce charmant Seigneur porte un heaume avec une remarquable croix semblable au symbole de l'Inquisition, un personnage plutôt mystérieux et qui ne nous a pas marqués plus que ça, à l'inverse du Grand Inquisiteur, cerveau de toute cette machiavélique opération. De son nom, il est avant tout un homme d'Église, un homme de Dieu à la parole sage qui a décidé de bafouer le clergé et le diocèse pour servir son propre intérêt. Même s'il semble être un vieux retraité tout rabougri aux bras troués, au visage boutonneux et aux cernes plus grandes que la superficie de la région Île-de-France, il s’avérera que notre cher Vitalis a plus d'un tour dans son sac, ou dans sa soutane, c'est vous qui voyez.
Douce France, cher pays de mon enfance ...
Il est assez rare qu'un développeur choisisse la France comme univers de son jeu, hormis Unity et quelques autres dont nous avons oublié le nom. À l'image des deux studios à la tête du jeu, A Plague Tale situe son histoire au XIVème siècle dans les terres françaises, et ce n'est pas pour nous déplaire, au contraire. Globalement le jeu est vraiment beau et assez représentatif de l'ambiance "Moyen-Âge" d'antan, rien ne manque : maisons en chaume, heaumes et épées en tout genre, en passant par des châteaux à nous couper le sifflet. Néanmoins, il y a une chose que nous regrettons avec amertume, c'est de ne pas avoir pu visiter la moindre taverne et interagir avec un revigorant verre de vin français, outre cela il est à noter que le monde d'A Plague Tale a beaucoup à vous offrir et que chaque pause dans le jeu, que ce soit au bord d'un lac, devant un aqueduc jonchant des centaines de cadavres ou encore en méditant sur le parvis de Notre-Dame de Paris, tous les prétextes sont bons pour profiter du paysage et prendre une capture en guise de souvenir, d'ailleurs rien que pour vos beaux yeux, nous avons sélectionné nos plus beaux clichés, attention les mirettes.
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