Dark Devotion est un Rogue Like 2D sorti le 25 avril 2019 sur PC. Développé par Hiberian Workshop et édité par The Arcade Crew, le titre nous place aux commandes d'une femme Templier qui devra trouver et nettoyer un temple mystérieux abandonné aux forces du mal.
- Genre : Action, Aventure
- Date de sortie : 25 avril 2019
- Plateforme : PC (PS4 et Switch à venir plus tard)
- Développeur : Hiberian Workshop
- Éditeur : The Arcade Crew
- Prix : 19,99€
- Testé sur : PC
Casoulsvania
La Devotion, c'est un ordre de Templier prêt à tout pour éradiquer le mal et prier pour la lumière de Dieu. Notre héroïne fait partie de cet ordre, elle fût enrôlée jeune et entraînée pour répondre au devoir et prouver sa foi. Il se trouve que cette dernière aurait quelques facilités accordées par Dieu le Père, notamment celle de ressusciter après sa mort (bien pratique pour un Rogue Like). Vous voilà donc parti en croisade avec votre troupe pour investir et nettoyer les lieux de toutes traces de démons, morts-vivants et autres créatures disgracieuses. C'est au travers d'un scénario assez cryptique (Rogue Like oblige) que Dark Devotion nous dépeint un univers obscur sous fond biblique et magnifié à l'aide d'un pixel art brouillon et sombre, sans pour autant tomber dans la palette de couleurs unies. À vous les joies des donjons puant la mort, la forêt maudite, les égouts suintants ou encore, le village fantôme. Ces différentes zones seront bien évidemment accompagnées de leurs musiques angoissantes à la composition orchestrale, de leurs créatures différentes à affronter, mais surtout de boss plutôt coriaces et inspirés (quoiqu'un peu faciles par moments).
Qui dit Rogue Like dit gameplay exigeant ! Dark Devotion se présente réellement comme un Dark Souls en 2D. Vous pourrez parer, esquiver et attaquer contre de l'endurance, trouver et utiliser des items pour vous soigner, réparer votre armure ou infliger des dégâts, etc. Nuls doutes que les vétérans de la série de From Software devraient complètement s'y retrouver, l'axe Z en moins. On parcourra les donjons avec notre femme Templier à l'équipement de fortune avant de ramasser de meilleurs objets sur notre route, devenir un gros bill et progresser dans les donjons. Ces items pourront changer vos dégâts, votre nombre de points de vie et de points d'armures, la régénération et la valeur de l'endurance, le pourcentage de coups critiques, les chances d'assommer, les chances de toucher ou la vitesse de déplacement. Et bien sûr, tout ceci pourra être augmenté définitivement de plusieurs manières différentes, que ce soit avec des stèles disséminées çà et là sur la carte, ou avec l'arbre de talents, qui nécessite des orbes violets à ramasser sur les monstres tués. Celui-ci est divisé en 5 branches de 5 talents chacune, où un seul par ligne est sélectionnable, et dont le dernier est à débloquer en tuant un boss spécifique. Ceci permet une personnalisation et une spécialisation qui devrait coller à chaque manière de jouer. Attention tout de même, si vous mourrez, vous perdrez tout votre équipement, sauf ceux dont vous avez ramassé le plan de construction, vous pourrez alors demander au forgeron dans l'hub du début de vous le reconstruire. Mais il est clair que mourir alors que la chance nous a souri sur des items rares qu'on ne récupérera pas est quelque chose de très frustrant. Il arrive même qu'on décide de ne pas de repartir de notre dernier point de téléportation, mais du début de la zone, juste pour forcer la chance sur le loot et affronter le boss dans de meilleures conditions.
Abyssus abyssum invocat
Mais ce n'est pas tout, le grand barbu des cieux testant régulièrement votre foi, votre périple sera parsemé de bonus et de malus aléatoires. Réussissez à tuer des monstres sans être touché, avancez dans votre quête à bonne allure ou trouvez des objets saints et vous serez alors récompensé de bénédictions qui vous offriront quelques bonus de statistiques ou situationnelles comme "tuer donne une chance d'être soigné". À l'inverse, les créatures démoniaques que vous affrontez et les pièges que vous rencontrerez pourront vous insuffler des maladies au travers des blessures qu'elles vous causent. Parfois négligeables, beaucoup d'entre elles vous compliqueront la tâche ("faire une roulade vous inflige des dégâts", par exemple), notamment quand elles s'accumulent, de quoi être d'autant plus vigilant quant aux coups qu'on prend. Fort heureusement, certains consommables vous permettront de vous soigner de ses maladies, et vous trouverez des autels sur lesquels vous pouvez prier en échange de bénédiction, de soin, d'une purge de maladie, ou même des objets aléatoires. Les prières se font en échange de votre foi, une ressource qui grimpe au fur et à mesure que vous tranchez dans le lard et dont le maximum peut être augmenté à l'aide des stèles.
Dark Devotion est loin d'être une colonie de vacances, vous en conviendrez à la vue des précédents paragraphes. Fort heureusement, Hiberian Workshop a très bien travaillé le gameplay. Celui-ci est réactif et nerveux, les esquives sont instantanées et peuvent s'exécuter à l'aide des boutons LB (à gauche) et RB (à droite). Ceci donne bien plus de réactivité et de souplesse au personnage, afin d'éviter les frustrations d'une exécution de roulade un peu molle. Les attaques demandent, elles, un petit temps d'adaptation, il y a plusieurs types (épée à une main ou deux mains, dague, bâton, fléau, fouet, lance, hachette, etc.) avec chacune leurs animations et leurs inerties. Pour les plus prudents, des armes à distances sont aussi disponibles comme des arcs ou des tomes de magie (qui consomme des flèches pour l'un et de la foi pour l'autre). D'ailleurs, certaines salles ne peuvent être atteintes qu'avec un type d'arme spécifique (une flèche pour actionner un levier inaccessible par exemple) ou avec une dose importante de foi. Et des salles et des chemins différents, Dark Devotion en est remplie, ce dernier se frottant très régulièrement auprès d'un certain Castlevania sur ce terrain, la carte labyrinthique qui fourmille de chemins à nous en faire perdre notre orientation, heureusement qu'on peut l'apercevoir en pressant un simple bouton. Au final, on ne reprochera que le placement des consommables, utilisable avec le pad directionnel mais placé de manière peu intuitive sur l'interface (on cherchera régulièrement sur quelle flèche est posé notre objet).
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