Les Entry
Aceez (LeStream Esport) : Son équipe devait absolument bomber le torse et sortir une prestation XXL contre Empire. Ne pas gagner face aux Russes aurait fortement retardé et dangereusement compliqué une qualif’ de la structure française pour Milan. Mais pas de quoi impressionner Maurice Erkelenz. Posé devant l’Armée Rouge, le germain a fait dans le spectaculaire, voire dans le symbolique. Se disant que mettre en pièce les ruskoffs en utilisant Glaz, l’agent soviétique du Spetnaz, serait le plus bel hommage pouvant être fait à ses adversaires, Aceez a fait office de distributeur de kills. Avec quasiment 70 % de ses échanges de tirs remportés, l’Allemand a réalisé le plus d’éliminations, toutes confrontations de la soirée réunies ; mais a aussi posé sa patte d’Ours avec brio sur 82 % des rounds. Bien aidé par son récital, l’équipe du Stream Esport décroche son billet pour les Finales de Pro League et serait déjà en train de gaver son entry fragger de Chocosuisses. Histoire de permettre à Maurice de pousser le bouchon encore plus loin, toujours plus fort.
Korey (Na’vi) : Qu’il semble lointain le temps où Lukas Zwingmann traînait sa Ash et son Jagger aux quatre coins de la map dans la plus grande violence. C’est simple, depuis le départ de Bakabryan, Korey est devenu mauvais, invisible, presque inutile. Autant dans ses statistiques que dans ce qu’il daigne nous offrir comme prestations à l’écran. Sauf que : du potentiel, le gamin allemand en a à revendre. Comme en atteste sa performance majuscule ponctuée d’un rendement positif sur 82 % des séquences du match. Concrètement, même s’il semble ne plus être à l’aise dans l’entrejeu d’un Natus qui ne Vincere plus grand-chose en Rainbow Six Pro League, le kind s’est permis d’enfiler sa casquette de Korey du Nord pour balancer une ogive nucléaire sur une Team Secret qui se retrouve désormais - à une journée de la fin - sur la sellette du Championnat d’Europe… à la place de Na’Vi. Et ça, ça fait mal.
Le Flex
ENEMY (Penta Sports) : Une troisième victoire consécutive, une excellente dynamique et une confiance retrouvée : Penta semble atteindre son rythme de croisière et cela ne peut être que de bon augure avant la prochaine saison de Pro League. Au beau milieu de toute cette dose de bonheur se trouve le joueur français le plus expérimenté en Pro League (avec Elemzje) : Enemy. Contre les Mouz, le normand s’est fort bien illustré - allant même jusqu’à grimper au sommet du leaderboard. Sans fioritures, sans être étincelant ou briller plus que les autres, Rouliane a le mérite d’avoir été utile sur 80 % des rounds ; mais plus loin que cela, il a clôturé son passage défensif avec quasiment 70 % de réussite sur ses duels et un bon travail général de roaming sur Jagger. Le tout contribuant à un 4 à 2 pour Penta à la mi-temps. Dans sa quête de « mettre la structure à l’abri », Julian Blin a même pris par 4 fois le premier kill d’une manche. En outre, le leader en jeu de plus de 25 piges a rappelé qu’il est encore très loin de l’EHPAD de Rainbow Six et qu’il sait lui aussi utiliser des personnages à 1 de vitesse.
Les supports
Goga (G2 Esports) : À ce rythme, la liste des titres honorifiques destinés à Daniel Romero sera bientôt plus longue que l’envergure d’un albatros. Le seul espagnol encore en Pro League - ultra-décoré de récompenses allant de Champion d’Europe jusqu’à celles de Champion du Monde - est non seulement reconnu comme le meilleur support du globe et comme le plus doué sur Thermite ; mais pourrait bientôt (si ce n’est pas déjà le cas) s’imposer comme le meilleur manieur du personnage Echo. Celui qui maîtrise aussi le jardinage et la plantation de diffuseurs comme personne a par ailleurs réalisé la meilleure perf’ en langage statistique de la treizième journée. Alors qu’il s’apprête à rater pour la première fois en deux ans les Finales d’une Pro League, Goga s’est dit qu’il allait en faire sacrément baver à Chaos. Un ace, un autre clutch, 12 kills pour un support qui termine la soirée en tête du tableau des scores : il a été le joueur le plus impactant côté G2 et a fait imploser les Suédois. Si, Señor.
Hungry (Penta Sports) : S’il fallait résumer la (nouvelle) prestation de master-chef pilotée par Lucas Reich, voilà à quoi le rapport ressemblerait : Plus de 70 % de ses duels remportés ; 12 éliminations conjuguées à un ratio K/D de 2,40 ; un engagement efficace sur 90 % des rounds, lors desquels il finira la moitié du temps en vie… Le Kaiser de Rainbow Six semble prêt à étendre l’empire Penta avec la synergie qui est désormais propre à l’escouade européenne dont il est le coleader. Exit les push no brain sur site avec Ying et bonjour une diversité d’opérateurs allant du Montagne au Blackbeard en passant par Capitao ; combiné au fait d’être potentiellement le meilleur ponceur de Smoke d’Europe, Hungry vit plus que jamais la saison de sa confirmation en Pro League et cela se ressent dans les récentes sorties de son écurie. De quoi se positionner comme un prétendant au titre en saison 10 ? Oui, sans aucun doute.
Statistiques recueillies sur le site de SiegeGG
Crédits photo : Bruno Alvares - Rainbow Six Esports Brasil