"Best DPS ever". C'est là le slogan du téléphone Black Shark 2, introduit sur le marché européen le 29 mars, et présenté officiellement au public à Paris le même jour. Une phrase d'accroche qui relie donc le DPS (Damage per second), sigle bien connu des joueurs, faisant référence à la quantité moyenne de dégâts infligés en une seconde, et le DSP (Digital signal processor), pour la première fois intégré sur smartphone avec le Black Shark 2.
Le jeu de mot fait sourire, mais permet surtout de comprendre d'emblée l'objectif commercial du téléphone : changer la donne sur le gaming mobile compétitif en Europe, grâce à une technologie et des performances inédites.
Fondée en 2017 en Chine, la marque Black Shark a déjà fait ses preuves avec son premier modèle en Asie, et a conclu des partenariats forts avec de célèbres structures esport telle OMG. Rien de vraiment surprenant cela dit, au vu du succès fort du gaming mobile auprès du jeune public asiatique.
L'Europe en revanche, est beaucoup plus bougonne à l'idée de voir arriver une dynamique gaming et esportive sur mobile. Décrite comme le "continent PC et consoles", elle résiste encore et toujours... Mais jusqu'à quand ?
Selon la firme chinoise, le timing est bon pour augmenter le standing des joueurs mobiles EU en matière de hardware, et de les mettre à ex aequo avec l'Asie.
Fiche technique
- Snapdragon 855 Processor
- Jusqu'à 12GB de RAM + 256GB ROM
- 16,8 millions de couleurs
- Ecran à scanner d'empreinte digitale de 5e génération intégré
- Double caméra arrière de 48MP
- Caméra frontale de 20 MP
- Batterie : 4000mAh (recharge rapide 72w)
- Antenne type X
- Système de liquide de refroidissement intégré
- HDR de 6.39"
- Résolution 1080*2340, 403PPI
Prix
- Edition Shadow Black : 549 euros (8G + 128G)
- Edition Frozen Silver : 649 euros (12G + 256G)
Hardware pointu pour gamer "casu" ?
Après sa présentation officielle à Paris vendredi dernier, David Li (vice-président de Black Shark Global), nous expliquait que la séparation compétiteur / casual, en plus d'être stigmatisante, allait "s'effriter dans les années à venir en Europe en ce qui concernait le gaming mobile". Le Black Shark 2 se veut être une réponse technologique réelle au besoin de performances grandissant des jeux mobiles qui arrivent sur notre marché. Et pour ce faire, la firme a mis les moyens : le département R&D de Black Shark représente 80% du personnel de la firme, qui a injecté en supplément 60 millions de $ dans ce secteur.
Des titres comme Dragon Ball Legends ou Honkai Impact 3rd, tous deux asiatiques, ont en commun d'être de plus en plus appréciés en Europe, mais aussi d'être gourmands en terme de performance. Et même sur des jeux encore plus célèbres chez nous, à l'image de PUBG mobile, "jeu-égérie" du Black Shark lors de sa sortie, le hardware du téléphone chinois doit faire la différence, et être synonyme de meilleures performances in game. Son argument clé sur ce terrain ? L'écran tactile le plus rapide du marché, doté d'une vitesse de réponse de seulement 43,5 ms, le tout sans chute de framerate ni de freeze. Quelle que soit son assiduité sur un titre mobile contemporain, le joueur souhaite gagner, et face à des concurrents online, la performance hardware est devenue vitale. Au sens littéral du terme, si on prend l'exemple de PUBG
Tout un arsenal
En marge du modèle lui-même et de ses performances solides, le Black Shark 2 déploie tout un attirail de fonctionnalités et d'outils tiers. A commencer par le Direct touch liquid cooling system 3.0, un dispositif de liquide de refroidissement inspiré des voitures de sport, qui permet de garder l'appareil sur une température correct en couvrant l'ensemble des zones de chauffe. Avec ce système, la température du CPU chute de 14° en moyenne. Un autre record sur le secteur. Et s'il fait vraiment trop chaud, vous pourrez carrément utiliser une mallette de refroidissement dédiée, qui se vante de faire baisser de 10° la température du téléphone en 10 secondes.
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Un arsenal technologique très sophistiqué en somme, qui appuie le marketing d'un produit "sport", doublé d'un design agressif et épuré. L'esthétique est très similaire à celle des PC gaming, qui ont eux posé pied depuis longtemps sur le continent, et devra elle aussi toucher au cœur les compétiteurs acharnés et les aspirants pros.
Le produit est bon, le pari est osé. Reste à voir si le Black Shark 2 parviendra à séduire la playerbase européenne.