YIIK: A Post-Modern RPG se présente comme suit : Il s'agit d'un jRPG haut en couleur se situant en 1999 dans lequel vous allez devoir jouer les enquêteurs pour élucider un mystère d'ordre surnaturel. Pour se faire, vous vous lierez d'amitié avec des personnages que vous rencontrerez à travers un site web et vous comprendrez ensemble les raisons derrière la disparition de Sammy Pak, une fille s'étant faite kidnapper par des entités cosmiques.
- Genre : RPG
- Date de sortie : 17 janvier 2019
- Plateforme : Steam, PS4, Vita, Switch
- Développeur : Ackk Studios
- Éditeur : Ysbryd Games
- Prix : 19,99 €
- Testé sur PC
Persona X Salvador Dali
L'histoire de YIIK se déroule en 1999 dans une version low poly et très coloré du New Jersey. On y suit les péripéties d'Alex, garçonnet ayant terminé ses études et qui se retrouve au chômage. Le bonhomme gambade dans sa ville jusqu'à tomber sur un chat ressemblant étrangement à Salvador Dali qui le mène à une usine abandonnée où de sombres silhouettes occupent les lieux. Dès lors qu'Alex se retrouve à l'intérieur, il affrontera diverses créatures et rencontrera une fille dénommée Sammy. Cette rencontre ne se fait pas n'importe où, car Sammy est assise sur un arbre à la forme baroque, le tout dans un espace-temps alternatif.
Les choses basculent lorsque Sammy se fait littéralement kidnapper par une entité d'outre monde. Alex assiste impuissant à la scène, mais ne baisse pas les bras pour autant et se lance dans la quête de retrouver la fille et de démêler les mystères entourant les entités.
À l'instar des jRPG dont il prétend s'inspirer, vous allez rencontrer d'autres individus tout au long de votre périple qui vous rejoindront. Au-delà de tout l'aspect mystère et boule de gomme, l'écriture devient attachante lorsqu'elle s'attarde sur le développement des personnages. Alex est une véritable tête à claques lors des premières heures de jeu pour devenir un personnage faisant preuve de plus d'empathie à l'égard des autres. Nous aurons également le droit à des monologues internes à travers lesquels Alex fera le point sur les événements et dévoilera une partie de ses sentiments.
Tout au long de l'aventure, les autres personnages présents dans le cast se dévoileront les uns aux autres, nouant ainsi de véritables liens avec Alex et octroyant au jeu un doux parfum de Persona.
Le rythme dans la peau
Dans YIIK, vous allez explorer les moindres recoins des zones de jeu pour ouvrir des coffres, vous échangerez vos deniers contre de l'équipement et des consommables et dans les donjons, vous utiliserez divers outils pour vous frayer un chemin à travers les obstacles. Des puzzles sont disposés çà et là dans certains des donjons, mais leur difficulté inexistante ne me permet pas de leur accorder beaucoup d'importance.
Le gros du gameplay tient au système de combat. Vous affronterez des bestioles au tour par tour, mais la particularité de YIIK tient au fait que les attaques sont basés sur le temps. Alex attaque avec une platine vinyle et le joueur devra presser le bouton d'action sur des zones d'action pour enchaîner les combos. Michael prend des photos et au joueur de presser les boutons adéquats au bon moment, sans quoi pas de combos et pas de dégâts sur les ennemis.
Vos personnages ont à leur disposition des sorts ; comme par exemple un sort qui étourdit un ennemi pendant 3 tours, ou un autre sort annulant deux attaques sur un de vos personnages. Malheureusement pas de grandes tactiques à prévoir pour les plus fins tacticiens d'entre vous, il suffira généralement de rester concentrer pour maximiser les combos, d'esquiver ou de réduire les dégâts des ennemis et de se soigner durant les affrontements les plus retords.
Des boutons d'acné plein la figure
Vous voilà armés des connaissances nécessaires pour faire chauffer la carte bleue et vous procurer le jeu. Sauf que le test n'est pas fini et que vous allez réinsérer tout de suite cette carte bien au chaud dans votre porte-feuille.
Le système de combat, bien qu'il soit original, montre vite ses limites. On apprend très vite la boucle des combos à enchaîner et le cheminement entre les attaques à infliger, les attaques à éviter et les soins à s'appliquer se répète rapidement provoquant l'ennui chez le joueur. On lancera bien un sort de temps en temps, mais les effets de ces derniers (soins, ennemi étourdi, esquive d'attaques) sont bien trop classiques pour éveiller une quelconque approche tactique.
YIIK pose également des problèmes de rythme et d'écriture. L'intrigue peine à avancer et certaines lignes de dialogue ratent le coche avec des situations qui se révèlent être fades ou trop appuyées. Le rythme ralenti, l'ergonomie lourdingue (la prise de niveaux est pénible) et les combats qui nous font débrancher le cerveau anesthésient l'enthousiasme que l'on éprouve face à ce jeu qui dégage tout de même de la personnalité.
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