Le studio Ballistic Interactive délivre sur Steam un jeu dans lequel vous incarnez un chasseur du paranormal, c'est-à-dire que vous allez faire en sorte de délivrer une ville fictive d'Australie de toute présence maléfique. Nos impressions sur HellSign, dont la peinture de la maison hantée est encore un peu trop fraîche pour vous le conseiller actuellement.
Paranormale est la traque
L'aventure débute avec une introduction muette au format comics et le menu de création de personnages. Vous aurez accès à une multitude de classes comme l'archéologue, le médecin ou un démuni (une classe dépossédée de talents et débutant au niveau 1). Le choix de la classe ne fait qu'influencer la manière dont les points de compétences vont être répartis lors du début de la campagne. Quatre branches de compétences s'offrent au joueur : arme à feu (des dégâts accrus, une réduction de la durée de recharge de l'arme), investigation (une efficacité accrue des différents détecteurs, une détection des créatures facilitée), survie (vie accrue, possibilité de se soigner) et enfin, capacités en tactique (permettant, par exemple, l'utilisation de pièges et de grenades).
Une fois votre personnage crée, vous êtes envoyé à bord d'une maison hantée, où une équipe de deux chasseurs vous attend. Une conversation riche en insultes plus tard, vous voilà chargé de fouiller ladite maison pour y révéler les traces d'une présupposée activité paranormale.
Paranormale est votre session de jeu
Vos items se divisent en deux parties : des armes pour affronter les créatures impies ainsi que tout un attirail spécialisé dans la détection du paranormal. Les armes sont principalement à feu et l'arsenal pioche allégrement dans les productions modernes : MP5, fusil à pompe et autre revolver rouillé.
En plus de vos armes, vous avez accès à un détecteur d'interférences électromagnétiques, un détecteur ultraviolet et un détecteur de distorsion de fréquences. Grâce au détecteur électromagnétique, vous pourrez trouver des objets occultes avec lesquels vous complèterez un schéma de détection de fantômes. Vous obtiendrez ainsi les informations sur le mal présent dans la maison et les faiblesses des dites créatures. Ces outils vous permettent de mieux vous préparer aux affrontements avec le mal impie.
La carte du jeu présente votre planque (où gérer votre inventaire, créer des armes et de l'équipement), un bar (où obtenir des missions et faire du commerce d'objets occultes), un marchand d'armes et d'équipement, et les différents spots de missions.
Vous aurez accès à des missions d'élimination et des missions de reconnaissance. Dans ces dernières, vous devrez parcourir une maison hantée à la recherche d'objets occultes. Par la suite, vous allez utiliser ces items dans un menu vous permettant d'identifier la nature des créatures qui sévissent en ces lieux. Vous découvrirez alors les faiblesses de ces ennemis, vous permettant de mieux les affronter. Il y a une quête principale qui vous fera voyager à travers la ville et ce sera également un terrain propice à la narration (que je trouve pour le moment honteuse, avec des dialogues vulgaires).
Paranormale est mon envie d'y retourner
Sur le papier, le projet HellSign s'annonce assez alléchant. Comprenez : aborder chacune des traques en variant les approches, étoffer les pages du codex, s'équiper correctement et aller traquer le paranormal donne un chouette sentiment d'incarner un Ghostbuster.
En l'état, le jeu accuse de nombreux soucis. Premièrement l'écriture. Pourquoi diable tous dialogues doivent-ils contenir dix jurons par ligne ? Je vous épargne les exemples, mais il faut comprendre qu'un tel niveau de grossièreté ne rendra pas l'ambiance du jeu plus sombre ou plus mature. Le second tracas qui saute facilement à la rétine est l'aspect visuel du soft. Autant techniquement le jeu tient la route (les éclairages et les animations sont soignés), autant l'aspect artistique fait bien pauvre. Pas mal d'éléments provisoires (placeholders à signaler, comme sur la capture d'écran ci-dessous), ce qui m'a fait sourire à de nombreuses reprises, en brisant au passage le sérieux de la démarche. Le manque de variété des lieux est à souligner, tout comme un manque général de punch (ambiance, combats) et un cruel manque d'envie de continuer l'aventure.