Certains vont peut-être pâlir d’effroi, mais la plupart d’entre vous risquent de frémir de désir en entendant ce doux nom familier. Car à sa sortie, Castlevania était, pour beaucoup, un moyen d’être le « Boss » de la cour de récréation, le « King » de la classe, tous vos amis espérant secrètement être invités chez vous les week-ends pour pouvoir, au pire, vous regarder jouer, et au mieux pouvoir toucher la précieuse manette.
Mais trêve de bavardages, munissez-vous de votre plus beau fléau et de votre fiole d'eau bénite, nous plongeons sans plus attendre dans les méandres lugubres et les dédales piégeux du château de Dracula.
- Genre : Action, Plate-forme
- Date de sortie : 26 Octobre 2018
- Plateforme : PS4
- Développeur : Konami
- Prix : 19,99 €
Il était une fois dans un château lointain, très lointain...
L'histoire de Rondo of Blood se déroule durant l'année 1792 en Transylvanie, où le bon vieux Vlad, plus connu sous le nom de Comte Dracula, est revenu à la vie. Mais malgré les innombrables monstres en tous genres, il se sent désespérément seul dans son immense château. Du coup, il décide de se créer son petit harem de «vampirettes» et part à la recherche de jolies jeunes femmes. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce qu’il décide de s’attaquer à une nouvelle proie qui n’est autre que la fiancée de notre ami Richter Belmont… «AIL !». Ajoutez à cela une probable descendance avec la famille Belmont (logique direz-vous…) connue pour être condamnée à botter les ailes des vampires tous les 100 ans, et vous avez là tous les ingrédients du gentil qui va devoir faire comprendre que ce n’est pas bien d’être méchant…
Pour ce qu'il en est de Symphony of the Night, nous incarnons désormais Alucard, qui n'est autre que le rejeton de Dracula et d'une humaine, morte par combustion pour avoir fricoté avec Drac’. Cinq années après la défaite du comte infligée par Richter Belmont, celui-ci disparaît soudainement et de manière mystérieuse. Alucard, qui s’est contenté jusque-là de rester à l'écart en se plongeant dans un sommeil artificiel, va devoir se rendre en Transylvanie, à Castlevania et non pas à l’hôtel, pour montrer à son paternel à quel point c'est un mauvais père. Il se pourrait que le château soit réapparu et que l'on soit reparti pour un tour...
Belmont ou Alucard ?
Comme vous le savez, Castlevania: Requiem réunit deux jeux. Évidemment, vous aurez la possibilité de choisir avec lequel vous souhaitez commencer, ce qui reste somme toute assez logique. Mais, dans la mesure où il s'agit d'une version retravaillée, on pourrait s'attendre à des petits plus, ou encore à un aspect visuel plus poussé pour rendre le tout plus qualitatif et en adéquation avec notre époque.
Force est de constater que, sur ce point, on se retrouve face à une austérité sans précédent quant au menu de sélection du jeu. Certains diront que c’est probablement un choix artistique afin de rester dans la lignée des jeux de l'époque, mais on est quand même en droit de s'attendre à un aspect plus abouti, comme avait si bien réussi à le faire Crash Bandicoot N.Sane Trilogy, sorti l'année dernière. Certes, ce point peut vous sembler des plus anecdotiques, néanmoins nous verrons tout au long de ce test que ce n'est malheureusement pas un détail isolé.
Plate-forme ou formes plates ?
Pour moi, les jeux de plate-forme ont une délicieuse odeur d'antan, ce temps où je pouvais impunément mentir à mes parents en leur disant que oui, bien sûr, j'avais fait TOUS mes devoirs, pour filer jouer pendant des heures à la console… Ah nostalgie...
Les critiques seront unanimes en ce qui concerne les jeux en eux-mêmes, car ils baignent dans leur bouillon de l’époque. Il n’y a donc rien à ajouter par rapport à ce qui a déjà été dit dessus depuis leurs sorties respectives. D’ailleurs, d’un point de vue tout à fait personnel, même comparés à ce qui se fait de mieux actuellement, ce sont toujours d’excellent jeux ! #C’étaitMieuxAvant #Nostalgie.
Mais regardons plutôt ce que nous propose ce remaster des deux des meilleurs opus de la saga. Dans les grandes lignes, il reste fidèle aux jeux originaux, et pour cause, rien n’a été ni supprimé, ni ajouté. C’est tout simplement les jeux d’origines.
Dans Rondo of Blood, on possède toujours une arme principale, avec la possibilité d'équiper une arme de jet secondaire. On aura d’ailleurs le choix de pouvoir moduler ces armes en fonction de nos envies ou de notre manière de jouer, ce qui ne révolutionne pas vraiment le genre. Le mode «Super Sayan», comme j'aime à l’appeler, fera office ici de super attaque, vous permettant de mettre un «cul-rouge» à tous les ennemis visibles à l'écran.
En ce qui concerne Symphony of the Night, on se délectera de l'ajout d'un petit côté RPG, avec l'apparition de l'équipement, des modifications de statistiques, des modules et tout ce qui gravite autour. On appréciera aussi la possibilité de «dasher».
Pour autant, on ne s'éloigne pas des bases même du plateformer classique avec des déplacements sur des axes horizontaux et verticaux sans aucune profondeur. On avance, on tue des adversaires très variés, on possède une jauge de santé, des vies, des checkpoints. En quelques mots simples, c’est le jeu d'arcade par excellence.
La difficulté reste toujours bien dosée et continue à constituer un challenge intéressant lors de la première reprise en main pour les aficionados de la saga. Chaque menace, allant du simple squelette à n'importe quel boss, tous ont leurs propres patterns, auxquels nous devrons nous adapter au fil de l'aventure pour nous défaire des pièges tendus dans le château de Dracula.
Mais attaquons-nous à l’intérêt même de ce test. On peut légitimement se poser la question de ce que propose en termes de nouveautés ces deux jeux remaniés. Eh bien, hélas, pas grand-chose. Du côté gameplay, nous serons gratifiés de la possibilité de contrôler nos héros à l'aide du joystick, contrairement à la croix multidirectionnelle dans les précédentes versions, même si le jeu nous laisse quand même le choix, à tout moment, d'utiliser l'un ou l'autre. Les options dual shock de la manette PS4 seront bien entendu de la partie.
Concernant les graphismes, nous aurons la possibilité de lisser les textures, un peu à l'instar de ce que proposait la PS2 pour les jeux Playstation, c’est-à-dire modifier les dimensions de la fenêtre de jeu, ou encore recréer les effets visuels de nos bons vieux écrans cathodiques, si d'aventure nous voudrions revivre dans les moindres détails nos souvenirs jeunesse… Nostalgie quand tu nous tiens. Enfin, nous aurons la possibilité de changer le fond d'écran en jeu, celui-ci venant se caler de part et d'autre de la fenêtre de jeu, donnant une sensation d'écran large.
Pour résumer, il ne s'agit là que d'ajouts relativement anecdotiques et s'apparentant plus à du gadget, qu’à une volonté farouche de proposer une expérience améliorée de ces anciennes moutures.
Calendrier des sorties de jeux