Quand les Skylanders ne sont pas là, les souris dansent ? Non, elles s'activent et essayent de trouver de nouvelles manières de faire intéragir jouets et jeux vidéo. En l'occurence, ces souris s'appelent ici Ubisoft et publient Starlink, espérant se frayer un chemin entre les Black Ops IIII et autres Red Dead Redemption 2 qui innonderont le marché. Malgré la démocratisation de ces jeux à figurine, il est très facile de se casser les dents, même avec des franchises renommées (RIP Disney Infinity). L'éditeur doit donc redoubler d'imagination pour à la fois imposer un nouvel univers tout en développant une nouvelle vision de ce type de jeux. Ubisoft a-t-il une solution pour imposer sa nouvelle licence sous les sapins de Noël des petits et grands ? Oui, et elle commence par Star mais ne finit pas par link.
- Genre : Action/shooter
- Date de sortie : 16 octobre 2018
- Développeur : Ubisoft Toronto
- Éditeur : Ubisoft
- Plateforme : PS4, Xbox One, Switch
- Prix : 79,99 €
- Testé sur : Nintendo Switch
Starflink
Starlink : Battle for Atlas nous met dans la peau d'un ou plusieurs héros (ça dépendra de l'étendue de votre porte-feuille) d'un équipage composé d'une série de clichés courants : l'aventurier tête-brûlée, le mentor, le geek... Ensemble, ils vont devoir parcourir les diverses planètes du système Atlas afin de détruire la menace qui plane sur celui-ci. Ce scénario principal puise dans les classiques de la science-fiction pour pondre une histoire qui l'est tout autant. La mise en scène est assez insipide, les personnages ne sont pas des plus attachants, mais le doublage français s'en sort assez bien (oui, même Norman).Elle se laisse tout de même suivre, même s'il n'est pas possible de l'effectuer en ligne droite, certaines missions imposant d'avoir un minimum farmé avant.
Sur la version Nintendo Switch, un arc Star Fox s'ajoute au principal et s'imbrique bien, grâce à de nombreuses cinématiques qui font le pont entre les deux univers. L'histoire de Fox est classique mais remet en lumière des personnages qui nous ont manqué et qui ont le mérite d'avoir largement plus d'identité que notre équipe de bras cassés. Un véritable bon point supplémentaire pour la version Switch.
Visuellement comme artistiquement, le titre s'en sort pas trop mal avec des créatures souvent assez inspirées, même si le look global assez générique en rebutera certains. La version Switch ne brille pas vraiment par la finesse de ses graphismes, mais le tout reste fluide et jouable très bien en mode portable comme TV. Cependant, un gros point noir traîne lorsque l'on est en orbite : c'est la foire au clipping. Les météores disposés entre les planètes apparaissent au fur et à mesure que l'on s'approche, de manière parfois inattendue.
Une nouvelle façon de jouer... aux mêmes open-world
L'équipement contenu dans le pack de base se compose de tout ce qu'il faut pour démarrer l'aventure Starlink, à savoir : un support, un vaisseau en trois parties (+1 autre en version dématérialisée), un personnage et un set d'armes (+1 arme en version dématérialisée). La construction se déroule de cette manière : on place le support sur la manette de jeu, on y insère un pilote, on y ajoute le vaisseau et on greffe les armes sur les deux emplacements prévus à cet effet disposés sur les ailes (amovibles). Si cet aspect amuse les premières minutes, il perd vite de son intérêt puisque le jeu se révèle terriblement répétitif. On sent que le jeu a besoin de son concept pour se vendre, mais qu'on peut aisément retirer les figurines que ça n'y changerait pas grand chose. Ubisoft nous pousse même à penser dans ce sens en proposant une version dématérialisée avec tous les vaisseaux et armes directement intégrés, permettant ainsi d'y jouer sans posséder une seule figurine et rendant ainsi le concept caduc.
La boucle de gameplay répétitive, nous ne l'avons même pas encore décrite que vous l'avez sûrement devinée, pour peu que vous soyez adeptes des jeux de l'éditeur. Nous pilotons un vaisseau équipé des fonctions usuelles comme deux types de tirs (un par gachette), un turbo, un bouclier et une esquive. Avec celui-ci, nous arpenterons chacune des planètes du système Atlas en effectuant les nombreux objectifs proposés sur celles-ci, notamment des avant-postes à débloquer et qui proposent eux-mêmes une série d'objectifs, ou encore des lieux à protéger, des énigmes à résoudre, des débris à fouiller, des matériaux à récolter...
Le jeu propose un système d'évolution à base d'expérence (xp) que chaque partie (pilote, cockpit, arme gauche et arme droite) peut récolter afin de débloquer des points de compétences pour l'arbre relatif à chaque personnage, chacun possédant également sa propre compétence spéciale. S'ajoute à cela la personnalisation des parties du vaisseau via des mods qui boostent vos statistiques.
En terme de sensations, Starlink se veut très arcade (parfois même un peu brouillon) et trouve un peu de profondeur dans son système d'attaques élementaires. Chaque arme possède un élément plus ou moins efficace selon la nature et le type de l'ennemi. La combinaison des élements permet d'effectuer des attaques plus élaborées et surtout bien plus dévastatrices (par exemple, l'utilisation de glace combinée au feu provoque un choc thermique). Malheureusement, le pack de démarrage ne contient que des armes de deux éléments différents, limitant la possibilité de combo pour qui ne souhaiterait pas investir davantage (12 € les deux armes). Le plus gros problème du jeu est là : son modèle économique est tristement bancal.
À 8 € le personnage, 12 € le pack d'armes et 30 € le pack (comprenant un vaisseau, un personnage et des armes), l'addition monte déjà bien vite pour un jeu où la personnalisation est primordiale. Pour ce test, l'éditeur nous a fourni de nombreuses armes qui nous paraissent essentielles pour certains passages de l'histoire, alors qu'elles sont vendues séparément. Les packs de démarrage ne sont même pas égaux entre eux, puisque celui à destination de la Switch est largement avantagé. Avec à peine une arme en moins, il contient tout de même un personnage supplémentaire et tout un arc en plus, sans compter le fait que l'Arwing, en plus d'être le vaisseau le plus plaisant, possède des armes nativement ainsi que des mods dédiés, ce qui n'est pas le cas des autres.
Voir la suite