Dévoilé lors de l'E3 2017, Space Junkies enchaîne les phases de bêta tests depuis le début de l'année. Développé par Ubisoft Montpellier, sa sortie était initialement programmée pour le printemps 2018 mais les délais n'ont a priori pas pu être respectés et une nouvelle phase de bêta fermée (la cinquième, nous semble-t-il) vient de se tenir du 26 septembre au 1er octobre 2018. Ayant pu participer à celle-ci, comme à la plupart des précédentes d'ailleurs, il est temps de vous faire part de notre ressenti sur ce shooter spatial compétitif made in France destiné aux casques de réalité virtuelle Oculus Rift et HTC Vive.
Bienvenue Spacers
Alors, dans Space Junkies, on vous propose de suivre l'histoire de... ben de personne en fait. Ce n'est pas le lore du titre qui retiendra votre attention, il n'y en a pas. Vous vous retrouvez dans une sorte de station spatiale perdue dans l'espace, avec une seule pièce servant de hub (le lobby) et un sas permettant de vous lancer dans une partie où vous allez pouvoir vous mettre dessus avec d'autres spacers vous ayant rejoint. Pour quoi faire ? Pour le plaisir bien sûr, il n'y a aucun autre but ici que le fun et la volonté de l'emporter sur l'adversaire. Et ce n'est ni le ton ni les propos du commentateur qui accompagnent vos parties qui le démentiront, l'ambiance est résolument décontractée et on ne se prend clairement pas au sérieux.
Dans le lobby, tout est mis en place pour développer le côté social du titre. C'est aussi ici que l'on peut personnaliser son apparence en choisissant l'un des 7 personnages proposés, chacun ayant ses propres caractéristiques de santé et de vitesse avec bien entendu l'amélioration de l'une au détriment de l'autre. On peut ainsi se familiariser avec les différentes armes, mais aussi faire connaissance avec les autres spacers. Il faudra donc choisir si l'on préfère privilégier l'endurance ou la vivacité. On peut également sélectionner deux gadgets à emporter avec nous sur le terrain parmi les 6 proposés, et ceux-ci ont une importance bien plus importante que ce que l'on pourrait croire de prime abord. L'usage du micro permet en effet d'échanger librement de manière orale, mais on peut également utiliser toute une gestuelle adaptative afin de réaliser des emotes grâce aux mouvements et à la position de nos mains.
Suivez mon regard
Avant de vous lancer sur le terrain, vous devrez commencer par apprendre les rudiments du jeu, à savoir comment utiliser le jetpack qui sert à vous mouvoir et les différentes armes du jeu. Pour cela, vous disposez d'un tutoriel plutôt bien fait qui vous permet de prendre tout cela en main progressivement. Ceci dit, tout est très intuitif et ne devrait pas vous poser de soucis majeurs pour maîtriser les bases. Les déplacements se font à l'aide stick gauche (le jeu a été testé sur Oculus Rift) et vous propulsent dans le sens de votre regard ou de votre main gauche suivant votre préférence (à déterminer dans les paramètres). À noter au passage que tout est en français, que ce soient les textes ou la voix de l'animateur. La langue d'échange entre les spacers reste par contre comme d'habitude celle de Shakespeare, bien entendu. Le stick nous permet donc de nous déplacer vers l'avant ou l'arrière, mais aussi de straffer, et l'on peut même enclencher le boost pour gagner de la vitesse en appuyant dessus.
Bien que la position qui semble la plus adaptée pour être efficace soit debout avec un bon room scale, il est tout à fait envisageable de jouer sans room scale, et même assis puisque le stick droit permet d'effectuer des rotations. Concernant les armes, celles-ci se trouvent à votre ceinture et doivent donc être dégainées. On compte 7 armes différentes : sunblaster (pistolet laser), semi-automatique, biopump (fusil à pompe), fronde à balle explosive, gatling... À moins d'utiliser une arme à deux mains, on peut en tenir une dans chaque main. Le tutoriel vous apprendra à les utiliser et vous demandera à l'issue de l'entraînement de remplir un défi, celui de faire au moins 100 000 points sur le Bootcamp, un parcours en temps limité avec des portes de times up et des cibles à abattre en un temps déterminé pour marquer des points, l'occasion de s'exercer aux mouvements comme à l'arsenal mis à notre disposition. Vous pourrez toujours y revenir par la suite pour essayer de battre votre record.
I'm the King of the Space
Pour ce qui est des matchs proprement dits, c'est aussi collectivement que ceux-ci seront choisis. Une fois tous les joueurs participant au combat réunis, 4 options sont offertes, chacune proposant une carte et/ou un type de partie différent. On peut en effet s'affronter en duel à 1 contre 1, en team deathmatch à 2 contre 2 ou encore en deathmatch chacun pour soi à 3 où à 4, dans différentes arènes orbitales ("orènes") tout en verticalité : The Factory, Canyon Chase, Dark Ice, Organic Belt. Et c'est en tirant sur les affiches des différentes parties proposées que l'on vote. À la fin du temps imparti, c'est celle qui totalise le plus de voix (donc de tirs) qui est retenue. La partie se lance et c'est le premier joueur ou la première équipe à totaliser 15 frags qui l'emporte. Il est bien entendu possible de lancer une partie rapide en pick up mais aussi de jouer en équipe avec un ami ou encore de créer une partie privée.
Il y a aussi le mode King qui se joue en 2 contre 2 et qui place une couronne sur la carte donnant le statut de roi à celui qui la récupère. Il totalise alors un point par seconde de détention. Mais le roi et son partenaire deviennent alors visibles par tout le monde sur la carte et les adversaires vont bien évidemment chercher à les exécuter pour leur dérober la couronne. Vous pouvez bien entendu vous défendre et vous récupérerez d'ailleurs à cette occasion 3 points par ennemi abattu. La première équipe à cumuler 100 points l'emporte. Ce mode de jeu est relativement efficace et change un peu des deathmatchs, ce qui est plutôt bienvenu. Il y a donc largement de quoi s'amuser avec Space Junkies, surtout entre amis. Et comme des images de gameplay valent mieux qu'un long discours, jetez un coup d'œil sur le livestream ci-dessous réalisé à l'occasion de la bêta de ce week-end.
Space Junkies promet ainsi des gunfights débridés en zero-G avec des ennemis arrivant d'en haut, d'en bas, des côtés, ou par-derrière. Il faudra donc être très réactif et savoir être à l'écoute. En effet, le son spatialisé permet de repérer l'origine des différents bruits, notamment des jetpacks en mouvement, permettant ainsi d'anticiper l'arrivée d'un éventuel ennemi. Mais cela ne sera pas toujours suffisant pour vous sauver la mise. Sur le terrain sont également disséminées armure, santé et armes qu'il faudra savoir utiliser à bon escient (chacun possède un temps de réapparition). Le jeu peut s'avérer assez tactique, surtout en équipe où l'on devra rester groupé pour se défendre mutuellement, et où la complémentarité des armes pourra jouer en votre faveur. À cela, il faut ajouter les gadgets que vous rangez dans votre dos et qui peuvent aussi faire la différence (bouclier, médic, sabre laser...). Après, face à des joueurs expérimentés qui connaîtront bien la carte et les différents gadgets et armes, vous ne ferez pas un pli, alors espérons qu'il y ait un système de matchmaking permettant de regrouper les joueurs par niveau afin d'éviter de décourager les débutants. Un classement existe d'ores et déjà et permettrait de repérer les différences de niveau.
Reste la question du confort, particulièrement importante avec un titre aussi nerveux misant beaucoup sur la rapidité. Et bien, contrairement à ce que l'on pourrait craindre, il n'y a rien de particulier à signaler de ce côté-là. Il faut dire que l'utilisation d'un champ de vision dynamique se réduisant par moment (notamment lors des rotations) permet d'éviter les effets de motion sickness. Et, cerise sur le gâteau, celui-ci est assez discret, contrairement à d'autres titres comme Fallout 4 VR par exemple, et sait même se faire complètement oublier une fois dans l'action. Alors, bien sûr, il y a bien quelques gouttes de sueur qui finissent par apparaître, mais elles sont davantage liées à l'action frénétique qu'au mal des transport de la VR.
Si le jeu vous intéresse et que vous n'avez pas eu la chance de participer aux différentes bêtas fermées, sachez qu'une bêta ouverte est attendue pour la fin de l'année. Le jeu, lui, devrait sortir en 2019 à un prix tournant autour de 30 à 40 €. Et une fois lancé, de nouveaux personnages, de nouvelles cartes, de nouvelles armes et de nouveaux gadgets devraient probablement venir enrichir le titre, du moins espérons-le car ils ne sont pas légion pour l'instant.
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