Le MMOTPS free-to-play Defiance 2050, après les phases de bêta tests, a officiellement été lancé le 10 juillet 2018 sur PC, PS4 et Xbox One. Pour rappel, il s'agit du remake de Defiance, lui-même MMOTPS free-to-play proposant tout de même quelques options payantes, développé par Trion Worlds et Behaviour, auquel de nouvelles histoires et fonctionnalités ont été ajoutées en plus d'un lifting général.
Celui-ci est un shooter à la troisième personne se déroulant dans un monde ouvert et persistant qui s'inscrit dans le même univers de science-fiction que la série télévisée Defiance. Nous y sommes confrontés à tout un bestiaire de mutants et autres grosses abominations extra-terrestres que nous devons éradiquer à l'aide d'un arsenal upgradable et customisable.
- Genre : MMOTPS
- Date de sortie : 10 juillet 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One (testé sur PC)
- Développeur : Trion Worlds, Behaviour
- Éditeur : Trion Worlds
- Prix : Free-to-Play
Bach to Eden
L'idée de départ de relier le scénario et les héros de la série télévisée américano-canadienne Defiance diffusée sur Syfy (Babylon 5, Stargate SG1…) et le jeu vidéo du même nom développé par Trion Worlds (Rift) et Human Head Studios sur PC, PS3 et Xbox 360, remonte à 2013. Chacun des deux univers pouvait se retrouver dans l'autre, à travers des évènements ou des rôles secondaires afin que chacun reste libre d'évoluer comme bon lui semble. Si la série a pris fin en 2015 après trois saisons, le jeu, lui, a poursuivi l'aventure et se voit même aujourd'hui donner un petit coup de jeune à travers une nouvelle mouture intitulée Defiance 2050 et reprenant l'histoire et le gameplay originels, mais avec une résolution et des textures plus modernes.
Dans un avenir proche, les Votans, une race extraterrestre, veut s'installer sur Terre suite à la destruction de son système solaire. Mais l'accès leur est refusé et, après avoir épuisé leurs ressources en restant en orbite autour de la planète bleue, et faute d'avoir trouvé une solution pacifique avec les Terriens, ils n'ont d'autre choix que de passer à l'offensive. S'ensuit une guerre destructrice qui endommage les vaisseaux de terraformation Votans et transformera à jamais la Terre suite aux chutes d'arches extraterrestres, la rendant hostile pour les deux camps. Après 30 ans de conflit, humains et votans décidèrent de s'unir pour sauver des innocents en désobéissant aux ordres de leurs supérieurs au cours de la bataille de Defiance, mettant ainsi un terme au conflit les opposant. Signalons ici que Defiance est le nouveau nom de la ville de Saint-Louis d'où était originaire Joshua Nolan, le héros de la série, et où il retourne en 2046 à la fin de la guerre.
L'histoire du jeu, elle, se déroule dans la région de San Francisco, où a eu lieu 20 ans plus tôt la catastrophe Arkfall au cours de laquelle de nombreux votans ont perdu la vie. Dans le rôle d'un pillarche, un mercenaire embauché par Karl Von Bach, nous débutons l'aventure à bord du Liberté, un stratonef de la République de la Terre, dirigé par le capitaine Noah Grant, en plein survol du Golden Gate Bridge.
Connu pour les terribles armes destructrices qu'il a conçu au cours des xénoguerres, Von Bach est surnommé "Le Marchand de la Mort". Et il se trouve qu'il est en possession d'une arche-mère, l'archatech terraformante à l'origine de la destruction de la planète, et se rend dans la région dans le but de récupérer la technologie qui lui permettra de la rendre opérationnelle (l'arcacharge et la matrice des arches) soit disant dans le but de sauver la planète. Mais le vaisseau, pour une raison encore inconnue, va se crasher à Eden et l'équipage devra fuir à bord de capsules de survie, se trouvant ainsi disséminé sur le terrain. Il y aura de nombreuses victimes dont vous ne ferez bien entendu pas partie et vous devrez alors survivre au sein d'un univers hostile tout en cherchant à retrouver Von Bach et son arche-mère, si tant est qu'il ait réchappé au crash.
Equipé par votre employeur d'un dispositif EGO (Enviro Gardien Online), vous serez grandement aidé par celui-ci dans votre tâche (pouvoirs spéciaux, bouclier défensif, possibilité de se relever une fois après avoir été mis à terre faute de points de vie puis d'être extrait vers un point plus sûr la seconde fois). En effet, outre des mutants humains vous voyant comme un envahisseur, vous devrez aussi faire face à de nombreux xénomorphes tels que les Messorans, dont certains sont de taille très impressionnante. Vous serez régulièrement assisté aussi par Cass Ducar, une autre pillarche à la langue bien pendue avec qui vous aurez des intérêts communs, ainsi qu'Irisa et Nolan qui étaient avec vous à bord du Liberté, ou encore Le Justicier, un survivant de la bataille de Defiance.
La chasse aux bugs et autres gros insectoïdes
Pour pouvoir jouer à Défiance 2050, il faut obligatoirement passer par la plateforme Glyph de Trion Worlds, ce qui vous obligera donc peut être à vous y inscrire si ce n'est pas encore le cas. Sur le plan technique, le jeu n'est pas top gourmand et est donc assez fluide, ce qui tombe plutôt bien car l'action peut parfois être intense, accompagnée du tempo musical ad hoc, avec des ennemis de taille conséquente dont il faudra parfois savoir trouver le point faible pour en venir à bout. Cela ne veut pas dire pour autant que les graphismes soient délaissés, ils sont même plutôt réussis. Ils restent toutefois assez simples mais bénéficient par contre de très bons jeux de lumière. Et les temps de chargement qui nous avaient parus un peu longs lors des phases bêtas ont été grandement améliorés, ce qui est plutôt une bonne chose.
On déplore par contre la présence de quelques bugs persistants que nous avions déjà croisés lors des bêta tests, comme les ennemis qui s'envolent une fois exécutés ou qui disparaissent sans raison apparente, ainsi que des missions qui plantent (ennemis qui n'apparaissent pas, objet à activer non accessible) et qu'il est donc impossible de mener à terme à moins de relancer le jeu ou de s'éloigner très loin de la zone pour mieux y revenir en espérant que les choses soient rentrées dans l'ordre entre temps, ou encore les armes que l'on arrive pas à affecter pour amélioration, l'impossibilité parfois de tracer une route sur la carte… Ce n'est pas que cela arrive très souvent non plus, mais c'est plutôt rageant lorsque c'est le cas. Nous pourrions aussi citer ces PNJ alliés qui continuent de tirer alors qu'il n'y a plus d'ennemis en vue et dont le bruit des balles nous poursuit jusque dans les cinématiques. Il faut dire que l'intelligence artificielle est ici très limitée, c'est plus souvent le nombre d'adversaires ou la quantité de points de vie d'un boss qui créeront du challenge.
Au titre des reproches, on regrette aussi une animation des personnages un peu grossière, tout particulièrement dans les sauts. Au clavier, la touche déclenchant la roulade (Alt) n'est pas des plus pratique et il vous faudra probablement la reparamétrer pour être tranquille, ce qui ne constitue plus un problème puisque celle-ci n'est plus réinitialisée à chaque démarrage du jeu comme lors des bêta tests.
Nous pouvons toujours conduire des véhicules et notamment des quads, mais si nous pouvions précédemment utiliser ceux-ci pour foncer sur les ennemis afin de les écraser sans dégainer. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisqu'en cas de percussion, le véhicule explosera au premier contact. En revanche, vous pouvez sauter de n'importe quelle hauteur sans aucun problème, tout comme à pied d'ailleurs, ce qui manque un peu de cohérence.
Le lore de Defiance 2050, on l'aura compris, est plutôt riche et les cinématiques de la trame principale nous aident à nous en imprégner. Il faudra aussi compter sur les évènements dynamiques (sauver des soldats, détruire des nids de Messorans…) ainsi que les défis (courses de quad contre la montre, épreuve de tirs où il faut faire le plus de victimes en un temps imparti…) et bien entendu les missions secondaires que l'on croisera sur notre chemin. Mais tout ceci s'avère vite redondant avec de surcroît les commentaires sans cesse identiques de nos commanditaires à l'image par exemple de Grant qui, en fin de mission, nous déclare de sa grosse voix de baroudeur : "J'me laisse pas facilement impressionner, mais ce coup-là, chapeau !". Lorsqu'il nous répète ça à l'usure, on a du mal à le croire. Heureusement, les ennemis varient régulièrement, apportant ainsi un peu de fraîcheur et d'adaptation nécessaires. De plus, la partie shooter bête et méchant où l'on canarde tout ce qui bouge est efficace et on y prend rapidement goût, surtout lorsque des explosions bien gores viennent se joindre à la danse.
EGOdzilla
Il est possible de créer deux avatars à choisir entre terrien, irathien ou castithan, au-delà il faudra débloquer de nouveaux emplacement en dépensant des crédits (nous y reviendrons). Pour chacun d'entre eux, on peut choisir le sexe, la couleur de sa peau, de ses yeux et de ses cheveux, ainsi que sa coiffure, sa voix et quelques caractéristiques de son visage, mais la personnalisation physique reste tout de même assez succincte, ce qui est un peu dommage dans ce type de jeu. Il semblerait toutefois qu'un système de personnalisation de personnage entièrement nouveau soit programmé pour cet automne.
Il faut également choisir la classe de son personnage entre quatre classes de base : la classe polyvalente Assaut, à la fois offensive et défensive avec ses aptitudes de course et de grosses attaques, l'Assassin, furtif et capable d'attaques critiques surprises, le Gardien, chargé de protéger ses alliés avec une barrière bloquant les tirs ennemis ainsi que des capacités d'étourdissement, de réduction des dégâts et de provocation, et le Médecin de combat capable de soigner et de relever les troupes, ainsi que de leur apporter quelques bonus au combat. Mais chaque personnage ne disposera pas forcément d'une classe unique car il sera par la suite possible de débloquer les autres classes, soit au cours de la progression, soit en achetant des packs (nous y reviendrons). En revanche, chacune débutera au niveau 1 et devra donc être uppée indépendamment du niveau précédemment atteint dans la ou les autre(s) classe(s). On peut d'ailleurs disposer de deux configurations pour son personnage (tenue, arme, bouclier, quad, mais aussi classe) et d'en changer à loisir en cours de partie en fonction des besoins ou des envies. Il est même possible de débloquer 4 autres configurations contre des crédits.
Bien que free-to-play, Defiance 2050 comprend aussi des options payantes. Si la monnaie du jeu sont les scrips que l'on gagnera au cours de l'aventure, la boutique de Defiance 2050 utilise, elle, des crédits que l'on se procurera avec de l'argent réel (de 19,99 $ à 49,99 $). Et celle-ci nous propose par exemple des bonus (expérience, compétences, réputation, EGO), des emplacements d'inventaire, des tenues, casques et autres véhicules, ou encore des services tels qu'une configuration supplémentaire de personnage, la modification de son nom ou de son apparence physique. Aucune amélioration des capacités permettant de prendre l'ascendant sur les autres joueurs, notamment en PvP, n'est heureusement offerte, tout au plus cela permettra d'évoluer plus rapidement.
Des packs sont également proposés comme le pack de classes de départ à 19,99 € procurant la possibilité de débloquer pour son personnage les quatre classes de base avec des tenues appropriées ainsi que de bénéficier de 30 places d'inventaire supplémentaires, d'un quad TMW Hannibal 800R ATV, d'un titre (classieux) et d'un boost d'expérience de 30 jours. Depuis le 7 août, on peut aussi se procurer le pack du Précurseur à 19,99 € qui permet de débloquer une cinquième classe, le Démolisseur, grand adepte de tout ce qui explose, avec une tenue adaptée et le titre de Démolisseur. Enfin, le pack de classes ultime peut être obtenu contre 49,99 € ou 6250 crédits. Il permet d'acquérir les 4 classes de base et le TMW Hannibal 800R ATV, l'équivalent de 50 € en crédits, et les deux prochaines classes à venir avec leur tenue et leur teinture exclusive : le Croisé avec son marteau destructeur et l'Ingénieur avec ses tourelles. Celles-ci sont programmées pour cette fin d'année, en même temps d'ailleurs que l'arrivée de nouveaux ennemis, de nouvelles missions, de nouveaux contrats et du nouveau contenu scénarisé, comme on peut le voir sur le planning non daté ci-dessous, avec comme point d'orgue une confrontation ultime début 2019.
Defiance 2050 ayant également une dimension RPG, un arbre de compétences nous est proposé pour chaque classe. Celui-ci concerne 3 capacités actives (pouvoirs EGO) dont une est disponible dès le départ et les deux autres à choisir entre 2 propositions. Trois points de classe peuvent être affectés à chacune d'entre elles. Pour utiliser les capacités actives, il faudra faire appel au pouvoir EGO qui dispose ensuite d'un temps de rechargement avant de pouvoir être à nouveau utilisé. Mais il n'y a toujours pas d'indication concernant celui-ci, tout comme pour les grenades, ce qui n'est pas très pratique pour savoir quand on pourra à nouveau y faire appel. Il y a également 3 paliers de 3 capacités passives, chacune pouvant être montée jusqu'à 5 points de classe. Mais, attention, seuls 5 points peuvent être affectées pour chaque niveau, ce qui oblige à faire des choix. Il n'y a toutefois rien de définitif ici puisqu'il est possible à tout moment de réinitialiser l'arbre afin de récupérer tous les points qui s'y trouvent et procéder à nouveau à leur affectation.
Pour ce qui est de l'équipement, celui-ci est purement décoratif (tenue complète et casque, une pour la coopération et une pour la partie compétitive), seules les armes importent. Celles-ci sont en effet upgradables grâce aux pièces récupérées sur le terrain permettant de bénéficier de bonus, ainsi que des mods que l'on pourra récupérer sur les ennemis ou en récompense. On regrette cependant que davantage d'explications simples et efficaces ne soient pas fournies pour nous y retrouver plus facilement dans notre arsenal. Notons que l'on a aussi parfois l'occasion de mettre la main sur des armes de pointe très destructrices que l'on ne conservera malheureusement que le temps de la mission, ce qui se justifie amplement compte tenu de leur puissance de feu.
Même si la dimension PvE est très importante dans Defiance 2050, l'aspect multijoueurs n'est pas délaissé à travers de la coopération mais aussi, comme tout bon MMO qui se respecte, tout un pan compétitif. Concernant la coopération, celle-ci se rencontre déjà sur le terrain où l'on peut s'entraider en se regroupant ou non, notamment lors des retombées d'arche où il vaut mieux se rendre à plusieurs. Des arènes et des missions coopératives, avec un gros sac de PV au bout, peuvent également être lancées à tout moment par matchmaking une fois débloquées par l'accomplissement de certaines missions principales. Pour le PvP, on peut également y accéder à tout moment, à condition d'avoir le niveau EGO suffisant, par matchmaking soit en rejoignant la Guerre de l'Ombre, soit en se rendant sur l'une des cartes compétitives où l'on s'affrontera en 8v8 ou 16v16. Et du point de vue de l'entraide comme de la compétition, appartenir à un clan facilitera bien entendu beaucoup de choses.
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