Pour les journalistes français n'ayant pas pu se déplacer à l'E3, Nintendo organise chaque année un petit événement dans Paris pour faire tester ses jeux majeurs du salon événement. Le jeu que nous attendions, Super Smash Bros. Ultimate, était bien présent, et nous avons enchaîné les parties des heures durant. Autant prévenir : il a été fort douloureux de lâcher la manette à la fin de la journée.
The best crossover in history
Depuis son premier épisode en 1999, Super Smash Bros. rassemble les personnages iconiques de Nintendo pour des rixes endiablées allant de 2 à 4 (puis plus tard à 8) joueurs. Plus qu'une simple suite, chaque épisode a marqué sa plateforme, avec ses particularités de gameplay propres, ses stages cultes et surtout sa sélection de combattants de plus en plus complète. Le dernier épisode en date, Super Smash Bros. for WiiU/3DS, se parait d'un roster de base de 51 personnages (58 avec les DLC). Avec cet épisode, la série Smash ne représentait pas seulement son éditeur, mais bien tout le jeu vidéo. Mario, Pikachu, Sonic, Pac Man, Mega Man, Cloud, Ryu affirmaient leur présence, pour le plus grand crossover jamais créé.
Enfin, jusqu'à ce qu'à cet E3, Nintendo dévoile l'épisode Switch tant attendu : Ultimate. Il porte très bien son nom, puisqu'il constitue l'épisode ultime de Smash. Absolument tous les personnages apparus la série sont présents, et les stages également. 65 personnages sont actuellement recensés, sans compter les "clones" (Marth/Lucina, Peach/Daisy) et plus de 80 stages. Aux anciens, ont été ajoutés l'Inkling de Splatoon et Ridley, ennemi de Samus demandé depuis près d'une décennie par les fans de la saga. Dans la version que nous avons essayé, une trentaine de personnages (dont les deux nouveaux) et stages étaient disponibles. Et il y avait déjà de quoi s'amuser des heures.
Système nerveux
Premier changement notable niveau gameplay : le rythme de jeu est plus rapide qu'avant. Les gros personnages semblent plus mobiles et un déplacement s'est ajouté à l'esquive aérienne. Le jeu au sol s'est endurci, avec des dégâts qui montent plus vite en 1v1, des esquives au sol à l'efficacité diminuée et une garde parfaite moins aisée à placer. Si les affrontements n'en sont que plus nerveux, ils sont également un peu plus brouillons à quatre, mais bon, c'est un peu le principe de Smash aussi.
L'Inkling s'intègre très bien au roster et propose une palette de coups très variés qui rendent hommage aux différentes facettes du gameplay de Spaltoon. Du pistolet à peinture au rouleau, il y en a pour tous les goûts. D'autant que celui-ci se prend très bien en main et qu'il procure, comme un peu tout le jeu, du fun instantanément. Ridley, lui, est bien plus lourd, mais a bien des atouts. Sa possibilité, à l'image de Fox, de pouvoir piquer n'importe où, le rend imprévisible. D'autant qu'il dispose aussi d'une chope dévastatrice.
Pour conclure sur les nouveautés, les stages de Breath of the Wild et de Splatoon étaient présents, ainsi que les rééditions de ceux exclusifs à Super Smash Bros. for 3DS. Le Plateau du Prélude régale par ses musiques et son ambiance, mais s'est avéré un peu trop brouillon lors des pugilats à quatre. Les Tours Girelle, quant à elles, offrent une verticalité intéressante tout en conservant un bon jeu horizontal grâce à ses plateformes reliées. Pour finir, mention spéciale à un objet qui nous a bien fait rager : la nouvelle fausse balle smash, qui explose à la tête de celui qui la déclenche.