Sorti il y a un peu plus d'un an, Prey avait créé une petite surprise et n'avait pas manqué de nous charmer par son ambiance bien particulière et ses nombreuses approches possibles des obstacles rencontrés. Les développeurs d'Arkane ont visiblement décidé de miser sur ce dernier point avec Mooncrash. Ce DLC adopte une approche résolument différente à présent que les secrets de l'histoire ont été révélés. Cette fois, nous incarnons un pirate informatique, qui est presque un prisonnier, qui doit découvrir tous les événements qui se sont déroulés sur la base lunaire, et les choses n'ont pas été jolies. Il vous faudra incarner cinq survivants différents qui doivent tous évacuer en vie, et si possible d'une façon conforme à leur histoire. Vous ne pouvez pas charger une sauvegarde précédente, la mort d'un survivant perdure jusqu'à la réinitialisation de la simulation, et plus le temps passe, plus les ennemis deviennent dangereux. Il va falloir être Prey à mourir (ça faisait au moins un an qu'on n'avait pas pu réutiliser cette blague).
- Genre : FPS, RPG, Rogue-Like, DLC
- Date de sortie : 11 juin 2018
- Plateforme : PC, Xbox One, PS4
- Développeur : Arkane Studios
- Éditeur : Bethesda Softworks
- Prix : 19,99€
La grande évasion, seconde édition
Comme beaucoup de Rogue-Like, Mooncrash mêle mort punitive et gains conservés d'une partie à l'autre afin de vous aider à progresser. La première fois que vous entrerez dans la simulation, vous n'aurez accès qu'à un seul survivant, un "volontaire", nu comme un ver, défiguré par les expériences et doté de pouvoirs typhons. Cependant, toutes ses actions dans la station lunaire vont vous rapporter des points, il peut aussi découvrir les cadavres des autres personnages qui rejoindront alors automatiquement le roster, jusqu'à avoir les cinq survivants à disposition. Les nombreux plans de fabricateur ramassés viendront aussi enrichir votre bibliothèque. Lors de votre prochaine partie, vous pourrez dépenser vos points pour acheter différentes pièces d'équipement, puces de combinaison et neuromods afin de prendre un meilleur départ. Les survivants ne sont pas aussi polyvalents que leur prédécesseur, Morgan Yu, leur arbre de talents est bien plus restreint, certains disposent de pouvoirs typhons, d'autres non, certains peuvent réparer et invoquer des tourelles, d'autres scanner les ennemis : il y en a pour tous les goûts. Une des particularités de Mooncrash est qu'à chaque nouvelle simulation, la base lunaire est recrée aléatoirement, avec de nouveaux ennemis et une nouvelle disposition des éléments. Qui plus est, l'état de la base persiste entre vos différents personnages. Cela veut dire que si vous jouez comme d'habitude et que vous ramassez tout sur votre chemin, vos héros suivants n'auront rien à se mettre sous la dent. C'est aussi en partie vrai pour les ennemis et les systèmes de sécurité.
Comme la mort est définitive et que la partie est relativement courte en moyenne (comptez 30 minutes à 2h par personnage, mais cela peut être moins.), il va falloir bien planifier les choses : vos personnages vont tous devoir évacuer d'une manière différente, et votre objectif à terme est qu'ils s'en tirent tous en vie. Mais ils ont une histoire personnelle qu'il va falloir chercher à rejouer. Par exemple, notre prisonnier doit évacuer via le portail mimic, cependant ce portail demande à être réparé, chose qui lui est impossible. Il va falloir utiliser la partie avec la technicienne, investir suffisamment de neuromods, visiter le laboratoire, réparer le portail, puis trouver un autre moyen d'évacuation. Le problème est que les ennemis sont nombreux et de plus en plus redoutables. La simulation est corrompue, les ennemis vont devenir un véritable fléau dont il sera difficile de se débarrasser. Pire encore, si vous traînez trop, la simulation va carrément crasher, ce qui va engloutir votre sauvegarde (mais vous conservez les points et éléments débloqués.). Il est facile de se laisser prendre au piège, c'est-à-dire d'explorer toute la base avec un personnage, et de se retrouver en manque de temps pour faire évacuer les autres. Mais ce n'est pas trop grave, après tout, le savoir, les plans et les points obtenus vous aideront à faire mieux la prochaine fois.
GamePrey enrichi
Mooncrash ne se contente pas de vous proposer un mode rogue-like, différents éléments ont été introduits afin de varier les plaisirs (et les façons de mourir), ce qui aide à ne pas avoir simplement l'impression de jouer à l'original. Outre les pouvoirs spéciaux des personnages, qui sont parfois assez amusants (comme l'invocation de Mimic allié), de nouvelles armes sont introduites telle la lame psi, les charges GLUE et les tourelles laser entre autres. Les Typhons ne sont pas en reste, les nids de tentacules et leur comportement erratique ne manquera pas de vous stresser. Fusiller à tout-va ne sera pas la solution, et le requin lunaire qui vous attend sous le régolithe ne vous fera pas non plus rigoler (désolé). L'affronter ou lui échapper vous demandera des stratégies différentes.
Histoire d'épicer un peu plus les choses, un système de blessures persistantes a été introduit. Il ne suffit plus de boire quinze canettes de soda et d'un sparadrap pour revenir des portes de la mort à présent. Certaines attaques vont provoquer des effets néfastes comme un traumatisme crânien : outre l'effet visuel, cela limitera votre capacité psi. Être affligé d'une hémorragie vous fera perdre de la vie chaque fois que vous sautez ou courez. Cela laisse aussi des empreintes sanglantes du plus bel effet derrière vous.
La station lunaire ne vous aidera pas non plus : en plus de sa propension à changer d'agencement d'une partie à l'autre, elle dispose de nombreuses barrières anti-Typhons. Visiblement peu efficaces pour contenir l'infestation, elles font néanmoins un excellent travail quand il s'agit de vous empêcher de passer. Pour les désactiver, vous devez soit éliminer les Typhons de la zone, soit désactiver la barrière de force. Heureusement, le pistolet électrique et les charges EM permettent de contourner le problème, du moins quand vous avez réussi à mettre la main dessus.
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