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Test : Prey, PC, PS4, Xbox One

Test : Prey, PC, PS4, Xbox One
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Affronter la menace alien dans l'espace à coup d'armes et de pouvoirs étranges a de quoi séduire. Découvrez notre test de Prey, le nouveau FPS d'Arkane.

Test : Prey, PC, PS4, Xbox One

Review : Prey


Suite spirituelle du jeu Prey sorti en 2006, Prey est de retour avec un titre inchangé ce 5 mai sur PC, Xbox One et PS4. Toujours à la première personne, il nous oppose une fois de plus à la menace extra-terrestre en faisant usage de pouvoirs extravagants. Oubliez les pouvoirs ancestraux cherokee cependant, vous êtes à présent à la fois cobaye et scientifique, votre humanité et votre mémoire sont aussi en jeu en plus de l'avenir de notre pauvre planète bleue.

 

 

Prey

Genre : First Person Shooter

Date de sortie : 5 mai 2017

Plateforme : PC, Xbox One, PS4

Développeur : Arkane

Prix : 59,99 €

 

 

 


Memento mori


Nous sommes en 2032, dans une ligne temporelle différente de la notre. Il semble que l'échec de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy ait eu des répercussions d'ampleur, l'union soviétique n'est jamais tombée et la course à l'espace s'est emballée. Comme nous l'a démontré Gordon Freeman par le passé, parfois une journée au boulot dégénère horriblement sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit. Même être pleinement qualifié et avoir un doctorat ou deux ne s'avère que modérément efficace pour convaincre les aliens qu'ils ne sont pas censés pouvoir s'évader et massacrer l'équipage de la station Talos I, dans laquelle se trouve Morgan Yu. Qui plus est, notre pauvre héros (ou héroïne) en devenir a de sérieux problèmes de mémoire ainsi que l’œil vilainement rouge. À défaut d'avoir du Collyre sous la main pour régler le problème, il se lance donc dans l'exploration de la station à présent mortellement dangereuse afin de rapiécer ses souvenirs et surtout pour défoncer quelque chose à coup de clé anglaise afin soulager la douleur.

 

Prey

 

Il apparait rapidement que des expériences étaient menées sur les aliens, nommés Typhons, ainsi que les humains à bord pour leur transmettre des pouvoirs extraordinaires. Morgan Yu en tant que chef de la section scientifique avait aussi participé à l'expérimentation, qui a des effets secondaires néfastes sur la mémoire. Mais alors qu'il essaye de rétablir tant bien que mal la situation, les messages qu'il s'est lui-même laissé par le passé laissent entendre que tout n'est pas aussi simple qu'il parait. L'intervention et les tentatives de manipulation des différents membres d'équipage ne font que compliquer les choses, et au final cela sera à vous de trancher et de décider comment cet accident prendra fin.

 

Prey

Non, non, non !

 

Avis de tempête


Les bases du gameplay de Prey sont fidèles à la recette classique des FPS modernes, à moins que vous soyez un novice du genre il n'y a nul besoin de vous les présenter. Il faudra explorer la station, contourner les menaces posées par l'environnement et la sécurité de bord, et proposer une fin aussi prématurée que violente à tout Typhons que vous croiserez. Ces derniers s'avèrent parfois loin des ennemis génériques dont nous avons l'habitude. Les mimics par exemple sont des petits ennemis rapides et agiles, mais ils se distinguent surtout par leur capacité à prendre l'apparence de presque n'importe quel objet. Passer une chaise ou tenter d'ouvrir une armoire et se faire attaquer par surprise devrait rappeler de bons souvenirs aux vétérans de Donjons & Dragons, mais il en résultera surtout beaucoup de méfiance, voire un peu de paranoïa. Ajoutez-y des cadavres qui se transforment en "fantôme", des membres d'équipage contrôlés mentalement voire des ennemis invisibles. Le tout combiné à un comportement souvent imprévisible de la part des ennemis, qui s'avèrent parfois agressifs, d'autres fois lâches, ou d'autres fois encore très patients afin d'attendre que vous tombiez dans leur piège, et il en résulte qu'on ne peut pas les prendre à la légère et tous les tuer de la même manière comme dans bien trop de jeux.

 

Les Typhons

 

Comme beaucoup de FPS avant lui, Prey empreinte des éléments aux RPG. Vous pourrez développer vos compétences via les fameux Neuromods, et surtout scanner les aliens afin de découvrir leurs faiblesses puis copier leurs pouvoirs. Vous pourrez donc choisir d'aborder l'aventure de façons radicalement différentes en fonction de vos envies et préférences. Vous pouvez décider qu'avoir des super pouvoirs ne mérite pas de perdre la mémoire en permanence, et vous en tenir à des capacités comme le hacking, les réparations, et un meilleur maniement des armes. Cela permet aussi de faire des choses amusantes comme contrôler les tourelles de défense et se balader avec pour préparer des positions défensives dans la mesure du possible plutôt que de vous salir les mains. De leur coté les capacités aliens sont encore plus amusantes, émettre des ondes de choc, ou contrôler un ennemi est amusant, mais utiliser les cadavres de vos ex-collègues et amis pour lever vos propres troupes aliens est bien plus séduisant. De la même façon se transformer en mug ou en horloge telle une mimic pour infiltrer les conduits de ventilation ou poignarder quelqu'un dans le dos est bien plus réjouissant.

 

Le pouvoir de Mimic.

 

Il est difficile de ne pas comparer Prey à d'autres jeux du même genre, d'autant qu'il revendique haut et fort une grande partie de ses inspirations. Une des principales d'entre elles est certainement Alien: Isolation, l'aspect horrifique et angoissant est bien moins présent étant donné que vous avez des moyens de tuer les Typhons en général, mais il est bien présent. Avoir le cauchemar, un gigantesque monstre très difficile à tuer qui nous traque à travers la station fait son petit effet. Jouer sur l'infiltration sera nécessaire dans une certaine mesure car au départ beaucoup de Typhons sont plus puissants que vous, et même en fin de partie, un combat frontal est rarement en votre avantage à moins de vous être spécialisé en la matière. Heureusement le jeu vous offre une multitude de solutions à vos problèmes, l'environnement peut vous aider à contourner les adversaires voire à les tuer. Les très nombreux passages bloqués ou verrouillés peuvent aussi être contournés de plus d'une façon afin que vous ne soyez pas trop puni d'avoir négligé le hacking ou les compétences réparations. Le Canon Glue remporte d'ailleurs la palme en la matière, probablement créé avec le fameux Gravity Gun de Half Life 2 en tête, il peut être utilisé de façon créative pour exploiter le décor et penser en 3D lorsque vous explorez la station. Se créer sa propre passerelle suspendue avec de la mousse, ou transformer un ennemi en statue qui n'attend qu'un bon coup sur le museau n'en sont que quelques exemples.

 

Prey

Tous les cadavres que vous croiserez auront un nom, ceux dont vous désacralisez la dépouille ont une identité, un visage, une famille (mais ils ont tous la même position étrangement).

 

Créer un canon laser en fouillant les poubelles


Votre survie quant à elle dépendra de votre bonne utilisation des tonnes de bric-à-brac qui peuvent être trouvées à bord de la station. Les soviétiques du futur semble plus écologiques qu'on aurait pu le croire car de fantastiques machines nommées recycleurs vous permettront de décompenser tout ce que vous ramasserez en matériaux bruts. Vous avez donc intérêt à bourrer vos poches avec tout ce qui vous passera sous la main, y compris les cadavres encore gluants des aliens (du moins si vous prenez la compétence pour les disséquer). Et si votre inventaire est trop étroit ou qu'aucun recycleur n'est à portée, une bonne charge recyclante fera l'affaire. À défaut d'avoir des grenades à fragmentation dans une station civile, pouvoir spontanément décomposer ce qui est à portée (y compris ses propres orteils) est une alternative acceptable. Il ne vous restera plus qu'à apporter tout cela à un fabricateur automatisé qui vous créera tout ce dont vous avez envie pour peu que vous ayez les plans. Le ramassage compulsif de tout ce qui passe et son recyclage est quand même un poil lassant à la longue, cet aspect a clairement été privilégié davantage que l'action. Il est important de le souligner, même si jouer l'éboueur en permanence s’avère tout de même très bien récompensé.

 

Prey

 

Cela sera aussi une excuse pour vous permettre d'aller explorer l'extérieur de la station avec votre pack de propulsion improvisé. La gestion des déplacements en microgravité sont assez bien rendus et le moteur physique rend assez bien l'inertie sans que cela ne devienne une plaie dès qu'on quitte la terre ferme. Il est cependant dommage qu'il soit vraiment approximatif pour tout le reste. Il est appréciable que le jeu soit extrêmement tolérant sur les sauts, mais la prise en compte des tirs des boules de mousse du Canon Glue est bien souvent ridicule, ce qui est un peu gênant puisque c'est l'arme qu'on utilise le plus. On se retrouve avec des incendies parfois difficiles à éteindre et des tirs qui disparaissent dans le néant. De la même façon, déplacer des meubles ou des charges lourdes donne souvent des situations un peu étranges durant lesquelles on passe à travers la texture plutôt que de déplacer notre charge. Ce ne sont que des petits exemples un peu irritants parmi d'autres, qui n'ont heureusement pas d'effet néfaste sur le gameplay en général.

 

Prey

Au moins vous n'avez pas besoin de sortir le scanner en permanence de peur de rater quelque chose (oui c'est toi que nous visons, Mass Effect: Andromeda).

 

En conclusion

À défaut d'avoir grand chose à voir avec son prédécesseur, Prey s'avère être un grand moment de science-fiction. Un FPS avec un peu d'horreur, un peu de survie, et de l'exploration offre un résultat loin d'être déplaisant même s'il peut sembler peu séduisant au premier abord Il est difficile d'interrompre sa session de jeu. On se sent à chaque fois poussé à débloquer un nouveau pouvoir, explorer ce passage auparavant inaccessible et surtout recycler tout ce qui passe, être vivants compris. La vaste station Talos I devrait vous demander entre vingt et trente heures pour en venir à bout une première fois, sachant qu'il vous faudra y passer davantage de temps pour tout explorer, et que la rejouabilité est tout à fait correcte.

Les plus et les moins

Le Canon Glue Pas très joli
Les pouvoirs et leurs combinaisons Direction artistique un peu fade
Les Typhons Moteur physique imprécis
L'exploration de la station Les allers-retours
Les alternatives dans la progression    
Durée de vie raisonnable    
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Robin Bouquet
Raiden Robin  - Journaliste

Fan de nombreux types de jeux, j'accroche surtout quand il faut faire souffrir ses méninges et peaufiner son gameplay. Des raids WoW, je suis passé aux CRPG, puis des tacticals aux 4X, mais aussi les jeux FromSoftware.

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