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City of Brass : Test (PC, PS4, Xbox One)

City of Brass : Test (PC, PS4, Xbox One)
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Le Rogue-Lite exotique au doux parfum des Mille et Une Nuits vaut-il le détour ? Nous vous donnons nos impressions.

City of Brass : Test (PC, PS4, Xbox One)
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Une note c'est bien. Mais savoir d'où elle vient, c'est mieux ! Découvrez notre test en détails, ci-dessous.

Disponible sur Steam depuis septembre 2017, City of Brass est sorti de sa phase d'accès anticipé le 4 mai 2018. Il a en effet été officiellement lancé à cette date sur PC, Xbox One et PS4. Ce titre est le fruit du studio de développement indépendant Uppercut Games créé en 2011 par une équipe constituée de développeurs ayant travaillé sur des jeux comme Fallout : Tactics, Freedom Force, Tribes : Vengeance, ou encore Bioshock, Bioshock 2 et XCOM.

Ils nous proposent ici un rogue-lite à la première personne sous la forme d'un dungeon crawler aux accents de speedrunner. On y incarne un voleur armé d'un cimeterre et d'un fouet qui cherche à se remplir les poches en pillant une cité orientale maudite digne d'Aladdin ou des Mille et Une Nuits. Alors, serez-vous assez téméraire pour vous y introduire et assez adroit et rapide pour en ressortir vivant ? Pour notre part, nous nous y sommes aventurés et nous vous livrons notre ressenti.

Trailer de City of Brass
  • Genre : rogue-lite, speedrunner
  • Date de sortie : 4 mai 2018
  • Plateforme : PC, Xbox One, PS4
  • Développeur : Uppercut games
  • Éditeur : Uppercut Games
  • Prix : 16,79 € (Steam), 19,99 € (consoles)

Sésame ouvre-toi !

L'aventure démarre au milieu du désert, alors qu'en haut d'un escalier, une simple grille se dresse devant nous, sous un porche. Dans notre main, un talisman au bout d'une chaîne. En approchant de la grille, on découvre une jarre posée au sol, et en y brandissant le talisman, cela réveille un génie tout en flammes. La grille s'ouvre, nous franchissons le porche et le génie fait surgir de sous le sable une cité entièrement parée de dorures orientales : des créatures revenues d'entre les morts en surgissent armées jusqu'aux dents, et se ruent sur nous.

Mais ceci n'est que l'introduction de City of Brass, le jeu proprement dit n'a pas encore commencé. Pour comprendre l'histoire de cette cité et se familiariser avec le gameplay proposé par le titre, nous nous lancerons tout d'abord dans le tutoriel. En effet, on y apprendra certes à se déplacer et à se servir de nos armes, mais on découvrira aussi ce qui est arrivé à cette cité enfouie depuis longtemps dans le désert, grâce à des fantômes flottant au-dessus de leur squelette. Le scénario s'arrêtera d'ailleurs là puisqu'une fois en jeu, on se contentera de chercher à récolter le plus de richesses possible tout en essayant de rejoindre la sortie au plus vite, et si possible en vie.

Le didacticiel, étape incontournable - Millenium
Le didacticiel, étape incontournable

Il y a des milliers d'années de cela, des trésors venus des quatre coins du monde ont été amassés ici. Mais tout le monde profitant de cette opulence, la cité se trouva rapidement à court de serviteurs, plus personne ne souhaitant endosser ce rôle. C'est ainsi que des génies diaboliques ont été réduits en servitude suite à un pacte passé avec les gouverneurs de la cité. Ceux-là ont en effet emprisonné trois génies et permis par la même occasion à leur cité de devenir immortelle. Malheureusement, face à cette redoutable magie, les alliés se sont méfiés et ne sont plus venus, faisant ainsi s'écrouler l'économie et laissant la famine s'installer, personne ne pouvant se nourrir de ses trésors.

Et la folie gagna peu à peu le cœur des habitants, ne pensant qu'à protéger leurs richesses devenues inutiles contre des voleurs inexistants, en truffant les rues et les bâtisses de pièges en tous genres. Leur démence prenant de l'ampleur, ils commencèrent à s'affronter et à s'entretuer. Mais la malédiction de l'immortalité était toujours active, et les morts, de plus en plus nombreux, se relevaient, tant et si bien qu'il finit par ne rester plus qu'eux dans les rues de la cité. C'est ainsi qu'elle disparut sous le sable en attendant que quelqu'un vienne rompre la malédiction. Mais tous ceux qui sont venus depuis n'ont eu d'yeux que pour les richesses, et n'en sont jamais ressortis. Alors parviendrez-vous à vous extirper vivant de cette cité maudite, serez-vous l'élu qui la libérera ?

...où les fantômes vous narreront leur histoire. - Millenium
...où les fantômes vous narreront leur histoire.

Et ça continue, encore et encore…

Sur le plan graphique, City of Brass est loin d'être extraordinaire, mais son style cartoon décontracté et sa direction artistique permettent d'enrober le tout dans un joli paquet cadeau. On regrette tout de même ce flou pas très agréable dans les profondeurs de champ ou encore certains éléments non ou mal gérés tels que cette eau totalement immobile sur laquelle on peut marcher sans s'enfoncer. Les ennemis sont variés et chacun a un design réussi (pour la plupart) et des caractéristiques propres. Rien à dire sur la musique, tout comme sur les bruitages (animaux, rires, toux, râles…), tout à fait en phase avec l'ambiance du jeu et suivant l'action de manière assez efficace.

Des petits problèmes techniques semblent avoir émaillé le lancement du titre, mais, suite à une conjugaison d'évènements nous ayant amenés à retarder un peu le test du jeu, nous avons pu bénéficier du patch 1.0.1 déployé afin de régler les crashs constatés ainsi que les bugs, notamment de collision des armes, tout en apportant une meilleure sensibilité de la souris, ou encore en ajoutant un bouton pour s'accroupir, etc. Et il faut reconnaître que nous n'avons rien eu à déplorer de ce côté-là. Le seul problème technique que nous ayons constaté, sur PC, se situe au lancement du jeu. En effet, à chaque nouvelle session, il y a comme un freeze au départ, la souris ne répondant qu'avec beaucoup de retard. C'est assez rageant, d'autant que cela dure tout de même un certain temps (astuce : il semblerait que manier le fouet à la souris aide à débloquer la situation), mais il suffit d'attendre que cela passe et ensuite, on peut enchaîner les parties sans problème.

Un rendu parfois vraiment réussi. - Millenium
Un rendu parfois vraiment réussi.

De plus, une mise à jour gratuite, Sultan's Armory, nous a permis de jouer en version 1.1.0 tout en bénéficiant d'une nouvelle arme (le marteau à faire frémir), d'une nouvelle armure (jet de flammes), d'un nouveau fouet (liens de propulsion) et de neuf nouvelles reliques à récupérer. C'est plutôt de bon augure si le jeu est régulièrement renouvelé ainsi. De nombreux ennemis, pièges ou reliques sont ainsi à débloquer dans votre journal une fois que vous les aurez croisé ou que vous aurez succombé à leur offensive. Il en est de même pour les dix armes, les sept fouets, les sept armures, les onze objets, les neuf génies et les six lieux à découvrir dans la cité. Et l'intégralité du jeu est traduite en français, ce qui facilite la compréhension des informations fournies sur chaque élément ou par chacun des génies que vous croiserez sur votre route.

Afin d'éviter de voir des commentaires étranges sur le gameplay du jeu obligeant à tout recommencer à chaque fois et sans sauvegarde possible, rappelons ici qu'il s'agit d'un Rogue-Lite, c'est-à-dire inspiré de Rogue (1980) mais en moins pénalisant. Les Rogue-Like, eux, reprennent les principes de Rogue à la lettre, à savoir un jeu en tour par tour, sans fin (il s'agit d'aller le plus loin possible), dans des niveaux générés procéduralement, et avec une mort définitive entraînant la perte de tout ce qui a été gagné jusque-là. Ici, le jeu se déroule en temps réel et surtout possède bien une fin si vous parvenez à rejoindre le centre de la cité. Par contre, on retrouve la génération procédurale des lieux empêchant de savoir à l'avance ce qui nous attend, et la mort ramène systématiquement à zéro. Toutefois, sur ce dernier point, un génie permet de conserver un peu de notre butin, et des portails sont débloqués à chaque boss vaincu, soit tous les trois niveaux, afin d'accéder directement au niveau suivant sans tout refaire depuis le début.

Le but du jeu est donc non seulement de parvenir au bout, mais en amassant le plus de richesses possibles et/ou en allant le plus vite possible. En effet, un classement local (sur notre compte) est disponible afin de chercher à faire toujours mieux, ainsi qu'un classement mondial et parmi nos amis. Deux classements sont ainsi accessibles, le premier en fonction du score obtenu à la fin et le second en fonction du temps mis pour arriver au bout (à condition d'y parvenir, bien sûr), ce qui fait également de City of Brass un speedrunner. Un défi journalier est également disponible, toujours avec ces deux objectifs à la clé.

Trailer de Sultan's Armory

Dans la peau du voleur, nous chercherons donc à dérober le maximum de richesses tout en se défaisant des morts-vivants qui chercheront à nous occire. Pour cela, on pourra s'aider de notre arme dans la main droite (à manier avec le bouton gauche de la souris) et de notre fouet dans la main gauche (à manier avec le bouton droit de la souris). L'affectation des boutons peu paraître étrange, mais assez logique si l'on considère qu'on est droitier et que le bouton gauche contrôle l'arme principale. On utilisera toutefois beaucoup le fouet, très pratique pour attraper les objets lointains comme pour étourdir les ennemis ou les désarmer, ou encore les faire chuter et les tirer à l'intérieur des pièges. On devra en effet éviter les chausse-trappes parsemées sur notre route, mais on pourra également les retourner contre les ennemis que l'on peut pousser dedans.

Sur le terrain, on trouvera non seulement des trésors, mais aussi des objets que l'on pourra utiliser pour assommer, enflammer ou empoisonner nos adversaires. De même, on pourra se servir des éléments explosifs parsemés dans la cité, que l'on déclenchera à distance grâce à notre fouet, pour se défaire d'un ou plusieurs revenants. On dénichera également des coffres à ouvrir : ceux-ci pourront contenir de l'argent, une armure, une arme ou un fouet, mais ils seront aussi parfois piégés, alors prudence. Enfin, il y a les génies qui nous proposeront des objets (armes, armures, fouets), des compagnons pour nous épauler, de la santé supplémentaire, ou encore de désactiver les pièges, de jouer à un jeu d'argent en faisant un pari, de souscrire une assurance sur nos biens, le tout contre de la monnaie sonnante et trébuchante. À côté de ces "bons génies" de couleur bleutée, il faudra aussi se méfier des "mauvais génies" tout auréolés de rouge, à l'image de Dhuake le Traître qui invoque des assaillants spectraux qu'il lance à nos trousses, ou de Etol le Hurleur qui invoque la magie noire pour nous bombarder de boules de feu.

Les génies vous apporteront, en général, une aide précieuse. - Millenium
Les génies vous apporteront, en général, une aide précieuse.

Pour nous aider, ambiance Aladdin oblige, nous disposons de trois vœux, et pas un de plus, bien entendu. Il faudra donc choisir avec intelligence lequel effectuer et quand le faire, une décision qui ne sera pas toujours facile à prendre puisqu'on ne pourra pas revenir en arrière. Les vœux, cela va de soi, se font auprès des génies. Les vœux effectués auprès des "bons génies", les bleus, permettent ainsi de pouvoir accéder à des objets plus rares et plus efficaces, de bénéficier d'un bonus maximal de santé, de plus de chance lors des paris, ou encore de disposer d'une escorte plus robuste (mais toujours aussi idiote au point de foncer tête baissée sur l'ennemi ou de rester sans bouger en plein milieu d'un piège et d'en subir continuellement les dommages sans brocher). Ceux effectués auprès des "mauvais génies", les rouges, permettent de retourner ceux-ci contre notre adversaire qui devra donc subir les dégâts des assaillants spectraux ou des boules de feu.

Pour nous orienter vers la sortie, une flèche nous indique dans quelle direction elle se trouve, mais pas par où passer. Et, de base, nous ne disposons bien entendu d'aucune carte pour nous aider. Il faudra donc se débrouiller par nous-mêmes pour affronter une palette d'ennemis sans cesse renouvelée (squelettes armés d'épées, gardiens équipés de boucliers, archers, mages, derviches invincibles…), tout comme les nombreux types de pièges qui nous attendent (gouffres, lames acérées, pieux, pluies de flèches, blocs à ressorts, lave, émanations de gaz mortel…). Il faudra donc être méfiant, avec parfois la possibilité d'utiliser le fouet comme liane afin de passer par-dessus les pièges et/ou les ennemis. Et nous devrons ainsi traverser douze niveaux avant d'atteindre le boss final. De plus, tous les trois niveaux se présentera un boss (appelé gardien) qu'il faudra d'abord trouver puis anéantir pour débloquer la sortie qu'il nous restera ensuite à rallier. Une fois cela effectué, on accède au niveau suivant et un portail nous permettra dans les parties suivantes d'y accéder directement, mais cela nous coûtera alors un vœu par boss évité. Sachant que le premier au classement mondial a mis huit heures pour parvenir au bout et que le dixième en a mis vingt de plus, ce n'est pas du luxe, surtout que, rappelons-le, aucune sauvegarde n'est envisageable.

Quoi qu'il en soit, nous mourrons beaucoup et souvent dans City of Brass, que ce soit sous les coups de l'adversaire, dans les pièges ou à la fin du temps écoulé dont l'imminence nous est signalée par un tremblement de terre avant que la cité ne sombre à nouveau sous le sable. Mais tout ceci ne nous empêchera pas d'y revenir pour tenter à nouveau notre chance, au contraire. Toutefois, si l'épreuve s'avère trop difficile, avant de lancer chaque partie, on a la possibilité d'activer des bénédictions divines afin de nous faciliter la tâche : dégâts accrus, plus de vie, plus d'objets rares, moins d'ennemis, moins de pièges, ennemis moins puissants, génies moins coûteux, ou encore suppression de la limite de temps. Dans ce cas, le classement sera bien séparé de celui sans bénédiction, car c'est là que réside le véritable défi. Les plus téméraires pourront même, comme pour les bénédictions, activer des fardeaux divins une fois ceux-ci débloqués. Ces derniers viendront, on s'en doute, nous compliquer la tâche : ennemis plus rapides, plus puissants ou plus résistants, moins de temps ou de génies, nuit permanente, plus de pièges, ou encore réapparition des ennemis. Le challenge ultime est bien entendu de parvenir au bout de l'aventure sans bénédiction et avec tous les fardeaux activés, et si cela ne suffit pas, en essayant de faire au plus vite. Alors, serez-vous à la hauteur pour relever celui-ci ?

Les portails, des raccourcis à débloquer. - Millenium
Les portails, des raccourcis à débloquer.
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City of Brass est un jeu qui ne se prend pas la tête et ne se prend pas au sérieux. Et, à condition de bien être conscient qu'il s'agit d'un Rogue-Lite avec l'attrait des défis qu'il suscite mais aussi une expérience limitée à cela avec la répétitivité inévitable de l'exercice, il vaut franchement le détour, d'autant plus que les bénédictions et les fardeaux divins, ainsi que les mises à jour si celles-ci se répètent régulièrement, permettent d'apporter quelques variations de style. Même si les graphismes ne sont pas au top niveau, avec certains éléments peu convaincants et un effet de flou pas toujours agréable, il a pour lui une très bonne direction artistique à l'ambiance débridée. De plus, le maniement du fouet est vraiment très amusant pour se défaire des ennemis, et la possibilité de recourir aux génies pour trois vœux, et trois vœux seulement, génère des choix parfois difficiles à trancher. Restent des escortes un peu trop bas-du-front et une souris capricieuse au lancement du jeu, mais celui-ci fonctionne parfaitement une fois cette étape franchie.

Ambiance et Direction Artistique
Le principe et le défi d'un Rogue-Lite
Le fouet
Updates gratuites permettant de renouveler le jeu
Les Bénédictions et les Fardeaux Divins
Les trois Voeux à bien choisir
Prise en charge de la souris au lancement
...mais c'est tout
Et une cetaine répétitivité à la longue inhérente aux Rogue-Lite
Des éléments faisant un peu trop décor
Flou au loin
L'idiotie des compagnons
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