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Test - Animal Crossing: Pocket Camp (Android, iOS)

Test - Animal Crossing: Pocket Camp (Android, iOS)
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Prenez quelques ressources naturelles et surtout des billets verts : Nintendo compte bien vous faire les poches avec Animal Crossing: Pocket Camp, tout récemment sorti sur mobile.

Test - Animal Crossing: Pocket Camp (Android, iOS)

Test - Animal Crossing: Pocket Camp


Après respectivement Miitomo, Super Mario Run et Fire Emblem Heroes, les développeurs de chez Nintendo en collaboration avec DeNA nous pondent une nouvelle application pour tablettes et smartphones : Animal Crossing: Pocket Camp, sorti mondialement le 22 novembre 2017 est une sorte de gestionnaire de camping dans l'univers de la saga sur console. Disponible sur la plupart des appareils iOS et Android modernes, nous avons fait connaissance avec le jeu depuis près d'un mois. On vous délivre donc nos conclusions dans ce test.

 

Présentation d'Animal Crossing: Pocket Camp via un Nintendo Direct dédié à son annonce.

 

Genre : Simulation / gestion
Développeur : Nintendo / DeNA
Éditeur : Nintendo
Plateforme : Android / iOS
Prix : Gratuit avec achats intégrés
Date de sortie : 22 novembre 2017

 

 

Bienvenue dans votre camping


Kéké, Marie : présents. La petite musique d'intro, le décor : OK. Animal Crossing: Pocket Camp fait dès le départ tout le nécessaire pour vous immerger comme dans la saga sur console. Pourtant, votre rôle est inédit : de par le même prétexte que New Leaf (« mais si, puisqu'on vous dit que c'est vous le manager du camping ! »), vous voilà plongé dans l'univers d'Animal Crossing: Pocket Camp. Un jeu modeste sur mobile qui s'inspire fortement de l'opus New Leaf, sorti sur Nintendo 3DS en 2013. Le jeu intègre un éditeur de personnage, chose qui semble nouvelle si vous n'avez pas joué au spin-off Happy Home Designer qui en intégrait un lui aussi, car les différents opus principaux de la saga vous ont certainement habitué au jeu des questions-réponses pour façonner votre apparence. À l'heure où la société exige une représentation de tous les individus afin que chacun puisse s'identifier dans son avatar en jeu, il est évident que cette approche est devenue obsolète au fil du temps. Les premiers pas dans le jeu sont doux : les graphismes ravissants vous charment, de même que les animaux anthropomorphes qui peuplent l'univers d'Animal Crossing sont tous plus mignons les uns que les autres. Pas d'aliasing, textures nettes, le travail de ce côté-là est bon, d'autant plus qu'une grande partie des assets est reprise de New Leaf, ici étendues et adaptées aux écrans en haute définition dont sont équipés nos petits engins de poche. Idem pour la technique qui semble être au point, nos tests effectués sur un smartphone pas des plus récents montrent bien que le jeu est optimisé pour une grande partie des appareils.

On passe ensuite au camping en lui-même : il va falloir le nourrir en meubles et en constructions. Pour cela, un coup de fil au couple Revente et Retouches, un peu de ressources, un peu de flouze, et la machine est partie. En fonction de la taille de la chose, la durée de fermentation va varier, allant jusqu'à plusieurs jours lorsqu'il s'agit d'une grande structure tel qu'un manège. Pour le faire fonctionner, il vous faut ramener des touristes prêts à séjourner dans votre camping sous réserve qu'il remplisse certaines conditions. C'est le souci majeur d'Animal Crossing: Pocket Camp, où absolument tout est formaté, indiqué explicitement, sans laisser le joueur libre de ses choix et des manières de réaliser sa tâche. Le jeu impose sa discipline et vous oblige à obtenir X et Y objets afin de ramener Z villageois dans votre camping. Cela va totalement à l'encontre de la philosophie de tous les opus Animal Crossing sortis jusqu'à présent, qui eux imposent la liberté de vos faits et gestes comme maître mot. C'est la même chose pour le système d'amitié, qui vient en quelque sorte quantifier l'amour que vous portez pour un villageois à travers un système de chiffres et de niveaux. Ne parlons pas des commerces qui sont ouverts en permanence et du cycle jour/nuit qui n'a aucun impact sur le comportement des personnages. En bref, si les mécaniques de base, comme la pêche, la chasse aux insectes ou encore la personnalisation poussée sont toujours présentes, on regrette que l'esprit originel d'Animal Crossing s'efface au profit d'un processus bien cadré pour obtenir ce que vous désirez, qui est sans doute un besoin dépendant du fait que le jeu doive s'adapter à tous les publics dans son cahier des charges, comprenant toutes les personnes n'ayant jamais joué à la série ou celles et ceux qui ne peuvent jouer que la nuit, pour ne citer que ces exemples.

 

 

 

Hello Motors


Une des nouveautés du jeu est le camping-car, introduit dans la mise à jour Welcome amiibo de New Leaf l'année dernière, qui cette fois a une place centrale dans Pocket Camp puisque le joueur en possède un et aura tout un arsenal d'outils pour le personnaliser, intérieur et extérieur compris. Corbac, Plumac et Choucac travaillent à OK Motors et se chargeront de toute la personnalisation externe, que ça soit de la forme du camping-car ou de son coloris. Les trois piafs sont les seuls nouveaux personnages de Pocket Camp, et, même si leur utilisé est relativement limitée, l'ajout d'une personnalisation aussi étendue est toujours sympathique. Du côté de l'intérieur, c'est tout bêtement les mêmes meubles que ceux du camping que vous pouvez ranger de la même façon dans votre camping-car. Pareil, la personnalisation de votre mini-maison est un ajout non négligeable, dommage de ne pas avoir laissé le klaxon bien fun présent dans les véhicules de Welcome amiibo ! À côté de ça, la prise en main se révèle efficace, les déplacements au doigt se veulent précis et fluides. Alors que les boutons disparaissent dès que l'on sort du cadre de la console du jeu — même si l'opus Wild World sur Nintendo DS permettait aussi de déplacer son villageois à partir de l'écran tactile du bas  — le jeu arrive à s'en soustraire avec succès, une bonne surprise en outre car il n'est pas si simple de proposer un jeu accessible sans altérer à la lisibilité de l'écran comme c'est le cas ici.

Le jeu se découpe en multiples zones, toutes très petites et fermées par d'épaisses parois aux hitboxes douteuses. Chacune d'entre elles a sa propre utilité, qu'elle soit pour pêcher, chasser des insectes, récupérer des ressources; cela vient renforcer une fois de plus le côté très formaté du jeu qui ne nous laisse pas le choix quant à ses déplacements et où remplir ses tâches quotidiennes. Ainsi, l'accessoire tenu en main par votre avatar est imposé en fonction de la zone, sans que vous puissiez le retirer ou en choisir un autre, comme vous auriez pu le faire dans n'importe quel autre Animal Crossing sur console. Parmi ces zones il y a la place du marché, où vous retrouverez des têtes bien connues de la série qui vous vendront des vêtements du côté des Sœurs doigts de fée par exemple, ou des meubles chez Méli et Mélo, en quantité plus réduite que les opus sur console bien sûr mais on s'adapte au format free-to-play comme on peut. Chaque endroit a son propre intérêt, bien heureusement on retrouve une petite diversité des environnements qui permet de varier un peu les activités. On regrette aussi que ces zones ne soient pas directement liées entre-elles, laissant place à un petit temps de chargement entre chaque déplacement. Un des plus gros défauts du jeu est la répétitivité des tâches à accomplir, accentuée bien sûr par la petitesse flagrante des zones disponibles. On se lasse très rapidement du jeu et nous recommandons donc des sessions rapides, ce que nous n'avons pas pu nous permettre en raison de l'écriture de ce test, mais on se doute bien que l'expérience de jeu devrait se voir moins répétitive à partir de courtes parties.

 

 

 

Aboule le fric


Il est temps d'aborder la question qui fâche : qu'en est-il des achats intégrés au jeu ? En effet, en plus du traditionnel système de clochettes qui sert de monnaie virtuelle, les « tickets verts » font leur heureuse apparition dans cet Animal Crossing: Pocket Camp. Vous l'aurez deviné, c'est par ces tickets pas si difficiles à obtenir que l'on peut transformer de l'argent réel en monnaie du jeu. Il se trouve que dès le départ, le soft nous en fournit beaucoup et que de nombreuses petites missions hebdomadaires vous permettront d'en obtenir également. En somme, en plus de ne servir qu'à la construction d'objets précis, pour accélérer le temps de repousse de fruits ou de presser le bon vieux Serge pour qu'il fabrique plus rapidement des meubles, les tickets verts sont très dispensables et il serait de mauvaise foi de dire qu'ils envahissent l'écran, bien qu'évidemment leur présence nuit un minimum à l'expérience sage et innocente d'un Animal Crossing. À propos d'écran, il se trouve que le jeu n'est pas du tout efficace en ce qui concerne l'interface, globalement peu pratique et maladroite, emboîtant les menus les uns après les autres sans une grande cohérence, et on s'y perd assez vite. Il y avait moyen de simplifier toutes ces actions rangées dans des sous-menus, au lieu de cela l'ensemble est plutôt brouillon et c'est vraiment dommage, surtout lorsque le jeu vise en partie des utilisateurs jeunes. Bien dommage également que le jeu ne cesse d'envoyer des notifications pour le moindre objet qui apparaît dans notre boîte aux lettres et que l'on doive valider l'obtention avant qu'il finisse par disparaître. Cela ne risque pas d'arriver, avec tous les clignotants et autres pastilles colorées incessantes qui captent l’œil et distraient le joueur qui souhaite juste se détendre à la plage à pêcher du maquereau.

Enfin, on pourrait aussi dire que les villageois ne sont pas très nombreux — même si des mises à jour régulières viennent en ajouter de nouveaux au fur et à mesure — et sont surtout pas très intéressants. Scindés en seulement quatre caractères —  mignon, cool, naturel ou sportif  les lignes de dialogue sont non seulement peu nombreuses mais surtout assez pauvres. De plus, les habitants passent leur temps à nous offrir des meubles ou de l'argent, que l'on ne refuse pas bien sûr, mais qui se fait sans aucune raison ce qui n'a donc pas vraiment de logique. Ajoutons à ça qu'il y a un mini temps de chargement entre chaque discussion, ce qui signe définitivement la mort du côté naturel et humain des bavardages dans le jeu et qui par la même occasion s'accumule parmi les défauts qui auraient pu être corrigés si le jeu n'était pas entré dans la boucle infernale du development hell en début d'année. Avec un contenu pas énorme et une forte répétitivité, il faut alors compter sur ces mises à jour fréquentes pour nourrir notre appétit de joueur, notamment lorsque cela concerne les événements qui viennent ponctuer les parties d'Animal Crossing, que ça soit Halloween, Thanksgiving ou Pâques pour n'en citer que quelques uns. On attend de voir ce que ça donne sur le long terme puisqu'à l'heure où sont écrites ces lignes, le premier événement sur le thème de Noël vient de commencer et n'a pas franchement l'air de bouleverser l'expérience de jeu pour le moment. Finalement, Animal Crossing: Pocket Camp conserve en apparence de nombreuses caractéristiques de la franchise mais fait aussi l'impasse sur des mécaniques chères à celle-ci. Les fans pourraient alors être déroutés et il se pourrait que le jeu arrive plus facilement à convaincre les non-initiés qui par la suite pourraient rechercher quelque chose de meilleur, sur console par exemple. Même si le bilan est en demi-teinte, lorsque joué occasionnellement, Animal Crossing: Pocket Camp autorise tout de même de l'amusement, surtout lorsqu'il s'agit de jeter un œil au camping du voisin grâce aux quelques fonctions en ligne proposées par le titre, bien que limitées, une fois de plus .

 

 

 

On ne reviendra pas sur la bonne intention d'Animal Crossing: Pocket Camp, à savoir faire découvrir la saga aux non-initiés. Mais il est dommage que le jeu ne parvienne pas à se montrer très convainquant globalement car il ne se renouvelle pratiquement plus passé l'heure, et laisse le joueur avec le sentiment terrible d'avoir fait le tour de toutes les mécaniques en ce laps de temps. Le jeu fait tout de même l'effort de dégainer quelques atouts qui font la réussite de la franchise, à savoir ses animaux mignons et sa personnalisation poussée, sans obliger le joueur à passer à la caisse nécessairement. Peut-être qu'Animal Crossing: Pocket Camp vous aura donné envie de vous (re)mettre à la série, la vraie, sur console. Ça tombe bien : c'est exactement l'objectif de Nintendo.

Les plus et les moins

Les bases de la saga sont posées L'esprit convivial d'Animal Crossing saccagé
Bien joli et mignonnet L'interface vraiment pas pratique
Micro-transactions très facultatives On fait très vite le tour de tout
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Mattrio

Editor

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