SC2 en TOP : les easter eggs

Une fois encore, la rédaction Millenium vous propose de découvrir un aspect de StarCraft II à travers un classement. Il y a deux semaines, vous aviez pu découvrir un Top 10 des idées reçues de StarCraft II. Aujourd'hui, nous vous proposons de revoir les Easter Eggs que nous avons préférés.

Les Easter Eggs sont des petits clins d’œil, cadeaux et secrets cachés dans un jeu par les développeurs ou les designers afin de récompenser la ténacité des joueurs ou de rendre hommage à des personnes ou des jeux qu'ils aiment. Pour la plupart, ces petits secrets sont bien cachés : leur recherche et leur interprétation animent largement la communauté à la sortie du jeu.

Ce Top est bien évidemment subjectif et ne liste pas tous les Easter Eggs connus (nous pouvons encore citer le satellite de Brood War ou les robots de Voltron). N'hésitez pas à partager avec nous votre classement des Easter Eggs qui vous ont le plus marqué.

Le Cantina de l'Hyperion n'est pas l'endroit le plus recommandable de l'univers, et on ne parle pas seulement de la présence de Tychus ou autres individus louches durant toute la campagne de Wings of Liberty. Si on détaille bien l'arrière plan, on peut apercevoir sur le balcon de gauche un hologramme d'une danseuse qui enchaîne des mouvements et des poses (très suggestives) que les plus coquins d'entre vous ont peut-être reconnues : il s'agit de la danse des elfes de la nuit implantée dans World of Warcraft, exécutée par un modèle qui ressemble elle-même à une elfe sans les grandes oreilles caractéristiques de la race. Pour la petite histoire, cette danse est elle-même inspirée de notre Graine de Star nationale, Alizée, dans son live de « J'en ai marre ». (NSFW)

Il y a bien longtemps dans un secteur lointain, très lointain... 21,5 milliards de kilomètres, pour être précis. Car ce serait la distance, arrondie, qui sépare la Terre de Koprulu. Un savant calcul se basant sur le temps du trajet des premiers colons divisé par la vitesse exponentielle du déplacement dans l'espace multipliée par la moitié du carré de l’hypoténuse ? Non, juste un petit indice laissé par les développeurs dans la mission d'évolution des Mutalisks. Sur un petit astéroïde dans le coin gauche de la carte, un panneau de signalisation minuscule nous indique la direction de la station de minage la plus proche puis... la distance nous séparant de notre bonne vieille Terre, plus loin à l'Ouest. Beaucoup plus loin, même.

S'il y a bien un jeu qui traverse les générations et qui jouit d'une popularité sans cesse renouvelée dans la cour de l'école, c'est bien Pokémon. Jeux vidéos, jeux de cartes, figurines ou peluches, la licence s'exporte et se décline sous bien des formes. Celle que Blizzard a souhaité promouvoir est pourtant bien singulière.

L'interprétation de l'Easter Egg de la mission d'évolution des cafards fait encore débat aujourd'hui, mais la plus plausible consiste à y voir un hommage aux Poket Monsters de Nintendo. En explorant la carte, vous pouvez voir apparaître un personnage féminin, flanqué de deux loups, contemplant des minerais de couleurs rappelant le nom des différentes versions du jeu (Or, Argent, Perle, Saphir, Rubis...). Le Pnj, Maye, est accompagné d'Onix et Diamond, ce qui pourrait être un clin d’œil à May de la série animée (Flora dans la version française), au pokemon Onyx et à une version de 2006.

D'autres théories voudraient que Maye fasse référence à Rebecca Mayes (qui a fait une vidéo sur l'addiction à StarCraft), à un personnage du projet Titan aujourd'hui abandonné ou à un membre de l'équipe de Blizzard tragiquement décédé du cancer (le studio ayant pour habitude de rendre hommage dans ses jeux à ses employés disparus). Mais dans tous ces cas, la présence des minerais de couleurs n'est pas expliquée.

Nommer des PNJ, tous les maîtres du jeu savent le faire. Mais quand il y en a autant, cela devient l'occasion de caser quelques hommages ou clin d'oeil. Dans la mission n°17 de Heart of the Swarm, Condamnation, vous pouvez tomber au détour d'un couloir sur une fosse comportant trois malheureux prisonniers aux condamnations un peu trolls, chacun faisant référence à un développeur de chez Blizzard :

- Ian Gerdes est un Level Designer qui a travaillé sur Mists of Pandaria, la quatrième extension de WoW. À noter qu'il existe aussi ce PNJ dans ce jeu.

- Jake Sones est aussi un Designer qui a travaillé pendant 3 ans dans la firme californienne. Il est crédité au générique de Diablo III. Comme Gerdes, il a l'honneur d'avoir un PNJ à son nom également dans WoW.

- David Adams est le plus ancien Designer chez Blizzard des trois larrons. Il a travaillé sur WoW, Diablo et Ghost. Il a aujourd'hui la charge du Level Design d'Overwatch, le prochain jeu Blizzard.

Le Terran n'est pas le pensionnaire le plus propre de l'univers : loin de la classe des Protoss, avec leurs armures dorées et brillantes à faire pâlir les Chevaliers d'Or, le Terran laisse traîner sa biomasse partout, et notamment sur Char. En effet, si vous faites voler des Mutalisks sur le côté droit de la carte, vous tomberez sur des toilettes trônant fièrement sur une île. En cliquant dessus, un petit message faisant référence à une réplique de Hamlet de Shakespeare vous mettra dans l'ambiance : « Il y a quelque chose de pourri... ». Nous savons enfin d'où viennent les Swarm Hosts.

Décidément, les cafards sont des petites bêtes propices aux clins d’œil. Dans la première mission d'évolution de cette unité, les bestioles sous votre contrôle passent devant deux petites prisons qui contiennent de singuliers personnages : une armure Marine contenant un Murloc, créature amphibienne mascotte de World of Warcraft, mais surtout un certain Diablo, Seigneur de la Terreur, Dépositaire du Chaos, Destructeur de Mondes etc. Cet Easter Egg, même pas dissimilé puisque sur la route principale de la mission, fait une référence sans subtilité à ce grand méchant qui a l'honneur de posséder un jeu à son nom.

Sorti moins d'un an auparavant, dans un chaos qui faisait honneur à son démon, la troisième mouture de la licence Blizzard mettait à nouveau le joueur aux prises avec ce charismatique antagoniste. Si le jeu était décevant les premiers mois, le studio californien n'a pas pour autant baissé les bras et n'a pas hésité à insérer un petit clin d’œil qui tient ici plus du fan-service. Mais, honte à nous, nous aimons ça aussi...

Cependant, Blibli n'a pas attendu sa deuxième extension pour intégrer Diablo à une de ses missions : vous pouviez en effet croiser le Démon dès Wings of Liberty dans la mission « Le Jardin du Diable » où il était le seul à pouvoir rester dans la lave alors que vous deviez lever tous vos bâtiments à intervalles réguliers.

À qui Blizzard pouvait-il rendre hommage, si ce n'est... à Blizzard ? Nombreux sont les personnages des différentes licences de la firme qui sont entrés dans la postérité vidéo-ludique, mais ceux de Warcraft ont une place toute particulière même après leur disparition.

An de Grâce 2002. Le monde découvre le prince Arthas dans Warcraft III, paladin un peu borné mais charismatique qui lutte contre le Fléau Mort-vivant avant de succomber à sa corruption et de devenir un agent du Roi-Liche, Ner'Zhul. Ce dernier, enfermé dans la glace du Norfendre, est libéré par Arthas à la fin de l'extension Frozen Throne, qui fusionne avec lui pour former le nouveau super-méchant d'Azeroth. Quelques années plus tard, de valeureux joueurs de WoW mettront fin à son règne dans Wrath of the Lich King, car c'est bien connu, « aucun règne n'est éternel fiston ».

Mais Bolvar le clame lors de la cinématique de fin : « Le monde a besoin d'un Roi Liche ». Et il semble s'être établi sur Kaldir puisque son armure est présente dans les glaces du coin supérieur gauche de la carte lors de la mission 7 de Heart of the Swarm. Une mission intitulée « Moisson d'âmes », qui semble totalement correspondre à l'attribut principal de Frostmourne, l'épée d'Arthas. Un des personnages préférés de la communauté de Warcraft méritait bien une mission-hommage à lui seul.

Dan « Artosis » Stemkoski et Nick « Tasteless » Plott sont deux commentateurs de matchs de Starcraft II qui jouissent d'une grande popularité et d'une très belle position, puisqu'ils castent ensemble depuis de nombreuses années la GSL coréenne en anglais pour le reste du monde foreigner. Le duo d'anciens joueurs professionnels s'est aussi exporté (parfois en solo) aux DreamHacks, BlizzCons ou WCS. Artosis est même rentré dans le langage de SC2, puisqu'un « Artosis Pylon » désigne un pylône Protoss stratégique qui alimente beaucoup de bâtiments à lui seul. Mais Blizzard a tenu à rendre hommage aux deux commentateurs d'une autre manière.

En vous baladant dans certaines missions ou dans l'éditeur de HOTS, vous pouvez tomber sur deux créatures neutres (des Critters) qui sont l'Artosilope et le Tastelope, fières créatures primitives dont le nom rappelle les pseudos des deux compères. Un beau clin d’œil, car ce sont peut-être les seules personnes extérieures à la firme américaine à apparaître dans le jeu à l'heure actuelle.

Connaissez-vous Aïur ? Bien sûr que oui. Ou du moins, vous devriez. Savez-vous qu'Aïur, tel notre belle France, est une référence en matière de cuisine ? Le mod Aïur Chef, sorti en 2011 sur Wings of Liberty comme custom map, mélangeait avec talent des ingrédients comme Starcraft, le rire et le Party game. Tout vaisseau Protoss digne de ce nom se DOIT donc de comporter une cuisine dernier cri, que vous pouvez visiter pour votre plus grand bonheur dans la mission « Ennemi infiltré ».

Mais ce n'est pas tout : un pylône au nom bien singulier alimente nos amis Protoss dans cette pièce, le Pylône-tonic. En anglais, le Pylon Poweraid évoque un clin d’œil à la boisson énergisante Powerade. Et l'inscription qu'il porte nous parle à tous puisqu'elle rend hommage à l'eSport que nous aimons : « eSports is what you make it », c'est à dire « L'eSport c'est ce que vous en faites ». Message reçu les gars ?

C'est peut-être la petite farce la plus connue de toutes, mais aussi celle que nous avons le plus vue sans nous en rendre compte : lors de la cinématique d'introduction de la campagne de Heart of the Swarm, une photographie de l'équipe de développement apparaît en transparence à la cinquième seconde, juste avant l'apparition du logo. On y voit une joyeuse bande visiblement très heureuse de poser pour la postérité. Une deuxième apparaît ensuite juste après la disparition du logo de Blizzard, mais celle-ci est nettement moins reconnaissable. Cela ne vaut pas le mythe de Sexy Disney, mais très peu sont ceux qui l'ont remarqué malgré les très nombreuses vues de cette cinématique.