Si de nos jours on évoque régulièrement la DreamHack comme une des plus grandes compétitions eSportives du monde sur StarCraft II, il ne faut pas oublier que celle-ci a un lien unique avec Counter-Strike qui lui a permis de forger sa réputation actuelle.
Lorsque la Dreamhack a été créée, en 1994, il s'agissait d'une simple soirée regroupant une quarantaine d'amis. Ils ont choisi de l'ouvrir à un public plus large l'année suivante et la petite LAN n'a fait que s'accroître depuis. En effet, elle est aujourd'hui considérée comme un pilier de l'eSport et constitue un véritable fait culturel suédois dans le monde du Gaming. Ainsi, ses fondateurs ont été décorés en 2007 par le maire de Jönköping, où a lieu la Winter tous les ans. Parallèlement, la DreamHack est rentrée dans le Livre des Records en étant officiellement reconnue comme la plus grande LAN du monde avec presque 21 000 visiteurs pour la Winter 2011 et un peu moins de 17 000 joueurs lors de sa dernière édition. La DreamHack est aujourd'hui déclinée en cinq étapes internationales qui ont lieu en Suède, en Espagne et en Roumanie.
Si Counter-Strike : Source n'a jamais été mis à l'honneur à la DreamHack, c'est une toute autre histoire pour 1.6. Le célèbre FPS de VALVe a été le socle même de la compétition suédoise en regroupant à chaque édition les meilleures équipes mondiales : SK Gaming, Evil Geniuses, Fnatic, etc. Les formations françaises qui s'y sont déplacées ont été loin d'être ridicules (eSahara, Team-LDLC, Millenium, etc) et elles ont toujours donner du fil à retordre à leurs adversaires.
Fnatic à la DreamHack, chaque match gagné est un véritable show
Rapidement, la DreamHack est devenue une étape incontournable pour la scène 1.6 ; elle a permis au jeu de vivre certaines de ses plus belles heures et réciproquement. La compétition a toujours le théâtre d'un spectacle : la présence de SK Gaming, la victoire de Made in Brasil ou la rivalité entre Na'Vi et Fnatic à la fin du jeu. Cela a d'ailleurs très certainement contribué à construire l'eSport en montrant que le Gaming pouvait très bien se parer des attributs définissant le sport moderne comme la compétition, le spectacle, la rivalité, etc.
La dernière édition de prestige a été la Summer 2012, où les huit plus grandes écuries européennes se sont affrontées. Pour donner une idée du niveau, la SK Gaming de Christopher "GeT_RiGhT" Alesund et Patrik "f0rest" Lindberg a terminé dernière de sa poule. C'est l'équipe nordique de Fnatic qui a réussi à tirer son épingle du jeu en faisant mordre la poussière aux Ukrainiens de Na'Vi en finale.