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Quel avenir pour CSGO en Amérique ?

Quel avenir pour CSGO en Amérique ?
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La scène américaine sur Counter-Strike: Global Offensive est sous-développée, comment peut-elle se développer dans un avenir proche ?

Quel avenir pour CSGO en Amérique ?

Par le passé la scène nord-américaine avait su se faire un nom sur Counter-Strike, mais depuis la mort des Championship Gaming Series (CGS) en novembre 2008, il semble qu'il soit bien plus compliqué pour tout le monde de miser à nouveau pleinement sur un épisode de CS. Même avec la sortie de Global Offensive en 2012, et suite au succès qu'il rencontre, les plus grandes organisations des États-Unis n'ont toujours pas recruté de section sur le FPS de Valve. Pourtant petit à petit les mentalités semblent évoluer, en août par exemple Cloud9 engagé avec un succès très mitigé jusqu'à maintenant, et Counter Logic Gaming (CLG) a publiquement dévoilé son intérêt pour embaucher des joueurs CSGO dans un avenir proche. Mais il semble bien loin le temps où les Américains et les Canadiens remportaient des Cyberathlete Professional League (CPL), World Cyber Games (WCG) et autres Electronic Sports World Cup (ESWC), tellement éloigné que beaucoup l'ont oublié ou tout simplement pas connu. Alors pourquoi l'Amérique met-elle autant de temps à se relancer et pourquoi n'arrive-t-elle pas à trouver les étoiles qui prendront la relève des derniers champions du pays : les compLexity de 2005 vainqueurs de la Coupe du Monde des Jeux Vidéo cette année-là ?

 

Les compLexity derniers souvenirs de l'âge d'or des États-Unis

 

 

De bons points mais pas tant que ça


Pourtant on ne peut pas dire que la scène nord-américaine soit totalement absente sur Counter-Strike: Global Offensive. Dès la sortie du jeu, plusieurs organisations influentes ont tenté leur chance, on retrouvait ainsi dès 2012 la structure Curse qui se lançait dans l'aventure en faisant confiance à d'anciens joueurs Call of Duty. Plus tard c'est compLexity qui avait recruté en août 2013 les ex-Quantic Gaming. Mais ces derniers n'auront pas poursuivi puisque dès l'été dernier, leurs joueurs ont quitté le navire pour aller signer des contrats plus lucratifs chez Cloud9, un autre poids lourd américain. Finalement la liste des grands clubs d'Amérique qui ont misé sur Global Offensive n'est pas si longue que cela, il manque d'ailleurs de grands noms tels que Alliance, Evil Geniuses ou encore Team SoloMid. D'autres clans auraient tout aussi bien pu franchir le pas on pense notamment aux FaZe ou, pourquoi pas, aux OpTic Gaming même si ces derniers se concentrent, pour le moment en tout cas, exclusivement sur Call of Duty.

Les États-Unis et le Canada dans une moindre mesure ont pourtant été des artisans du développement du FPS de Valve par le passé. Leur âge d'or se situant entre 2000 et 2006, avec comme apogée le titre de champions des compLexity en 2005 avec un Danny « fRoD » Montaner nommé meilleur joueur du monde et meilleur sniper de la planète. Depuis il y a bien eu les CGS qui se déroulaient sur Source et étaient très certainement le projet le plus ambitieux jamais mis en œuvre sur Counter-Strike. Mais cet échec aura marqué la chute lente mais inexorable d'une communauté qui faisait partie des meilleures du monde et possédait des moyens financiers incroyables pour l'époque. Aujourd'hui l'équilibre s'est modifié, c'est l'Europe qui boost Global Offensive et ce sont les Américains qui doivent traverser l'Atlantique pour disputer la plupart des grandes compétitions. Ils ont toujours le droit à quelques événements comme les finales de l'ESEA Invite ou bien prochainement les X-Games, mais ce n'est qu'une poussière par rapport à ce que le vieux continent peut apporter en termes de développement.

 

Ce type d'événement sur Counter-Strike: Global Offensive c'est pour bientôt

 

 

Un manque clair d'investissement


Les investissements sont colossaux et les revenus des clubs générés via différents moyens se sont très largement accrus, pourtant cela ne semble pas avoir encore attiré les professionnels du marketing américain. Leur scène est, il faut bien l'avouer, victime du développement d'autres titres eSport. League of Legends a pris une place considérable à travers le globe et les États-Unis n'ont pas manqué d'en profiter pour assurer le développement de leurs clans. Idem en ce qui concerne Call of Duty, le jeu est une véritable référence chez eux et des carrières telles que celle de Matthew « NaDeSHoT » Haag, premier joueur de FPS console millionnaire, n'a pas permis à CSGO d'occuper toute la place qu'il méritait. Les intérêts des uns et des autres se chevauchant, ces problématiques n'ont pas eu lieu en Europe car tout simplement les frontières permettent de cloisonner. Chaque pays devant convaincre des partenaires différents pour s'imposer sur des marchés qui ne sont pas spécialement liés.

De plus le vivier de joueurs est bien trop faible en Amérique, dès le départ ceux qui ont porté les couleurs des clubs les plus importants sur Global Offensive ne possédaient pas le talent nécessaire pour devenir des cadors. On peut toutefois nuancer ce propos en voyant les performances des ex-compLexity ou bien celles des actuels iBUYPOWER, mais on ne pourra nier qu'il manque de la concurrence sur le sol Américain pour élever le niveau général. On peut d'ailleurs constater cela avec l'échec cuisant de la structure Cloud9 jusqu'à maintenant. Cette dernière ayant dépensé énormément pour que ses joueurs évoluent dans les meilleures conditions, leur permettant même de partir s'entraîner en Europe pendant presque un mois. Le résultat ? Un échec complet vu qu'ils ne sont même pas parvenus à sortir de leur poule durant la DreamHack Winter 2014. D'ailleurs même les joueurs ne semblent pas avoir pris la mesure de leurs difficultés, l'ancien Cloud9 Spencer « Hiko » Martin déclarant ceci pour expliquer les difficultés que rencontrait son équipe :

 

Spencer « Hiko » Martin à propos de Cloud9 (Traduction - Source)

Le principal problème de Cloud9 a toujours été le travail d'équipe. Tout le monde a des opinions et idées différentes, chacun pense avoir la bonne sur tout un tas de sujets mais rien n'est jamais décidé en groupe. Nous ne pouvions donc jamais comprendre ce qui n'allait pas, être une équipe c'est aussi agir ensemble avec cohérence.

 

 

Des obstacles qu'il faut surmonter


La disparition des circuits professionnels purement américains tels que la CPL ou bien l'absence de tournois CSGO lors des Major League Gaming (MLG) ont entraîné en grande partie cette situation. Seule l'E-Sports Entertainment Association (ESEA) semble tenir à bout de bras l'ensemble du dispositif, ce qui équivaudrait un peu à laisser l'Electronic Sports League (ESL) seule en Europe. Forcément moins de tournois cela entraîne une faiblesse du vivier de joueurs compétitifs, à laquelle s'ajoute une couverture médiatique bien en-deçà de ce qui a pu se faire par le passé et vous comprenez pourquoi il devient compliqué de dénicher des jeunes talents capables de renverser la hiérarchie. La solution ne viendra certainement pas des idées actuelles préconisant d'envoyer les joueurs en Europe pour qu'ils s'entrainent, autant recruté directement des représentants évoluant en permanence sur le vieux continent cela limitera les frais et sera bien plus efficace à court terme.

Les États-Unis doivent donc reconstruire un circuit solide et compétitif. De cette manière ils parviendront à pointer à nouveau les projecteurs des médias sur eux et attireront davantage de structures et de sponsors. Cette direction semble être prise même si cela prend du temps. La MLG s'est dite intéressée par CSGO et ce dernier devrait faire son entrée dans la célèbre ligue prochainement. Idem pour les X-Games qui, après avoir fait une tentative réussie sur Call of Duty, ont décidé de mettre Counter-Strike: Global Offensive à l'honneur lors de leur étape d'Aspen, le tout sous la direction du staff de la MLG. Logiquement cela a entraîné des mouvements même s'ils sont également encore limités. On parlera notamment des Counter Logic Gaming qui envisagent sérieusement de recruter également une section CSGO. Aucun doute que toutes ces annonces feront du bien très prochainement à l'ensemble de la scène Américaine en permettant de voir émerger de nouveaux noms. Car clairement ce ne sont pas sur les actuels qu'il faudra espérer trouver un messie du calibre d'un Danny « fRoD » Montaner.

 

Danny « fRoD » Montaner véritable légende sur Counter-Strike 1.6 (n0thing à gauche)

 

 

Un avenir qui laisse espérer


Il existe donc de nombreuses raisons d'espérer un développement croissant de Counter-Strike: Global Offensive de l'autre côté de l'Atlantique. Ceci ne peut qu'être une bonne nouvelle, la rivalité existant entre l'ancien et le nouveau monde a toujours été un moteur électrisant les tournois. Ceux qui ont assisté à la victoire de compLexity en 2005 s'en souviennent, pour les autres il vous reste à saliver sur cette vidéo. De plus les moyens mis à disposition, bien plus importants en Amérique, ne pourront que profiter à l'ensemble de la communauté. On peut d'ailleurs espérer que Valve ajoute également son grain de sel de manière à aider au développement de son FPS phare dans son propre pays de conception. L'éditeur a toujours laissé planer l'idée qu'un de ses The International serait ouvert à un autre jeu que DotA 2, pourquoi pas CSGO ?

Et pourquoi ne pas rêver à une résurrection du concept des CGS ? Cet événement était certainement précurseur de ce que l'eSport rêverait d'être, son erreur aura été d'apparaître bien trop tôt et d'être probablement trop ambitieux. Des ligues nationales structurées, une retransmission télévisée (que l'on pourrait imaginer sur une plateforme telle que Twitch), des paillettes plein les yeux, des règles de transferts strictes, une sélection des équipes avec une professionnalisation de tous les joueurs et surtout, des trophées qui font baver avec un cash prize alléchant. Construite sur le modèle des autres ligues sportives, la renaissance d'un tel format permettrait sans aucun doute de voir la scène américaine exploser. En contre-partie cela l'enfermerait sur elle-même et il faudrait tout de même réfléchir à une ouverture internationale. Eh oui même les plus beaux rêves sont loin d'être aussi parfait qu'ils le paraissent au premier abord. Bref les États-Unis connaissent depuis plusieurs années une période de moins sur Counter-Strike mais l'horizon semble s'éclaircir lentement et c'est l'essentiel.

 

La démesure des Championship Gaming Series

 

2015 sera par conséquent très certainement une année où le continent nord-américain sera à observer de près. Difficile de pronostiquer sur les choix, les moyens et la croissance que connaîtra Counter-Strike là-bas, une chose est certaine il faudra encore du temps avant que les joueurs locaux parviennent à atteindre le plus haut niveau international. L'Europe devrait donc être à l'abri pendant encore de nombreux mois, surtout que par chez nous le jeu poursuit son éclosion à grande vitesse. Finalement le seul obstacle à CSGO serait l'apparition d'un nouveau FPS concurrent, comme Crossfire en Asie, qui viendrait brouiller tous les efforts des uns et des autres. Espérons que ce ne sera pas la prochaine licence de Blizzard, Overwatch, qui viendra mettre à mal cette prophétie.

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