Depuis son lancement, toutes les versions de Battlefield 4 connaissent pas mal de problèmes plus ou moins importants. Déjà embourbé dans des soucis liés à d'autres jeux, Electronic Arts n'est pas sorti de ses ennuis avec son dernier FPS. De plus de l'autre côté de l'Atlantique les cabinets d'avocats commencent à bouillir, voyant certainement dans les déboires de l'éditeur un moyen d'empocher quelques billets verts assez facilement. Deux procédures ont donc été lancées récemment, et cela malgré les différentes tentatives qu'EA a eu pour faire taire ses joueurs : par le remboursement de comptes premium par exemple.
La première de ces procédures judiciaires n'en est, pour le moment, qu'au stade de l'enquête et est menée par le cabinet Holzer Holzer & Fistel qui cherche à savoir si Electronic Arts a respecté les lois fédérales lorsque l'entreprise a publié des communiqués contradictoires avant et après le lancement de Battlefield 4. Alors il est vrai qu'à l'heure actuelle cette affaire n'en est qu'à son stade préliminaire, mais il n'en demeure pas moins que la menace d'une action judiciaire pèse sur l'entreprise. Surtout qu'elle vient tout dernièrement d'apprendre que cette fois-ci elle était bel et bien attaquée en justice. En effet un second cabinet d'avocats, cette fois-ci Robbins Geller Rudman & Dowd LLP, a déposé une plainte en Californie. Une fois de plus, ce sont les communiqués jugés faux et publiés par l'éditeur entre le 24 juillet et le 4 décembre qui sont directement visés.
Alors c'est le moment où vous vous demandez ce qu'a bien pu dire Electronic Arts pour s'être autant fichu dans la panade. Eh bien l'entreprise a tout simplement menti à ses consommateurs en ne les prévenant pas qu'ils auraient affaire à un jeu bâclé, non terminé et rempli de bugs. Au contraire, la communication était logiquement portée sur l'excellence du titre qui, dès sa sortie fin octobre, s'est révélé plus que médiocre. Or aux États-Unis une loi peut vous aider à vous défendre dans ce genre de cas, votée en 1934 la loi portant sur les échanges et la sécurité peut vous condamner si vous avez sciemment fait de fausses ou de trompeuses déclarations publiques. Est-il besoin de préciser qu'à ce compte-là Electronic Arts ne serait que le premier d'une longue liste d'entreprises à passer devant les juges tant les cas de tromperies ou de campagnes de communication dithyrambiques sont nombreux !
Quoi qu'il en soit il est vrai que Battlefield 4 rencontre pas mal de problèmes depuis sa sortie officielle il y a quelques mois. Le netcode bâclé entraine de nombreuses déconnexions intempestives sur toutes les plateformes, plusieurs patchs ont déjà été installés avec plus ou moins de succès, certaines mises à jour faisaient même planter votre machine au lieu de la soigner ... De plus le FPS est en l'état tellement rempli de bugs qu'Electronic Arts a déclaré qu'ils ne sortiraient pas de DLC avant d'avoir corrigé tous ces problèmes jugés très importants ... Une catastrophe digne d'un certain Sim City non ? Déjà à cette époque l'éditeur avait connu d'énormes soucis et avait même dû offrir des jeux gratuits et carrément fermer les serveurs de jeu le temps qu'ils apportent des corrections à ce qui n'allait pas. Alors EA ferait-il trop dans la précipitation ou bien les studios n'iraient-ils pas assez loin dans leurs phases de tests ? Certainement un peu des deux.
Toutes ces histoires entourant l'un des plus grands éditeurs du monde n'arrangent absolument pas ses affaires. Depuis le lancement de Battlefield 4 l'action a perdu 6 $ de sa valeur en bourse et cela ne fait qu'empirer. Malgré tout, si on cherche à voir le côté positif on peut toujours se dire que malgré ces baisses les ventes demeurent plutôt très bonnes et, par rapport à 2012, le prix d'une action EA a grimpé de 5 $. Une année qui pourrait donc bien se terminer si et seulement si l'entreprise parvient à contrer les procédures judiciaires qui arrivent ! Et vous pensez-vous qu'Electronic Arts devrait être condamné ou bien vous pensez qu'ils ne méritent pas ce qui leur arrive ?