Quiconque a un jour donné sa chance au Mode Extrême, dit "Hardcore", de World of Warcraft sait à quel point il peut être frustrant, énervant même, de mourir. Mais ce n'est rien à côté de la sérieuse mésaventure vécue récemment par de nombreux joueurs d'un serveur américain qui ont fait les frais d'un problème technique conduisant à la mort inévitable du personnage que chacun jouait à ce moment-là. Forcément, la colère n'a pas tardé à gronder...
Une nouvelle preuve que le lag tue sur World of Warcraft
Tout s'est déroulé en un rien de temps dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 juin 2024. Alors que de nombreux joueurs prenaient comme souvent plaisir à évoluer sur le royaume Defias Pillager, l'un des deux seuls disponibles pour le Mode Hardcore en Amérique et en Océanie, ce qui pouvait leur arriver de pire s'est produit : des centaines d'entre eux sont morts instantanément, en un claquement de doigts. La raison ? Blizzard Entertainment.
C'est dans de multiples fils de discussions lancés sur les forums Battle.net dédiés à WoW Classic Hardcore que les victimes et leurs soutiens ont fait part de ce carnage. Selon ces joueurs, un fort épisode de latence a été constaté sur ce serveur précis pour quiconque était connecté à cet instant. Seul les canaux de discussion fonctionnaient encore, tout le reste ne répondait plus. Un problème technique assez rare en principe mais dont les conséquences se sont avérées fâcheuses pour des centaines de joueuses et joueurs puisqu'ils ne pouvaient plus se défendre s'ils étaient en combat par exemple, menant à leur mort de façon inévitable... et donc à la fin de leur aventure en Mode Hardcore comme l'impose ce mode de jeu.
Pire encore, un nouvel épisode semblable a pu être constaté dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juin 2024, là encore conduisant à d'innombrables morts soudaines et souvent absurdes (noyade par exemple). Certains accusent même l'éditeur d'ingérence à l'égard des serveurs dédiés aux version Classic du jeu puisque les derniers Patchs déployés sur la Saison de la Découverte sont pointés du doigt comme étant responsables de la latence sur les serveurs dits "Classic Era" et "Hardcore".
Pas de "rollback", Blizzard demeure fidèle à lui-même... et attise la colère
Des événements semblables, la communauté de World of Warcraft en connaît globalement assez peu, en particulier sur la version moderne de World of Warcraft. Malheureusement, depuis le déploiement du Mode Hardcore les choses ont pris une sale tournure en la matière sur WoW Classic et Blizzard ne semble pas prendre la mesure de ces pics extrêmes de latence sur les premières versions du jeu... ou bien ne pas y prêter plus d'attention que cela, au choix. En guise d'anecdote, ma guilde, Hardcore Elite, avait déjà perdu près d'une dizaine de compagnons de jeu à cause d'un pic de latence similaire en pleine soirée en septembre dernier. Ce n'est donc pas nouveau !
Malheureusement, aucune mort ne peut faire l'objet d'un appel de la part des victimes en Mode Hardcore, quelle que soit la raison de celle-ci. Cela inclut également les morts de défaillance technique comme ce genre de situation, conduisant de très, très nombreux joueurs à s'agacer furieusement du manque d'intérêt de l'éditeur à leur égard, et donc à se détourner définitivement de ce mode de jeu très risqué. Le jeu est bien assez risqué en Mode Hardcore pour en plus devoir composer avec le manque de sérieux de Blizzard à l'égard de ses infrastructures !
La situation ne changera probablement pas, et il y a fort à parier que Blizzard continue de se murer dans le silence, faisant la sourde oreille comme souvent dès lors qu'une partie de la communauté émet des critiques à l'égard de quelque chose qu'il ne souhaite pas corriger.
Pour le moment, la priorité c'est The War Within et un petit peu la Phase 4 de la Saison de la Découverte, le reste c'est à jeter aux oubliettes ! On en parlait déjà récemment, et force est de constater que les choses ne vont pas en s'arrangeant, l'occasion de réitérer une nouvelle fois que proposer plusieurs versions d'un même jeu c'est bien, considerer et respecter celles-ci et les joueuses et joueurs qui y jouent en est une autre.
