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Test Like a Dragon Pirate Yakuza in Hawaii : Une nouvelle perle pour la série culte ?

Test Like a Dragon Pirate Yakuza in Hawaii : Une nouvelle perle pour la série culte ?

Souquez les artimuses, hissez la grand-voile et tout le tralala, nous voilà partis pour une nouvelle aventure en compagnie des Yakuzas légendaires dans Pirate Yakuza in Hawaii. On a passé une trentaine d'heures dessus, voici ce que l'on en a pensé.

75

Ryu Ga Gotoku Studios suit son schéma habituel : après un épisode numéroté, hop, petit spin-off ou licence secondaire du type Judgment. Cette fois, la roulette à scénario des auteurs s'est arrêtée sur le mot pirates, nous voilà donc partis pour une chasse aux trésors complètement perché, en compagnie de yakuzas ,certes, mais qui portent des tricornes. Découvrez notre avis complet sur l'étrange Like A Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii.

  • Genre : Action
  • Date de sortie : 21/02/2025
  • Plateforme : PC, PS5, Xbox
  • Développeur : Ryu Ga Gotoku Studios
  • Éditeur : SEGA
  • Prix : 59,99€
  • Testé sur : PC

Mission Pirattak

Goro Majima échoue, amnésique, sur la plage de la petite ile du nom de Rich Island. Sauvé de justesse par Noah le yakuza légendaire va tout faire pour réaliser les rêves du petit garçon, en lui faisant découvrir le monde. Voilà pour le point de départ de ce qui deviendra bien vite une immense chasse aux trésors impliquant moult factions de gangster, comment aurait-il pu en être autrement ? RGG Studios a poussé le délire à fond, en faisant littéralement de Majima le capitaine d'un bateau pirate. Le problème c'est que l'écriture ne suit pas et que, contrairement aux autres épisodes de la série, l'équilibre entre le premier degré et le grand-guignolesque des situations n'est pas bon. Impossible de croire à cette histoire et de s'immerger dans des séquences aux enjeux colossaux lorsque l'on est accompagné en permanence par un gamin de 10 ans vêtu en corsaire.

La fin parvient à faire monter un peu la sauce avec quelques retournements de situation bien sentis, mais on est tout de même très loin du niveau de la série principale au global. Constamment le séant entre deux sièges, le scénario de Yakuza Pirate ne parvient jamais à convaincre pleinement. Heureusement, ce "petit" épisode peut toujours compter sur ses quêtes secondaires pour redonner le sourire au joueur : bien entendu, on a les fils rouges présents depuis Yakuza 7, mais il y a aussi des missions 100% inédites et dont certaines sont pour le coup très réussies. D'ailleurs, on vous recommande le jeu surtout pour son contenu annexe, et non pour son scénario abracadabrantesque digne des pires épisodes fillers d'anime.

Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii

Gang de requins

Sur le plancher des vaches, on retrouve le gameplay action qui a fait la renommée de la série jusqu'à l'arrivée de Ichiban en MC de la série. De surcroit aux commandes de Majima Goro, le chien fou de Shimano, un personnage complètement timbré et sans pitié. Son style de base enchaine coups de poing et de couteau, avec la possibilité d'enchainer les adversaire en l'air grâce aux bonnes combinaisons de touche. Bien vite, Majima va obtenir le style des pirates, qui lui permet d'utiliser des armes en plus de ses combos de base. Ces outils distribués au fil de l'aventure renouvellent un petit peu des affrontements qui ont tout de même tendance à se répéter sur la fin.

Aussi satisfaisant soit-il, le gameplay du yakuza légendaire fait du surplace rapidement, et ce n'est pas l'arbre de compétences bien maigrichon qui vient bousculer cet état de fait. Mais dans Pirate Yakuza, on est aussi... Un pirate, alors le gameplay implique des trucs de pirates : aborder des navires, explorer des iles désertes, découvrir de fabuleux trésors... Tout est là, dans des phases de jeu à la qualité toute relative. Le bateau se manie bien et le gameplay de combat naval "entre tradition et modernité" amène quelques idées intéressantes, comme le fait de pouvoir descendre sur le pont pour tirer au lance-roquette ou les améliorations qui le transforment en une véritable machine de guerre. mais à côté de ça, l'exploration des zones maritimes du jeu est complètement raté. Les chemins sont balisés par des courants ascendants qui propulsent l'embarcation en ligne droite, avec quelques caisses de composants à récupérer au passage, pour une immersion qui en prend un sacré coup.

Le dépaysement finit d'être plombé par des iles au trésor toutes identiques et au déroulement copié-collé. Seul la gestion d'équipage et le recrutement viennent tirer l'intérêt vers le haut, avec une grosse pelletée de moussaillons à embaucher et parfois en échange de services qui vous demanderont de creuser le contenu du jeu. Votre équipe peut ensuite être mise au défi dans des bastons d'abordage et des batailles équipage par équipage dignes d'un musou lors d'un fil de quête annexe particulier. Il y a donc énormément à faire et si l'histoire se termine en 15h en ligne droite, vous pouvez tabler sur plus du double pour voir l'ensemble du contenu intéressant de ce spin-of.

Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii

Majima gît

On est sur la version améliorée du fameux Dragon Engine de RGG Studios et le résultat souffle le chaud et le froid sur cet épisode spin-of. Les cinématiques importantes sont toujours aussi classes, mais dès que l'on s'écarte un peu de ces petits bonbons de mise en scène, ça devient nettement plus compliqué. La colorimétrie est hasardeuse, beaucoup de textures cassent l'ambiance et, de manière générale, l'ensemble de l'univers proposé par Pirate Yakuza fait un peu vide. On en veut pour preuve la cité de Madlantis, vendue par tous les trailers comme un lieu d'excès en constante ébulition. Une fois sur place, ça ne fonctionne pas : aucune musique pour accompagner ce nouveau quartier et finalement peu d'activités pour cramer des heures de jeu supplémentaires. Une zone qui détone par rapport au Hawaii de Infinite Wealth, toujours aussi vivant et agréable à parcourir.

En dehors des grands hub où se passent 95% de l'histoire principale, la mer n'est pas non plus un gros argument en faveur de la technique du jeu : les environnements sont ternes, les repères visuels sont criards et les iles explorables ont absolument toutes le même look. En bref, si le Dragon Engine réussit toujours à afficher de belles choses, à un framerate qui ne bronche pas,le constat est tout de même très mitigé. En lot de consolation, on note quelques pistes de l'OST qui sortent du lot, un en particulier : le thème principal du jeu, entonné à la fin du chapitre 1, va vous rentrer dans le crâne pour ne pas en sortir avant d'avoir vu les crédits.

Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii
75

Une aventure sympathique à défaut d'être inoubliable, voilà ce que propose en substance ce Pirate Yakuza in Hawaii. Si l'on est toujours content de retrouver Majima et son gameplay très vif, le scénario de cet épisode n'est pas à la hauteur, tout comme ses zones maritimes particulièrement vides et sous-exploitées. Le jeu peut néanmoins compter sur un contenu annexe solide : gestion de l'équipage, quêtes annexes, mini-jeux à gogo... Il y a de quoi faire.

Gameplay action efficace
La gestion du bateau et de son équipage
Quelques quêtes annexes bien drôles
Contenu tout à fait correct
Scénario faiblard
Technique lacunaire
Phases d'exploration maritime peu intéressantes
Madlantis, la déception
Bastien Dubosq-Luyer
Lloyd  - Chef de projet éditorial

Rédacteur sur MGG depuis 2012 et spécialisé dans les tests et les guides, pour vous apporter son aide sur vos AAA favoris.