Un nouveau jeu issu du China Hero Project s'apprête à voir le jour : disponible le 7 septembre prochain sur PS4 et PS5, F.I.S.T. (pour Forged in Shadow Torch) vous permettra de faire la connaissance de Rayton, un bon gros lapinou motivé comme jaja à faire parler son poing bionique, dans un metroidvania aux combats qui, on va le voir, ne manquent pas de piquant.
- Genre : Metroidvania
- Date de sortie : 07/09/2021
- Développeur : Shanghai TiGames Network Technology Limited
- Éditeur : BiliBili
- Prix : 29,99€
- Testé sur : PS5
Cyber puck
C'est pas la joie à Torch City : des chiens mécaniques jouent aux oppresseurs et se servent de la cité comme de leur quartier général. Déjà bien agité par la perte de son meilleur ami sur le champ de batailles, Rayton le lapin ne va avoir d'autres choix que de rééquiper son poing bionique et de prendre part au combat pour la libération de TC. Un scénario très classique et qui ne cherche à aucun moment à surprendre, mais peu importe, la principale force narrative de F.I.S.T. tient dans son univers cyberpunk très soigné. Torch City est habitée uniquement par des animaux, et pas forcément ceux de Zootopia : tous ont un aspect réaliste (plus ou moins réussi) et vivent comme ils peuvent sous le joug des forces mécaniques. Torch City est particulièrement somptueuse en surface, mention spéciale au quartier animé de la ville, offrant des arrières-plan d'une grande profondeur. Du coup, même si l'intrigue n'a pas forcément envie de faire d'efforts, le titre édité par BiliBili a tout de même quelques beaux arguments pour vous faire accrocher à son univers. Dommage par contre que la grande majorité des zones soit composée de souterrains et d'entrepôts.
La grosse carotte
Si F.I.S.T. va piocher ses idées chez quelques ténors du genre metroidvania, comme Shadow Complex ou le diptyque Ori, il réussit tout de même à se dissocier de ces inspirations en proposant des combats proches d'un beat them all 2D. Avec une panoplie de mouvements qui va évidemment s'enrichir au fil de la progression et des armes aux arbres de talent assez étendus, Rayton finit par devenir une véritable machine de guerre, très jouissive à contrôler. D'abord armé de son seul poing mécanique, le lapin mettra bien vite la main sur une foreuse et un fouet, ces deux outils servant également à la résolution des puzzles. La progression sera également jalonnée de divers améliorations, très classiques pour le genre, comme le double-saut, le dash et la possibilité de respirer sous l'eau. C'est peut-être d'ailleurs notre seul grief rapport au déroulement du jeu : le dash qui permet de traverser les objets (et donc les attaques ennemies) arrive vraiment tard dans l'aventure, ce qui est un peu dommage compte tenu du confort de jeu apporté par cette amélioration. Qu'à cela ne tienne, F.I.S.T. propose un bestiaire suffisamment étoffé et des combats de boss bien chauds pour maintenir la pression constamment.
La difficulté est suffisamment corsée pour vous forcer à vous améliorer constamment, quitte à vous coller quelques claques dans des arènes lambdas : le challenge est vraiment appréciable, il est juste dommage que les checkpoints soient souvent si mal placés. Ça, et l'impossibilité de passer les phases de dialogue déjà vues peuvent conduire à une petite pointe de frustration lors des affrontements les plus tendus. C'est vraiment du détail et de manière générale, F.I.S.T. est un véritable bonheur à parcourir. Le level design des zones est solide et propose des situations de jeu variées, des secrets à chaque coin de rue, des améliorations à choper pour tout votre attirail, de vos accessoires comme la gourde de jus de carotte aux missiles à tête chercheuse, à votre jauge d'attaques spéciales dévastatrices. Il nous a fallu une quinzaine d'heures pour voir les crédits de fin, avec un taux de complétion de 62%, vous pouvez donc facilement tabler sur 20 à 25 heures de jeu pour le 100% selon votre façon de jouer. On vous recommande tout particulièrement la quête des 4 morceaux de tablette à collecter, afin d'ouvrir une porte scellée croisée vers la fin de l'aventure.
Buzz Bunny
F.I.S.T. tourne sous Unreal Engine et ça se voit : avec ses chargements de texture réguliers et ses environnements gris / marrons, difficile de cacher d'où il vient. TI Games a tout de même bien exploité la bête, puisque comme nous le mentionnions au début de l'article, Torch City est particulièrement réussie sur le plan visuel, avec des arrières-plans soignés et des bestioles à fourrure crédibles pour la grande majorité d'entre elles. Les animations sont elles-aussi de bon goût, même s'il y a quelques soucis avec les exécutions (comme sur Shadow Complex à l'époque) : décalage entre les mouvements de l'ennemi et celui du lapin, tressautement de l'image au moment du zoom sur le finish move. Enfin, les bruitages et les voix (doublage chinois disponible) sont de bonne facture et complètent bien une OST en demi-teinte. Si les lieux dans lesquels vous allez passer régulièrement disposent de pistes qui se retiennent facilement, c'est loin d'être le cas pour le reste de la bande-son.