Nintendo n'a rien à voir avec le développement de Pokémon GO. C'est un fait avéré, et pourtant, même s'il y a quelques temps de nombreux investisseurs ont placé leur argent dans les mains de Nintendo plutôt que celles de Niantic, il semblerait que le géant japonais rafle quand même le pactole grâce (indirectement) à l'application mobile.
Avec un budget de quelques dizaines de millions de dollars, l'application mobile est soudainement devenue l'une des plus utilisées, et sans nul doute la plus rentable sur le Play Store d'Android et l'App Store iOS, générant dans son premier mois plus de 160 millions de dollars de recettes (d'après les estimations les plus basses).
Nous vous parlions d'ailleurs il y a quelques temps du phénomène de société qu'était devenu Pokémon GO. Et si la folie semble s'être quelque peu résorbée (il suffit d'observer les rues de votre ville pour vous en rendre compte), l'application mobile est loin d'être une simple mode passagère.
La folie Pokémon GO est passé, mais le phénomène est là pour durer.
Plus encore, si Pokémon GO « exploite » les désirs des dresseurs qui ont tous rêvé (comme dans leur enfance) de partir à l'aventure « dans la vraie vie », il a aussi fait revenir de très nombreux joueurs (ou attiré de nouveaux) vers les jeux de la licence principale :
Ainsi, d'après le graphe ci-dessus (tiré du magazine nippon Famitsu), on remarque que non seulement Pokémon GO a envahi notre monde pendant près de deux mois, mais il a également boosté les ventes de cartouches Pokémon ROSA de manière significative au Japon. L'extrapolation au reste de la planète est rapide.
De plus, d'après The Verge, les deux jeux Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha sont immédiatement passés dans le top 10 des ventes américaines en juillet 2016 (respectivement en huitième et dixième position), accompagnant la 3DS dans son envolée vers les sommets de la rentabilité (envolée due également à la sortie de Monster Hunter Generations aux États-Unis). Un phénomène planétaire donc, qui non content de générer des recettes colossales, a des retombées immenses sur toute la franchise, et même pour des jeux plus anciens de la série comme Pokémon X et Pokémon Y, qui ont vu leurs ventes augmenter de 200 % par rapport à l'année précédente.
Ainsi, même si Nintendo avait déclaré il y a quelques temps que l'impact de Pokémon GO sur leur business serait limité (et ce afin sans doute de jouer cartes sur table avec les investisseurs maladroits), il semblerait que cet intérêt renouvelé pour la licence de nos monstres de poche favoris (digne de son arrivée originale en France en 1999) apporte tout de même beaucoup de bonnes choses pour l'éditeur japonais.
Est-ce alors un hasard que la sortie de Pokémon Soleil et Pokémon Lune arrive si vite ? Ou est-ce encore une fois montre de la stratégie commerciale imparable de « Big N », ou tout était planifié depuis le début ? Dites-nous ce que vous en pensez dans les commentaires !