Test : Outlast
Outlast est un survival-horror sorti le 4 septembre 2013 sur PC. Développé par Red Barrels, le jeu vous met dans la peau de Miles Upshur, un journaliste d’investigation qui va à la pêche aux infos dans l’effrayant Mount Massive Asylum, un hôpital psychiatrique regorgeant de mystères et d’atroces expériences. Combien de temps survivra-t-il dans ce milieu hostile ?
Attention : Le jeu ainsi que le test comportent des scènes violentes et sanglantes. Si vous êtes du genre sensible, ou même trop jeune pour ce genre d’images choquantes, je vous invite juste à fermer cette fenêtre. Je ne tiens pas à être responsable d’un malaise quelconque.
Trailer de Outlast
Genre : Survival-Horror Date de sortie : 4 septembre 2013 Développeur : Red Barrels Éditeur : Red Barrels Plate-forme : PC Prix : 19,99€ sur Steam PEGI : 18+ |
Scénario – Ambiance
Miles Upshure, un journaliste d’investigation, a reçu une mission via un de ses contacts. D’après lui, l’hôpital psychiatrique de Mount Massive Asylum renferme un secret qui pourrait faire perdre foi en l’humanité. Avide de réponses, notre héros prend sa voiture, son manteau en cuir et sa caméra et va sur les lieux pour tenter d’éclairer ce mystère. Et il faut dire que dès le début, le sang et les boyaux jonchent notre chemin, nous plongeant dans une ambiance macabre ponctuée de cris. D’après certains documents, il semblerait que le régent de ces lieux ait un peu pété les plombs et qu’il continue ses expériences bizarres sur des patients. Bien que classique, le mystère qui plane sur cet hôpital nous donne toujours plus envie de savoir ce qui se passe, surtout quand la plupart des patients encore conscients ne parlent qu’avec des énigmes. Je n’en dis pas plus pour vous laisser la surprise.
Avec une présentation pareille, on ne peut qu’être sûr de trouver des bisounours là-dedans ... Non ?
Ce qui choque le plus dans Outlast, c’est bien la boucherie qui apparait dès le début du jeu sans non plus se perdre dans la surenchère. Ce qui s’est passé dans cet hôpital est plutôt atroce et on ne pourra s’empêcher de frissonner au son des cris lointains qui résonnent encore dans les couloirs sombres. Mention spéciale à la tension et l’angoisse constantes créées par les ingénieurs du son, qui nous plonge vraiment dans l’univers et nul doute que les possesseurs d’une bonne puissance de son devraient faire dans leur pantalon toutes les dix minutes. Et je vous préviens, certains moments vous feront totalement décoller de votre siège tellement l’effet de surprise est maitrisé.
Hmmm... On a presque l'odeur qui arrive à nos innocentes narines.
Graphismes
Le jeu s’en sort plutôt bien graphiquement. On a de jolis effets de lumières et d’ombres, les textures ne bavent pas trop et on a même le droit à un petit moteur physique pour rendre certaines scènes plus réalistes. De plus, il est bien optimisé et tournera sur la plupart des configs. Dommage que l’anti-alliasing soit aux abonnés absents, il faudra compter sur les paramètres Nvidia ou ATI pour le rajouter.
Sûrement l'une des phases les plus stressantes de ma vie.
Mais là où le jeu prend toute sa force, c’est dans le noir. Miles est équipé d’une caméra avec vision nocturne et ce sera votre seul moyen de voir dans votre progression le long des couloirs sombres de Mount Massive. Cette vision nocturne rend tout incroyablement réaliste et vous aurez parfois la réelle impression que c’est vous qui vous baladez avec votre caméra. C’est le principal atout de ce Outlast, et qui le rend si effrayant. D’un point de vue artistique et level design, cela reste assez classique et réaliste, on passe par des bureaux, des cellules ou même par des douches, bref un centre psychiatrique complet qui favorisera l’immersion.
Gameplay
Le gameplay mélange discrétion, exploration, et « parkour ». Ce dernier point est entre guillemets, car c’est une rapide ébauche de ce sport. Miles n’a pas les mêmes capacités que Faith ou Ezio, mais il peut passer par-dessus des obstacles et se suspendre à des rebords pour échapper aux fous qui veulent votre peau ou tout simplement atteindre un endroit inaccessible. En revanche, notre héros ne sait pas très bien se servir de l’environnement à son avantage, impossible donc de ramasser un tuyau pour éclater le nez à vos opposants (mais ça serait trop facile si c‘était le cas), il faudra donc courir vous cacher dans un casier, sous un lit ou même derrière une étagère si vous croisez un des nombreux résultats d’expériences douteuses qui, en plus d’avoir une gueule de tête réduite, tiennent particulièrement à vous tuer.
Enfin, le soft donnera son petit côté exploration par les quelques énigmes récurrentes (actionner des leviers aux quatre coins de la carte pour accéder à la zone suivante, trouver la clé du garde, etc.), mais aussi par la recherche de batteries pour votre caméra ou de documents pour apprendre ce qui s’est passé dans ces lieux lugubres et parfaire votre dossier d’investigation.
Quelques QTE apparaitront sur votre chemin, mais rien de bien méchant,
juste de quoi remuer votre poignet après de longue session.
Son
Un gros, gros, très gros coup de coeur sur ce point-là. Comme dit plus haut, l’ambiance sonore est à la limite du parfait, et les sons vous feront trembler de peur. Hurlements de douleur, son de lacérations suivis par l'écoulement du sang et des organes sur le sol, il y a de quoi exacerber votre imagination. On entendra même notre cœur s’affoler parfois, quand Miles voit des choses violentes ou terrifiantes. Rajoutons en plus des dialogues (seulement disponibles en anglais) bien travaillés et bien joués, et vous avez une des meilleures bandes-son que peut proposer un survival-horror.
On pourra aussi souligner la présence de musiques angoissantes quand les choses se gâtent un peu pour nous. Elles accompagnent très bien les différentes phases et rajoutent un stress supplémentaire, alors que vous vous faites courser par un garde assoiffé de sang.
Quitte à rester dans le trash, autant continuer ...
Durée de vie
Comptez environ 5 bonnes heures pour le finir. À moins de 20€ cela reste honnête, mais avec la peur que fournit le jeu, nul doute que vous entrecouperez vos sessions de quelques heures pour mater des gifs de chatons avant de vous replonger dans l’univers impitoyable d’Outlast. Enfin, si vous souhaitez à tout prix ramasser tous les calepins pour en savoir plus sur l’histoire, vous devriez en avoir pour votre argent (certains sont très durs à trouver).
Conclusion
Outlast est actuellement ce qui se fait de mieux en Survival Horror. Joli, réaliste, immersif et effrayant, les amateurs de sensations fortes seront aux anges lorsqu’ils poseront les pieds dans cet hôpital. L’intrigue est classique, mais le reste est le fruit d’un esprit diablement malsain qui connait tous les subterfuges pour vous faire crier comme la frêle fillette que vous êtes. Après un coup de maître pareil de la part de Red Barrels, on ne peut qu’être prêt pour le prochain Amnésia.