15 novembre 2001 : HALO Combat Evolved
C'est avec émotion que nous pouvons nous rappeler de cette aventure qui a à jamais transformé une génération de joueurs, ce jour sacré, où nous avons entendu le fameux thème dans les haut parleurs crépitants de notre télévision cathodique. Là où appuyer sur la touche start impliquait d'atterrir dans un univers totalement inconnu et vaste...
Notre avatar lors de ce périple allait être, John-117 alias le Master Chief, un être humain génétiquement modifié arborant une armure, issu du projet Spartan-II. Tout débute par votre décongélation à bord du Pillar of Autumn. Après quelques tests sur votre personne (ces derniers étant une excuse pour mettre le joueur à l'aise et configurer sa manette), l'aventure commence. Le vaisseau est attaqué, à vous de repousser les assauts des Covenants, une alliance extra-terrestre qui a décidé de vous mettre des bâtons dans les roues, alors que vous approchez du Halo. Vous devez survivre jusqu'à un transporteur aérien dans le premier tableau. Vous emmènez avec vous Cortana, l'intelligence artificielle du vaisseau qui vous guidera tout au long de l'aventure.
Ce qui frappe toujours, même après des années, c'est cette maniabilité à la manette. Vous faites de véritables cartons avec votre arme, tout reste simple alors que la jouabilité des jeux de tir à la première personne sur console était souvent décriée par son manque d'ergonomie. Tout est simple et instinctif, une visée semi-assistée vous permet de compenser la lenteur des mouvement de la caméra hanche. Les grenades s'actionnent en tout simplicité d'une seule touche, et de nombreux aspects gameplay feront de ce titre un immanquable. Les petits grognards deviennent des cibles intéressantes, tandis qu'ils se transforment progressivement en gruyère sous les assauts répétés de votre arme, ils gémiront et imploreront leur mère de leur petite voix énervante. C'est cette dose d'humour qui est aussi un grand plus dans l'univers de Halo, dédramatisant quelque peu vos actes. Le bestiaire est varié, féroce et il faut jouer sur la tactique pour s'en sortir. Chaque espèce possédant ses caractéristiques propres.
Les assauts répétés des armes Covenants sur votre personne, mettent en évidence un nouvel élément, le bouclier. Ce dernier se régénérera après un court délai. Donnant un toute autre ampleur aux affrontements, ainsi la prise de risque est minimisée mais beaucoup plus confortable et jouissive pour le joueur. Dans Halo, il s'agissait juste de ne pas avoir trop pris de plasma sur soi-même pour se cacher et repartir casser du Covenant, absolument jouissif !
Le moment grisant dans ce titre restera la deuxième mission, pour les fans il s'agit du véritable commencement. Vous êtes sur le Halo, un anneau possédant les mêmes propriétés qu'une planète. Votre transporteur s'est écrasé, vous êtes le seul rescapé. A vous de survivre dans un monde qui à l'origine n'avait rien d'hostile. Vous prendrez vite possession d'un Wartog, un véhicule tout-terrain militarisé doté d'une « gatling ». Là aussi c'est une totale révolution, la conduite ne se fait pas de manière traditionnelle, vous orientez la caméra vers où vous souhaitez vous diriger, et le chassis suivra ! Il faut vraiment avoir le pad en main, pour se rendre compte à quel point cet élément sublime les affrontements en véhicule. Les nombreux personnages non joueurs que vous croisez, en l'occurrence les « marines » se mettent automatiquement à bord de l'engin, mitraillant joyeusement tout résistance croisant votre chemin. L'intelligence artificielle est aussi une prouesse, en terme de « pathfinding ». Vos ennemis aussi vous surprendront, il se mettront à couvert, vous contourneront. Le monde de Halo trouve son âme, sa vie à travers chacun de ces éléments.
Et c'est sans parler de l'importance du scénario : jamais dans un jeu du genre nous n'avions pu voir une telle importance apportée aux protagonistes, antagonistes, etc. Nous nous attachons à chacun, la thèse de l'intelligence artificielle véritablement vivante nous est jetée à la figure, et la rencontre avec « 343 Guilty Spark », le gardien des « floods » restera gravée dans nos mémoires. Personne ne peut ressortir indemne de ce jeu.
L'arsenal aussi est impressionnant, allant des armes humaines conventionnelles au pistolet plasma qui charge et surchauffe. Chaque arme est l'occasion de mieux lutter contre un ennemi particulier, et leur nombre pour un titre de l'époque est tout bonnement impressionnant. A noter que Bungie ne laisse que deux emplacements d'arme au joueur, nos choix doivent s'avèrent cruciaux en chaque situation, et parfois la bonne combinaison d'armes dans notre maigre inventaire fera tout la différence.
Il y a aussi le graphisme : une révolution en son temps. La Xbox en ayant sous le capot, elle dévoilait les prémices d'un moteur physique, du bump mapping, des effets absolument sublimes. Des environnements de jeu gigantesques, faisant taire les mauvaises langues venant du monde pc. Car oui Halo à su conquérir un public très large ; il s'agit d'une performance inouïe en son temps. Et beaucoup de nos jours, ont su prendre ce qu'il a eu de meilleur pour l'intégrer dans leur titre. Mais cette prouesse méritait bien une suite...