En conclusion la scène féminine sur Counter-Strike : Global Offensive a beau être composée en grande partie de joueuses d'expérience, elles doivent toutes attendre que les organisateurs et sponsors remettent en place un circuit pour elles. Les différentes annonces récentes semblent indiquer qu'un regain d'intérêt est en cours, tout comme le succès rencontré par la pétition au sujet de la DreamHack. Toutefois il faut du temps, peut-être trop pour certaines et l'aventure féminine n'a pour le moment pas enclenché la seconde vitesse. L'ESWC aura malgré tout montré, s'il en était encore besoin, que des filles sur un FPS ça attire toujours le public. Les spectateurs sur les streams étaient peut-être moins nombreux que durant la grande finale masculine, quoi qu'il en soit ils étaient tout de même plusieurs dizaines de milliers à suivre l'épopée des UBINITED.
La France jouera certainement toujours un rôle prépondérant. Elle devra notamment s'ouvrir à l'étranger et ne plus se contenter d'événements franco-français. Car le sport électronique a évolué dans ce sens, il faut désormais du stream, du spectacle et quoi de mieux pour bénéficier de cela que de recevoir les meilleures équipes européennes ou mondiales ? La visibilité d'une Gamers Assembly à la sauce européenne serait tout de même bien plus grande alors espérons que la communication sera suffisante pour en arriver là, et surtout que les structures étrangères viendront enfin nous dire bonjour un peu plus souvent.
Nous aurons de toute manière l'occasion d'assister à un tournoi féminin lors de la prochaine EPSILAN. Les organisateurs ont voulu intégrer une annexe féminine, certainement en partie grâce au succès de l'ESWC et à la participation de quelques filles lors de la neuvième édition de leur LAN. Huit places seront proposées et devraient trouver preneuses si tout va bien d'ici là. Car l'EPSILAN #10 se jouera en février prochain, soit dans plus de trois mois. D'ici là les filles espèrent bien qu'elles auront le droit elles aussi à des compétitions que ce soit en ligne ou hors ligne. Eh oui, l'intérêt compétitif réside dans les affrontements officiels réguliers. Pour terminer, on peut d'ores et déjà se dire qu'elles sont sur la bonne voie mais que la route est longue avant qu'elles puissent bénéficier d'un traitement égal à celui des hommes. La séparation femmes/hommes dans les jeux vidéo entrainant de toute manière toujours son lot de polémiques stériles.