La Paris Games Week, est aussi l’occasion d’assister à l’Electronic Sports World Cup (ESWC), les Championnats du monde des jeux vidéo. Organisé depuis 2003, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable de la scène eSport. Au fil des années, le nombre de nations représentées, les dotations ou encore la fréquentation de l’événement n’ont fait que progresser. Les jeux et les plateformes associées sont très variés, de la PlayStation 2 avec Gran Turismo 2 à Guitar Hero 5 sur Xbox 360 en passant par les plus gros titres du sport électronique tels que Warcraft, Starcraft, Counter Strike ou Quake sur PC.
Cette année, neuf tournois ESWC et de nombreux autres indépendants étaient organisés, et de nombreux spectateurs avaient fait le déplacement pour assister aux différentes rencontres. Voici un résumé des ces cinq derniers jours de compétition.
Les tournois PGW en quelques chiffres
Jeu | Starcraft 2 | LoL | Dota 2 | CS GO | CS GO Girls |
Concurrents | 32 | 8 | 8 | 10 | 8 |
Dotations | 31 200 € | 15 000 € | 19 500 € | 15 600 € | 7 800 € |
Vainqueurs | MaNa | Fnatic | Na'Vi | NiP | UBINITED |
Jeu | ShootMania | FIFA 13 | Tekken Tag | TrackMania | TrackMania² |
Concurrents | 16 | 92 | 27 | 8 | 8 |
Dotations |
15 600 € | 7 800 € | 15 600 € | 7 800 € | 7 800 € |
Vainqueurs | colwn | Spank | knee | Spam | Klovni |
Starcraft 2 - PC |
ESWC France, les prémices de la bataille
Tout a commencé par les qualifications françaises. Hôte de l’ESWC, la France avait l’honneur d’organiser un tournoi qualificatif la veille de la compétition internationale. Huit joueurs avaient réussi à se qualifier pour cette finale. Le gratin des compétiteurs français sur le titre Blizzard. En effet, malgré l’absence d’Eeel, les têtes de séries étaient toutes présentes, leur participation récompensant leurs bons résultats des semaines précédentes. Si KenZy, Adelscott et KleeneX sont présents au sommet de la scène Starcraft 2 depuis le début du jeu, les cinq autres participants connaissent, pour la plupart, le feu des projecteurs que depuis quelques mois seulement. Ce tournoi fut d’ailleurs l’occasion pour Dayshi, la dernière recrue Millenium, d’effectuer sa première sortie sous ses nouvelles couleurs officielles.
Si l’on attendait Adelscott, Dayshi ou NeOAnGeL sur la plus haute marche du podium, les résultats furent pour le moins inattendus. En effet, alors que les deux premiers s’inclinèrent, à la surprise générale, dès la phase de groupes, le troisième céda en finale, contre MiNiMaTh, la révélation du tournoi. Le joueur Sparte Legion laissa ses coéquipiers NeOAnGeL et MarinLorD sur le carreau tandis KleeneX, le moins attendu des Millenium, s’empara de la troisième place du tournoi, ex-aequo avec CENSURE. KenZy fut le seul joueur à ne remporter aucune partie durant cet événement.
À l’issue des deux journées de compétitions, MiNiMaTh fut donc le second représentant français pour le tournoi principal, Stephano étant venu défendre son titre. Cependant, du aux forfaits de certains joueurs internationaux, NeOAnGeL récupéra une place pour l’ESWC.
ESWC 2012, les couleurs françaises bien représentées
La particularité de cette compétition est de réunir un grand nombre de nationalités. Ainsi, les plus grands champions coréens ou européens côtoient des joueurs moins connus, venus de Lybie, d’Afrique du Sud, du Japon ou du Pakistan. Les compétiteurs sont répartis par seed, ce qui évite que les joueurs du même niveau se rencontrent dès le début. Ce fut l’occasion de découvrir de nouveaux talents tels que le Tchèque Tomikus, qui élimina DeathAngel et, fait amusant, fut le seul joueur à se défaire du vainqueur final, MaNa. Ce dernier passa d’ailleurs tout près de l’élimination précoce puisqu’il remporta son match décisif, face au Roumain DeathAngel, de justesse : 2 à 1. Dans un autre groupe, PandaTank, joueur peu connu, élimina l’un des favoris de la compétition : DIMAGA. Les trois Français engagés, dont le grand favori et tenant du titre, Stephano, passèrent avec brio cette première étape.
Puis, vint le tour de l’arbre final à simple élimination. La moindre erreur ne pardonne pas. Plusieurs joueurs, attendus dans le dernier carré, en firent l’amère expérience. À commencer par Squirtle, Bly ou TiTaN, éliminés dès les 1/8e de finale. Pourtant, un concurrent surprit tout le monde en atteignant les demi-finales. Un Français, mais pas Stephano – qui était déjà qualifié -, ni MiNiMaTh, vainqueur des qualifications françaises, deux jours plus tôt. C’est son dauphin, NeOAnGeL, qui se hissa dans le Top 4, en battant deux pointures : l’Américain Hawk et le Suédois SortOf, l’un des meilleurs Européens du moment. Malheureusement pour la France, Stephano et NeoAnGeL s’inclinèrent tous les deux, laissant filer MaNa et fOrGG en finale.
Cette compétition aura donc vu deux révélations françaises sortir du lot : MiNiMaTh qui coiffa tout le monde au poteau en s’adjugeant le tournoi national, et NeOAnGeL qui réalisa là sa meilleure – et première – performance internationale. Le troisième joueur local, Stephano, malgré une troisième place, aura péniblement atteint ce stade, concédant une manche à tous ses adversaires dans l’arbre final. Il faut dire que les deux finalistes n’étaient pas les premiers venus. fOrGG d’un côté, le joueur venu de Corée, et MaNa de l’autre, l’un des meilleurs Européens depuis la sortie du jeu, et malheureux finaliste en 2011.
Au final, la plupart d’entre vous connaissent le résultat. MaNa s’imposa très rapidement dans une finale à sens unique et au spectacle limité. Un Bo3 pour l’ultime rencontre d’une compétition, ça n’est pas l’idéal pour voir de – très – belles choses. Qu’importe, le résultat est logique. MaNa était sans conteste le meilleur et devint ainsi le nouveau champion de l'ESWC.
La finale Starcraft 2
Ivaldir