N°3 : Zyra
Un être anthropomorphe, farci de racines, des feuilles de vigne cachent la volupté de ses formes, c'est sans compter sur quelques chenilles qui ont eu la gentillesse de grignoter peu à peu cette dense végétation pour laisser ensuite apparaître la générosité de ses attributs. Comment ne pas faire le rapprochement avec cette curieuse fascination que les Japonais peuvent avoir pour les mangas érotiques, à croire que leur esprit lubrique n'a de limite que la diversité des espèces végétales, fruits et légumineux, la ménagère et son panier n'en reviendraient pas ! Lorsque que le bras d'un prétendant se transforme alors en palétuvier pour venir se loger dans la moiteur des cuisses d'une héroïne apeurée, l'étonnement fait place au rire, l'absurdité de la situation et la torpeur de sa victime s'adjoignent au curieux de la situation : « ah une belette, éconduite par un raton-laveur, se retrouve dans une cave à la merci d'un scarabée pervers ! ». Pour contourner les interdictions et la censure du gouvernement japonais, les producteurs ont laissé leur imagination vagabonder, ces représentations imagées remplacent donc la nudité des personnages. Et pourquoi pas des protozoaires unijambistes qui s'accouplent avec palourdes du mésozoïque supérieur ? (ainsi le côté pédagogique sera respecté)