N°8 : Nidalee
Sauvage, un air bestial, le regard félin, Nidalee, vêtue d’une peau de bête appartient à une tribu d’amazones, à la recherche desquelles les plus grands explorateurs européens se sont cassé les dents. Imaginez un seul instant, une communauté où l’homme n’aurait sa place que comme esclave, ou porte-serviette, enchaînés le soir, il bénéficierait en somme de tous les avantages dont la femme jouissait il y a de ça quelques centaines ou plutôt un millier d’années, à ceci près que la confection de ceintures de chasteté, pour nous les hommes, demanderait plus d’ingéniosité. Vous connaissez peut-être ce système, qui voulait que le châtelain, accaparé par les campagnes militaires, s’adresse inquiet à son forgeron pour élaborer une ceinture dont il possèderait seul la clé. Le seigneur n’imaginait cependant pas que le créateur de la ceinture s’était lié d’amitié pour le ménestrel (ou que ce dernier ait trouvé la cachette de la clé, sous le pot de chambre), l’un des nombreux amants de son épouse Lorène et l’un des plus assidus dans ses avances. Comment, en imaginant pareil engin entre les cuisses de sa dulcinée, soupçonner les visites nocturnes de l’amuseur public ? Vous me pardonnerez donc sûrement ce jeu de mots capilotracté : « il convient de se méfier de l’eau qui dort, assurez-vous de toujours resserrer la bride, en garder finalement les rênes en main ! »