N°4 : Les plantes carnivores
Le capitan Schpountz de Pasñol, porte-parole de l'armée palombienne, répond en direct de Chiquito sur les soupçons que la presse internationale a soulevés à l'égard des expériences scientifiques menées à proximité du Monte Urticando, dans la jungle équatoriale, déclarant qu'elles n'étaient en rien comparables avec les précédentes mesures adoptées par d'autres régimes totalitaires. En l'occurrence, se défend-t-il, il s'agit dans ce cas précis de mesurer l'impact du gigantisme de la faune et de la flore vis-à-vis de l'écosystème.
Un spécimen de plantes carnivores a donc été choisi pour mener cette expérience à bien, leur régime alimentaire ayant évolué, la source d'azote fournie par les petits insectes ne suffit plus à combler leurs besoins. Aux petites souris, lézards et grenouilles, les militaires ont secrètement préféré les contestataires, croyant avoir affaire aux services sociaux, ces cobayes imprudents se sont malencontreusement trouvés englués au milieu de plusieurs droséras. La réussite du projet a promu l'utilisation de ces plantes aux frontières de la Palombie, faisant ainsi office de nouveau système défensif (à l'image du Toblerone suisse, en prévention des attaques de blindés), l'élément de surprise en plus ! Terminé les armes bactériologiques, les plantes forment le nouvel ABCdaire (acronyme pour atomique, biologique et chimique) du petit dictateur en herbe ! Silence, ça pousse !